Dans les “Confessions” de J.-J. Rousseau

“Dieu nous a faits trop faibles pour sortir du gouffre, parce qu’Il nous a faits assez forts pour ne pas y tomber.”

Une réflexion très sage, très puissante, dans les “Confessions” (Livre I : 1712-1719) du philosophe Jean-Jacques Rousseau. Il explique : la plupart des hommes se plaignent de manquer de force quand il est déjà trop tard pour en user. Nous cédons à des tentations légères dont nous méprisons le danger… et nous tombons dans des situations périlleuses, dont nous ne pouvons plus nous tirer sans des efforts héroïques qui nous effraient.

C’est très puissant comme réflexion, je trouve.

Maintenir une rigueur, une discipline de vie, au quotidien, sera toujours plus facile que devoir se sortir d’une situation d’obésité ou de tout autre trouble de santé. Avoir 30 ou 40 kg à perdre est certainement faisable, mais revient à se sortir d’un gouffre au prix d’un effort considérable, ce qui peut effrayer; là où il aurait été plus facile de refuser, au quotidien, toutes les tentations qui amènent à ce gouffre.

Même chose pour se sortir d’une addiction (c’est tellement vrai !), ou se remettre au sport après des années de sédentarité.

C’est quelque chose dont je suis convaincu en matière de santé ou de condition physique : les régimes arrivent toujours trop tard. La clé est la discipline au quotidien. En matière de coaching, on devrait consacrer beaucoup plus de temps et d’énergie à expliquer comment ne pas prendre de la masse grasse, plutôt qu’à expliquer comment en perdre.

Je pense que c’est précisément l’optique du CrossFit, et c’est ça qui m’a plu dès le début. C’est aussi l’optique que j’essaie d’adopter, chaque mois, dans la revue Néo Santé, avec mes articles sur le modèle paléo (pour celles et ceux qui suivent régulièrement) 🙂

… Et puis, au-delà de la santé, dans tous les domaines, je pense tout autant qu’éviter le gouffre par la discipline quotidienne vaut mieux que de redoubler d’effort pour en sortir.

N’hésitez pas à partager si ça vous parle ! 😉

(Source : Edition de 1869, parue chez Gennequin Fils, Paris, p. 37).

1 an d’articles aujourd’hui sur le Coronavirus

Il y a aujourd’hui un an, jour pour jour, le 1er février 2020, je relayais un premier article à propos du Covid-19. Il s’agissait d’un article de 3 chercheurs / scientifiques / auteurs : Joe Norman, Yaneer Bar-Yam et Nassim Nicholas Taleb. L’article était intitulé : « Sytemic Risk of Pandemic via Novel Pathogens – Coronavirus : A note ».

Cette note disait que, vu d’une part la connectivité du monde moderne, et d’autre part le degré d’incertitude dans ce genre de phénomènes complexes, il fallait appliquer le principe de précaution le plus strict possible. 

Quelques mois auparavant, j’avais d’ailleurs publié la traduction d’une brève note de ces 3 mêmes auteurs, avec leur autorisation, sur mon blog. Elle portait sur la même idée de précaution, mais à propos du climat : “Climate Models and Precautionary Measures

Et je pense que c’est cette idée de « précaution » qui nous a le plus manqué en Belgique depuis le début de la pandémie. Pour rappel, le 26 février, la Ministre de la Santé de l’époque moquait tout simplement les personnes qui s’inquiétaient du Covid, en les traitant de « Drama Queen ». 

Tant qu’on ne sait pas si quelque chose est dangereux, il faut prendre des précautions. On ne doit pas attendre d’avoir la preuve que c’est dangereux pour prendre des précautions. C’est même l’idée de base derrière le mot “précaution” : être sur ses gardes avant que le mal n’arrive. Mais c’est plus ou moins l’inverse qu’on a fait tout au long de l’année en Belgique : attendre d’être sûr qu’on est dans une nouvelle vague d’augmentation exponentielle des hospitalisations pour prendre des mesures. 

