Parution : Néo Santé, n°121, avril 2022

Nouvelle parution : “Pourquoi et comment courir pieds nus ? (II)”, Néo Santé, avril 2022, n°121, p. 24 : Deuxième volet de ma série sur la course pieds nus, que je pratique moi-même (ou en minimalistes) depuis plus de 10 ans…⠀

Position de la tête, position du buste, mouvement des épaules et des bras, pivot de la hanche, mouvement d’amorti des genoux, et légèrement élévation des orteils au moment de toucher le sol… Dans cet article, j’essaie de lister les points de performance habituels. ⠀

Et ce qui est vraiment intéressant, c’est que les conseils pour courir pieds nus sont en fait pleins de bon sens : ils s’ancrent dans des caractéristiques de notre évolution, et nous invitent à donc à bouger “comme notre corps est conçu”, ce qui est un peu le leitmotiv de ma rubrique dans Néo Santé, depuis 2011…⠀

Bonne lecture !

Parution : Néo Santé, n°120, mars 2022

Nouvelle parution : “Pourquoi et comment courir pieds nus ? (I)”, Néo Santé, mars 2022, n°120, p. 24 : Parution du premier volet de ma série sur la course pieds nus, ou “barefoot running”. Comme vous le savez peut-être si vous me suivez depuis un petit temps, je cours toujours pieds nus ou en chaussures minimalistes, comme les Vibram FiveFingers. ⠀

La revue Néo Santé m’a proposé d’écrire une série d’articles sur le sujet, et m’a fait parvenir le très bon livre de Ken Bob Saxton : “Courir pieds nus”. ⠀

Dans ce premier article, quelques principes de base, sur la manière d’utiliser ce petit bijou d’évolution et de complexité qu’est notre pied (le couple pied-cheville est composé de 33 articulations, d’une centaine de muscles, tendons et ligaments, et de 26 os !)… et un mini-programme pour s’y mettre sur quelques premières sorties ! ⠀

Testez ! Parce qu’on ne se rend compte de l’intérêt de la course pieds nus qu’en testant réellement. Et en avril, on verra comment on peut améliorer la posture et la technique de course… ⠀

Qui ici court déjà pieds nus ? Ou en minimalistes ?

Parution : Néo Santé, n°119, février 2022

Nouvelle parution : “Le goût au regard de l’évolution”, Néo Santé, février 2022, n°119, p. 24 : Ce mois-ci, dans Néo Santé, je m’attarde sur la question du goût. Ce sens est assez fascinant : savez-vous par exemple que nos cellules réceptrices du goût sont remplacées, tous les 9 à 15 jours, pour compenser les dommages dus à la chaleur, aux frottements et aux toxines ? L’ensemble de l’organe gustatif peut être endommagé et se régénérera complètement ! C’est tout simplement un des seuls organes de notre corps capable de faire cela ! ⠀

Et même en vieillissant, attendez-vous à perdre un peu l’ouïe et la vue… mais vous pourrez toujours profiter de la subtilité d’un Cabernet-Sauvignon !⠀

Alors, si l’évolution nous a sélectionné un sens aussi durable, c’est qu’il y a bien un raison, non ? C’est ce que j’investigue dans cet article. Et on découvre des choses assez fascinantes : par exemple, à quel point le goût nous permet d’éviter ce qui est toxique dans une alimentation d’omnivores comme la nôtre (les animaux qui mangent toujours la même chose ont beaucoup moins de récepteurs gustatifs). ⠀

Ce qui est fascinant aussi, c’est à quel point ces récepteurs peuvent déclencher des réactions d’anticipation : le goût sucré déclenche par exemple un début de réaction insulinique, préparant le corps une élévation prochaine du taux de sucre dans le sang. ⠀

Et c’est aussi ce genre d’anticipations qui pourrait expliquer les nausées durant la grossesse !

Bonne lecture !

Parution : Néo Santé, n°118, janvier 2022

Nouvelle parution : “L’olfaction au regard de l’évolution”, Néo Santé, janvier 2022, n°118, p. 24 : Lorsque j’ai été positif au Covid, le seul symptôme que j’ai eu a été la perte de l’odorat. Pas tellement dérangeant et très temporaire, mais je me suis demandé pourquoi l’évolution avait sélectionné pour nous cette capacité à capter des odeurs, et surtout quel était le lien avec notre alimentation ?⠀

Quel impact a l’anosmie (perte de l’odorat) sur la manière dont nous mangeons ? … Et la littérature sur le sujet m’a également appris que, inversement, ce que nous mangions avait aussi une influence sur ce que nous sentions. C’est ce que j’explique dans cet article. ⠀

Et là, je termine l’article du mois de février, qui parlera du goût, sens qui nous envoie encore plus en profondeur dans notre évolution ! ⠀

Bonne lecture ! 😉

Responsabilité individuelle et responsabilité collective en temps de pandémie

Est parue hier dans Le Vif, une carte blanche, signée par 760 citoyens et citoyennes, et intitulée “Vacciné.e.s ou non : et si on écoutait l’autre ?“. On m’avait proposé de rejoindre les signataires, mais après réflexion, je ne l’ai pas signée.

Comme cette carte blanche appelle au débat et à l’écoute de l’autre, je voudrais expliquer ici mes raisons. Cela explique aussi pourquoi je défends à la fois la vaccination et le fait de renforcer ses défenses immunitaires naturellement, par un mode de vie sain (si vous me suivez, vous savez de quoi il s’agit).

Je pense qu’il y a, dans ce texte, une confusion entre la responsabilité individuelle et la responsabilité collective, confusion que je retrouve souvent dans les mouvements “de gauche”, et qui constitue d’ailleurs une des raisons pour lesquelles je ne suis pas de gauche.

Voici donc l’occasion pour moi de partager ici ma conception du lien entre responsabilité individuelle et responsabilité collective.

Tout choix doit impliquer une symétrie, sous la forme d’une responsabilité quant à ce choix. Si mon choix est individuel, ma responsabilité l’est aussi. Autrement dit, en principe, je ne peux pas faire porter la responsabilité de mon choix individuel sur le collectif.

Néanmoins — et heureusement — nous avons décidé collectivement, dans nos sociétés modernes et (relativement) démocratiques, d’assumer collectivement les mauvais choix individuels de certains et certaines. Les hôpitaux soignent ainsi les poumons des personnes qui ont fumé toute leur vie. Et c’est évidemment une très bonne chose : on peut juger une société humaine à sa volonté de ne laisser mourir aucune personne, quels que soient les choix que cette personne a fait. Ce n’est pas la même chose de la déresponsabiliser des conséquences de ses choix.

Ainsi, il est légitime, à mon sens, de décider collectivement d’interdire l’achat de cigarettes aux moins de 18 ans, d’obliger les fumeurs et fumeuses à sortir fumer dehors, d’interdire la publicité pour les marques de tabac, de fixer un prix prohibitif pour les paquets de cigarettes, etc.

C’est un bon exemple d’équilibre entre responsabilité individuelle et responsabilité collective : les personnes qui fument sont limitées dans leur liberté, et doivent assumer la conséquence individuelle de ne pas pouvoir fumer dans certains lieux, de payer un prix qui grève leur budget, etc., et, en contrepartie, par obligation morale, la société assume le fait de prendre soin de ces personnes une fois que le tabac aura fait son effet — inévitable — sur leur santé.

De même, je pense qu’il est légitime de décider collectivement de restreindre l’accès à certains lieux à celles et ceux qui ont fait le choix libre de ne pas se vacciner — choix dont les études successives confirment, l’une après l’autre, qu’il augmente la probabilité de développer des formes graves —, tout en continuant à les soigner indépendamment de ce choix individuel.

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Rap & politique: Ne pas y chercher ce qu’on ne peut pas y trouver

Benjamin Peltier et Pauline Thirifays ont récemment publié, sur le site de BePax, une organisation chrétienne de lutte contre les discriminations, une analyse critique du morceau “L’odeur de l’essence” du rappeur Orelsan.