J’ai consacré 5 articles à ce principe de précaution en 2020 : 

Mais la pandémie a aussi chamboulé nos modes de vie à un point qu’il était presque impossible de ne pas réfléchir aux questions que chacun et chacune se posait. Sur le sujet, j’ai publié : 

Continue reading 1 an d’articles aujourd’hui sur le Coronavirus

Improvise, Adapt and Overcome

J’aime vraiment bien cette devise, reprise aux Marines US : “Improvise, Adapt and Overcome”, c’est-à-dire “improviser, adapter et surmonter”.

Rien ne sert de se plaindre, il faut improviser et agir. C’est tellement vrai depuis le début de cette pandémie.

Et c’est très stoïcien aussi. Ceux-ci pensaient que tout arrivait pour une certaine raison, que ça faisait partie de l’ordre des choses, et que par conséquent, ça ne servait à rien de s’en étonner, de s’en irriter, de s’en plaindre.

Marc Aurèle l’exprime très bien :

“Le concombre est amer ; jette-le. Il y a des ronces dans le chemin; évite-les. Cela suffit. N’ajoute pas : Pourquoi cela existe-t-il dans le monde ?”

J’avais essayé de l’expliquer ici dans le texte Coronavirus : Don’t f*** with nature“…

Plus que n’importe qui, le personnel soignant a dû improviser et adapter pour qu’on puisse surmonter 2 vagues de propagation du virus.

Dans tous les autres domaines, celles et ceux que j’ai vu improviser et s’adapter sont aussi celles et ceux qui n’ont pas ajouté des questions inutiles à la cessation de leur activité (“mais est-ce que ce virus est vraiment plus dangereux que la grippe normale ?”, “est-ce qu’on ne nous manipule pas pour restreindre nos libertés ?”, etc.), et qui ont focalisé toute leur énergie sur la meilleure manière de résoudre leur problème : à savoir, souvent, comment survivre financièrement ?

Et “What’s right is what works” comme on dit : certains et certaines ont diversifié les services de leur entreprise, d’autres ont eux-mêmes modifié leurs activités professionnelles. Moi-même, j’ai pas mal changé mes activités, en mode #BackpackEntrepreneur

Et puis, on peut aussi penser aux écoles qui ont dû, très vite, improviser et adapter. Et à tout ce qu’on a improvisé et adapté dans nos vies quotidiennes…

D’un point de vue stoïcien, c’est assez raisonnable de dire que les virus font partie de la nature. Il y en a eu avant, il y en aura après. Un proverbe haïtien dit “Derrière les montagnes… il y a d’autres montagnes”. Et on a vu que derrière une 1ère vague, il y a une 2ème vague. Peut-être une 3ème ?

Gardez à l’esprit que le plus raisonnable est toujours d’improviser, d’adapter et de surmonter.

Qu’avez-vous adapté ? Au niveau professionnel ? Dites-moi, ça m’intéresse !

Confinement et manque d’énergie

Est-ce qu’au fur et à mesure de ce confinement vous avez l’impression d’avoir de moins en moins d’énergie ? Vous aimeriez faire plein de choses, mais vous vous sentez lent… lourd. Vous avez l’impression de fonctionner au ralenti ?

J’ai l’impression d’entendre pas mal de gens dire ça actuellement. Et ça montre à mon avis que tout n’est toujours qu’une question d’équilibre et de juste milieu. Je crois que la philosophie bouddhiste explique très bien cet état. Je m’explique…

Parmi les obstacles à la méditation, le 3ème obstacle est appelé “Thina-Middha“. “Thina” renvoie à la lenteur, la lourdeur, le manque d’énergie motrice, “Middha” renvoie à la torpeur, l’engourdissement, la somnolence, le ralentissement. Les deux, ensemble, renvoie à un gros manque de motivation.

Et ce qui est très intéressant, c’est que selon la littérature bouddhiste, Bouddha comparait cet état de “Thina-Middha” à une situation d’enfermement ! Ainsi est celui qui est enfermé dans une cellule de prison et qui ne peut pas profiter des joies d’une belle journée ensoleillée à l’extérieur. Situation dans laquelle nous sommes, de fait, toutes et tous depuis mi-mars.

[Citation] : “The Buddha compared sleepiness to being locked up in prison because in prison you lack the opportunity to get cheered up by going to see anything entertaining – in the same way those subject to sleepiness or depression lose their opportunity to taste the joy of Dharma”. *

J’aime bien toujours imaginer les actions, les perceptions, les situations comme des curseurs entre deux extrêmes. Toute la difficulté est toujours de bien positionner ce curseur.

Continue reading Confinement et manque d’énergie

Stay in the game !

C’est probablement le meilleur conseil que je puisse donner à celles et ceux qui sont confinés à domicile. 

Ca veut dire : restez prêt et prête à reprendre une vie « normale » après : le boulot, l’école, les entraînements, vos projets. 

Ca veut dire concrètement de continuer à avoir un horaire, une discipline, une organisation. Continuez à vous lever tôt, à manger à heures fixes, à vous prévoir des plages de travail, à prévoir vos entraînements. 

C’est l’inverse de se dire qu’ « on n’a rien à faire de la journée »… parce que ça, c’est effectivement le meilleur moyen de ne rien faire de la journée. Si vous vous dites que, de toute façon, vous pouvez vous levez à l’heure que vous voulez, qu’il n’y a aucune raison de se faire des repas à heures fixes, puisque vous pouvez manger quand vous voulez, qu’il n’y a aucune raison de se dépêcher à s’entraîner puisque vous avez toute la journée, etc…, c’est le meilleur moyen de glander en pyjama toute la journée, et grignotant des chips devant Netflix ! 🙂

DONC : STAY IN THE GAME !! 

Levez-vous, douchez-vous, déjeunez, organisez votre journée et mettez-vous à la tâche ! Le confinement passera beaucoup plus vite ! 

J’aime bien cette idée du « Stay in the Game », parce que ça renvoie au sport. Imaginez cette période de confinement comme une période où nous nous sommes toutes et tous sur la touche, et où on peut profiter de cette mise sur la touche pour faire le point, réfléchir à la meilleure manière de progresser, et affûter nos compétences. 

Avancez-vous sur vos projets ? QU’EST-CE QUE VOUS POURRIEZ FAIRE POUR QUE VOTRE VIE D’APRÈS-CORONAVIRUS SOIT MIEUX QUE CELLE D’AVANT-CORONAVIRUS ? Chaque journée de confinement est une occasion de bosser là-dessus ! 

STAY IN THE GAME !! Pour revenir plus fort ou plus forte après !! 

(And stay at home !!) 😉 

Comment changer d’activité professionnelle en 5 étapes ? | Yves Patte | TEDxUNamur

Comment changer d’activité professionnelle en 5 étapes ? Nous sommes de plus en plus nombreux et nombreuses à ne plus vouloir une carrière toute tracée, dans une même entreprise ou une même administration, et à préférer une carrière faite de bifurcations, de choix successifs, au gré des opportunités qui se présentent et des passions qui nous animent.

Et si vous aussi vous osiez vous lancer dans ce projet que vous avez en tête depuis des années ? Dans cette passion qui occupe toutes vos soirées ?

Yves Patte vous présente les 5 étapes qui ont fonctionné pour lui à chaque fois qu’il a bifurqué d’une activité professionnelle à l’autre, dans son propre parcours de travailleur « nomade », de « backpack entrepreneur ».

Empowerment 101 : C’est en agissant soi-même qu’on fait changer les choses

On fait rarement changer le comportement des autres par ses mots. On le fait par ses actions. On ne fait pas changer le comportement des autres en les critiquant, en les insultant. Contrairement à ce que beaucoup de gens ont l’air de penser, traiter quelqu’un de raciste ne va pas le rendre moins raciste.