Comme il y avait beaucoup de choses qui, disons, m’embêtaient un peu dans ce texte, j’ai eu envie d’en proposer une réponse. Je vais faire une très rapide synthèse de leur article, mais je vous invite à le lire. Cet article s’intitule “‘L’odeur de l’essence’, un champ lexical de la confusion“. Il se trouve ici : https://bepax.org/publications/lrodeur-de-lressence-un-champ-lexical-de-la-confusion.html

Bien évidemment, je vous invite aussi à regarder le clip du morceau en question : https://youtu.be/zFknl7OAV0c

Et d’en lire les paroles : https://genius.com/Orelsan-lodeur-de-lessence-lyrics

Je pense que pour comprendre cet article de Peltier et Thirifays, il faut comprendre ce qui a suscité leur questionnement : comment se fait-il qu’une partie significative du champ progressiste et de gauche s’est enthousiasmée pour le morceau “L’odeur de l’essence” ?

Les deux auteurs analysent : les quelques lignes qu’Orelsan adresse à l’extrême-droite, de manière évidemment critique, ne sont qu’un « vernis progressiste » et ne devraient pas duper les auditeurs et auditrices “progressistes” et de “gauche”. En effet, ce texte d’Orelsan relève, selon l’auteur et l’autrice, du “confusionnisme” et de la pensée anti-système. Plus encore, il est “validiste”, et anti-féministe, ce que Peltier et Thirifays inscrivent dans la continuité de textes précédents d’Orelsan, qualifiés de “sexistes” et d’”homophobes”. En ligne de fond, l’idée que ce genre de texte, anti-système, confusionniste, fait le jeu de l’extrême-droite.

Je suis tout à fait conscient que c’est une synthèse très courte, d’un texte d’une dizaine de pages. Je vous invite donc à le lire dans son intégralité.

Un biais scolastique

Ce qui ressort principalement du texte de Thirifays et Peltier, selon moi, et qui me gêne un peu, c’est une impression de “distance”, entre l’auteur et l’autrice, et leur objet d’analyse, en l’occurence ici un texte de rap.

Je ne connais pas Pauline Thirifays et Benjamin Peltier, je ne sais donc pas s’ils écoutent du rap régulièrement. Mais le texte donne l’impression que c’est un genre musical avec lequel ils ne sont pas familiers.

En soi, rien n’oblige d’être “familier” avec son objet d’analyse. Mais dans la distance s’inscrit souvent un rapport théorique à l’objet. C’est ce qu’on appelle le “biais scolastique” : ici en l’occurence le fait de chercher une vision politique dans un texte qui n’a pas comme fonction première de susciter la réflexion politique. En sociologie, Pierre Bourdieu a analysé ce biais à maintes reprises.

Faire une analyse politique d’un texte de rap, c’est se mettre dans une position différente — et distante — de l’auditeur ou de l’auditrice, qui aime le rap et l’écoute pour ce que c’est : un morceau de musique, une œuvre artistique, quelque chose qu’on écoute d’abord parce qu’on aime cette musique. Le biais scolastique, c’est l’erreur de faire un usage d’un texte qui ne coïncide pas avec l’usage qu’en fait celui qui le produit et à qui il s’adresse (Bourdieu, 1987 : 136).

Plus concrètement, c’est par exemple l’erreur de chercher un sens à des mots qui n’ont parfois d’autre intérêt que leur sonorité, le jeu de mot, la figure de style, ou encore la rime.

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PARUTION : “La culture pour tous”, Journal de Genappe, déc. 2021, p. 4

Essayez d’imaginer à quoi ressemble la personne qui va régulièrement au théâtre ou au musée, ou se rend à des expositions et des spectacles d’art. Vous avez l’image en tête ?

Il est fort à parier que vous avez pensé à une personne ni trop jeune, ni trop âgée ; une personne plutôt diplômée, et relativement aisée ; qui maîtrise la langue ; qui n’a probablement pas d’handicap mental ; et qui a baigné, depuis son enfance, dans un environnement social orienté vers ces pratiques culturelles.