Décider d’agir soi-même, et en quelque sorte montrer l’exemple, est la voie la plus rapide et la plus efficace vers le changement de société : “Sois le changement que tu veux voir dans le monde” (et pas “écris un tweet sur le changement que tu veux voir dans le monde” ni “passe ton temps à critiquer toutes celles et ceux qui ne portent pas le changement que tu veux voir dans le monde”). SOIS LE CHANGEMENT !

Empowerment 101 : C’est en agissant soi-même qu’on fait changer les choses

On fait rarement changer le comportement des autres par ses mots. On le fait par ses actions. On ne fait pas changer le comportement des autres en les critiquant, en les insultant. Contrairement à ce que beaucoup de gens ont l’air de penser, traiter quelqu’un de raciste ne va pas le rendre moins raciste.

Regarder par au-dessus de la haie si son voisin trie bien ses déchets, critiquer ses collègues qui viennent au boulot en voiture, reprocher à ses amis et amies de prendre l’avion en vacances, snober celles et ceux qui mangent de la junk food… ça ne fera changer aucun comportement. Se plaindre n’a jamais rien résolu.

On fait changer les comportements pas des actes. Et uniquement par ses propres actes. Il n’y a que vous-même que vous pouvez forcer à changer, sans être un dictateur.

Faites simplement ce que vous pensez devoir faire ! Que ce soit pour votre santé, pour votre condition physique, pour votre boulot, pour votre famille, pour votre communauté, pour votre commune, pour l’environnement, pour la condition humaine, etc., peu importe. Faites-le !

Vous voulez faire quelque chose de bien pour la santé de tout le monde ? Manger naturellement, entraînez-vous, vivez sainement. Même sans dire un mot, vous aurez un impact plus grand sur votre entourage, grâce aux bénéfices pour votre santé et votre condition physique, que tous les longs discours moralisateurs que vous pourriez faire.

Vous voulez diminuer la pollution ? Commencez par vous déplacer à pied, à vélo ou en transports en commun. Même si vous êtes tout seul ou toute seule à le faire. Et cela, avant de vouloir interdire à tout le monde d’utiliser d’autres moyens de transport. Le recours à la loi, à l’interdiction généralisée, cache souvent la volonté de ne pas être seul à faire l’effort. Ca ne marche pas. C’est long. Faites l’effort. Les autres suivront. Continue reading Empowerment 101 : C’est en agissant soi-même qu’on fait changer les choses

Les “Devoirs” de Cicéron (2) : La vertu réside dans l’action

Poursuivons dans cette série de petits articles sur Cicéron et son Traité des devoirs [De Officiis].

L’article précédent montrait que Cicéron mettait l’accent sur une forme de connaissance, “phronèsis“, orientée vers l’action, et en particulier vers des actions justes et profitables pour tout le monde.

C’est qu’en fait, chez Cicéron, aucune des vertus de la beauté morale ne renvoie à de la connaissance pure. Il est toujours question d’action.

Extraits :

[#153] la connaissance et la contemplation de la nature seraient en quelque sorte mutilées et inachevées s’il n’en résultait aucune action réelle; or cette action se voit surtout dans la sauvegarde des intérêts humains; elle concerne donc la société du genre humain; elle est par conséquent à placer au-dessus de la connaissance.

[#15] cette espèce de la beauté morale qui réclame une action et non pas seulement la réflexion de l’esprit.

Cicéron rajoute encore 2 précisions : Continue reading Les “Devoirs” de Cicéron (2) : La vertu réside dans l’action

Comment changer d’activité professionnelle en 4 étapes ? … (et que signifie « suivre sa passion » ?)

Il semblerait que nous soyons dans une époque où nous aimons changer d’activité professionnelle. Selon une étude récente aux Etats-Unis, un étudiant aura occupé entre 10 et 14 emplois différents avant d’atteindre ses 38 ans ! Et d’autres chiffres montrent que de plus en plus d’adultes reprennent des études.