L’image n’est pas fausse, mais elle ne représente au final qu’une petite minorité de la population. Qu’en est-il de tous les autres ?

Ces “autres”, ce sont les “non-publics”, comme on les appelait dans les années ‘70, lorsqu’on a commencé à vouloir, sérieusement, démocratiser l’accès à la Culture. Aujourd’hui, on parle des “publics éloignés”, probablement un peu par euphémisme, mais aussi pour signifier que ce ne sont pas des publics “oubliés” de la Culture, mais plutôt des publics plus difficiles à atteindre : les ados, les personnes âgées isolées, les personnes précarisées, les personnes qui ne maîtrisent pas la langue, les personnes nouvellement arrivées en Belgique. Parfois, simplement, des personnes qui se sentent éloignées d’une Culture paraissant trop scolaire, et qui ont l’impression de ne pas en maîtriser les codes…

Alors, comment réduire cette distance symbolique ? C’est un des enjeux des centres culturels ! Et c’est à cette question que j’ai essayé de répondre dans cet article, paru dans le Journal de Genappe, en présentant les activités du Centre culturel de Genappe qui s’adressent, en particulier, aux publics éloignés…

Bonne lecture ! Et au plaisir d’avoir votre point de vue sur la question ! 😉

“La culture pour tous”, Journal de Genappe, décembre 2021, p. 4.

Tribune de Hamé : “Le poison de la division est aujourd’hui à l’oeuvre”

Arrêtez tout : si vous ne devez lire qu’une chose ce mois-ci, lisez cette tribune du rappeur Hamé (groupe “La Rumeur”) dans Le Monde : “Le poison de la division est aujourd’hui à l’oeuvre“.

Le texte est payant (LIEN ICI), je vous en fais ici un résumé avec quelques extraits (mais il n’y a rien à jeter dans ce texte, il est parfait !). 

Hamé, de son vrai nom Mohamed Bourokba, renvoie dos à dos les 2 camps qui monopolisent l’espace du débat public avec une “guerre identitaire” : la droite nationaliste et la gauche identitaire.

Extrait : “Avec d’un côté la défense d’une identité “majoritaire menacée d’extinction”, inspirée par une droite qui ne sait plus très bien faire la différence entre le fantôme du général de Gaulle et celui de Tixier-Vignancour* ; et de l’autre côté, la défense d’identités “minoritaires et dominées”, inspirée par une gauche qui a enterré si profondément ses prolos qu’elle s’acharne d’autant plus à réétiqueter sa clientèle électorale.

Cela donne un faux clivage “progressistes v/s réactionnaires” : “mettant en scène des représentants autoproclamés et médiatiques qui, au nom des Blancs en général, des Noirs en général, des femmes, des jeunes, des vieux, des homos, des juifs ou des musulmans en général, se lancent dans d’interminables parties de tirs aux pigeons.” 

Et ces deux groupes n’existent finalement que par leur “détestation mutuelle”, dans une opposition brutale et binaire, des “ligues de défense de ceci, aux fiertés de cela, aux index inquisiteurs pointés sur telle ou telle minorité religieuse, sexuelle ou ethnique; aux diatribes accusatrices émanant de tel ou tel membre de ces mêmes minorités passé à son tour du côté des lyncheurs; bienvenue à tout ce qu’il faut pour mettre le feu à la plaine, aux villes, aux barres d’immeubles et au clocher du village.

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Parution : Néo Santé, n°117, décembre 2021

Nouvelle parution : “Les effets concrets du modèle paléo”, Néo Santé, décembre 2021, n°117, p. 24. Vous n’êtes qu’à quelques semaines d’améliorations significatives pour votre santé ! Et ça, c’est une bonne nouvelle !

Dans cet article, j’ai essayé de lister, à partir de la littérature scientifique disponible, quels sont les effets bénéfiques pour votre santé d’un mode de vie plus naturel, inspiré de celui de nos ancêtres du Paléolithique. Et cela de manière chronologique :

  • Après quelques jours, que se passe-t-il lorsque vous avez repris une activité physique ? A quel point votre corps se met-il déjà à gérer différemment le stockage du glucose ?
  • Après 2 à 3 semaines, en mangeant plus naturellement, que se passe-t-il ? Au niveau hormonal ? Beaucoup d’études ont identifié des changements importants en 3 semaines à peine.
  • Et après 3 mois ? Votre corps est beaucoup plus tolérant au glucose, contrôle mieux sa glycémie, et les risques cardiovasculaires sont déjà diminués.

Les études le montrent : on n’est jamais très loin de changements bénéfiques pour sa santé. Ce qu’il faut, c’est s’y mettre !

Brève réflexion autour de la Saint-Nicolas : faut-il mentir aux enfants ?

Une petite réflexion personnelle, en réponse à une question qui se pose chaque année à la Saint-Nicolas : Faut-il mentir aux enfants (en leur faisant croire que c’est St-Nicolas qui amène les cadeaux par la cheminée) ?

(amis et amies de France — hors Alsace —, remplacez Saint-Nicolas par Père Noël, l’idée est la même !) 😉

Chaque année (encore ce matin à la radio), on entend des gens dire que c’est mal de mentir aux enfants, qu’ils vont en vouloir à leurs parents de leur avoir menti, qu’ils ne vont plus faire confiance aux adultes, etc…

Pour ma part, j’ai l’impression que ça dépend de la manière dont on leur explique pourquoi on fait ça. Et à 6, 7, 8 ans (l’âge où ils apprennent généralement), ils peuvent comprendre la bienveillance des parents à leur égard, et toute l’énergie déployée par cette petite mise en scène ! En fait, ça les fait marrer — d’expérience avec mes enfants — d’imaginer qu’on installait tout cela la nuit, que c’était papa (moi !) qui buvait le petit whisky offert à St-Nicolas pour se réchauffer dans sa tournée nocturne de début décembre, etc… Bref, ils comprennent que toute cette énergie visait à leur rendre l’offrande de cadeaux plus “magique” (se réveiller tôt, descendre au salon, découvrir les cadeaux devant la cheminée, etc.).

Je veux dire : il y a “mentir” et “mentir”, tout dépend de la raison. Si votre meilleur ami vous organise un anniversaire-surprise, est-ce que vous lui en voulez de vous avoir menti ?? Du genre : “M’enfin, tu m’as faire croire qu’on devait repasser chez toi chercher un truc, et là, y avait 40 personnes — tous mes proches — me souhaitant un Joyeux anniversaire !! Mais t’es qu’un c, tu m’as menti ! Je ne te parle plus !!” 😃 … Probablement pas. C’était un “mensonge” qui cachait beaucoup d’intention et de bienveillance à votre égard.

Et puis, il y a autre chose aussi : la fierté de l’enfant lorsqu’il est “dans la confidence” ! Ca, c’est vraiment une étape par laquelle l’enfant “se sent grand”, en particulier vis-à-vis du petit frère ou de la petite soeur qui y croit encore (ou des petits cousins, des plus petits de l’école, etc.). C’est une manière de se sentir “grand comme un adulte qui sait”, sur quelque chose qui reste évidemment très enfantin, très innocent.

Et même lorsque les enfants sont plus grands (les nôtres sont ados), il y a moyen de continuer à “jouer” là-dessus. Les parents continuent généralement à offrir des cadeaux (et des bonbons, speculoos, etc.) même si les enfants n’y croient plus. Et c’est l’occasion de “faire semblant”, alors qu’on sait qu’ils n’y croient plus, et qu’ils savent qu’on sait qu’ils n’y croient plus. Il y a une certaine “finesse” de ce jeu social (au sens vraiment de “ludique”) qui est intéressante, je trouve.

Mais voilà, c’est juste une réflexion comme ça, toute personnelle. Et vous, vous en pensez quoi ? Comment ça se passe chez vous ?

Et quoi qu’il en soit : Joyeuse Fête de Saint-Nicolas ! 😉

Illustration : Kauffmann, Paul (1849-1940). Illustrateur. La Saint-Nicolas. 1902.