La perspective de “faire carrière” dans une entreprise ou une institution ne fait plus rêver. Même celles et ceux qui ont des métiers “prestigieux” envisagent souvent une reconversion, et il n’est pas rare de voir un architecte qui voudrait devenir œnologue, ou un juriste qui se lance dans un food truck d’alimentation bio.

En y réfléchissant, à chaque fois que j’ai fait évoluer mon activité professionnelle (en résumé : sociologie – sport – entrepreneuriat), j’ai suivi les mêmes étapes. Et les voici :

ETAPE 1 : SOYEZ HYPER CURIEUX

Partons d’une première étape où vous auriez envie de changer de boulot, mais vous ne savez pas vers quoi aller. Vous lisez partout qu’il faut “suivre ses passions”, mais vous n’avez pas l’impression d’avoir une passion qui vous anime au point de quitter votre job pour vous y consacrer… Voici mon conseil : soyez hyper curieux, hyper ouvert, on ne sait jamais ce qu’on peut découvrir au hasard d’un magazine, d’une émission télé ou d’une discussion.

Ca a toujours été, pour moi, la première étape de tout changement professionnel. Par exemple, lorsque j’étais chercheur en Sociologie, j’allais tous les mois à Paris, pour participer à un séminaire mensuel d’un groupe de jeunes chercheurs que nous avions créé, avec entre autres Vincent Goulet et Julie Sedel, qui sont maintenant des sociologues renommés en sociologie des médias. J’adorais nos discussions et nos travaux. Et j’adorais aller à Paris.

Parallèlement, j’avais commencé à pratiquer un peu de musculation chez moi, juste pour m’entretenir et rester en bonne condition physique. Un jour, en revenant de Paris, je traînais dans la gare du Nord, en attendant mon Thalys. J’avais l’habitude d’acheter un magazine ou un journal pour le trajet du retour, et en tant que sociologue, ça tournait souvent autour du “Monde diplomatique”, du “Courrier international” ou de la presse française, comme “Le Monde” ou “Libé”… Mais un jour, je suis tombé sur la couverture de “Muscle & Fitness“, un magazine de musculation/body building. Honnêtement, je n’aurais jamais acheté cela chez moi. Cette espèce de honte à acheter un magazine avec un mec torse nu, épilé, bronzé et huilé… You know… Le regard un peu moqueur du libraire… Mais là, j’étais loin de chez moi, dans cette gare où je ne connaissais personne. Et j’étais curieux. Et ça a été une révélation !! J’ai été fasciné par tout ce que je pouvais apprendre muscfit_march08coverdans ce magazine. Surtout, il y avait tellement de choses sur le fonctionnement métabolique et sur l’alimentation que je ne comprenais pas, que ça éveillait encore plus ma curiosité. Si on passe au-dessus du culte du corps valorisé dans ce magazine, et du silence évident par rapport au dopage, le contenu est extrêmement intéressant pour toute personne qui pratique la musculation ou le fitness. Bref, le trajet du retour est passé en un clin d’œil ! A partir de ce moment-là, j’ai acheté “Muscle & Fitness” chaque mois. Et c’est dedans que, 3 ans plus tard, j’y ai lu un article qui parlait… du CrossFit. Et par curiosité, j’ai essayé l’entraînement qui était proposé.

Plus ou moins 2 ans après la découverte du CrossFit, je suis à cette époque coach CrossFit à CrossFit Brussels, après mes heures de boulot comme enseignant, et j’ai un blog qui fait la promotion de cette méthode d’entraînement (je reviendrai dans la suite du texte sur les étapes entre la découverte du CrossFit et le fait d’être coach). Reebok France m’appelle pour participer au lancement de la campagne Reebok CrossFit, à Paris. Moment génial. Et de super rencontres, avec des CrossFitteurs qui sont maintenant devenus des amis et collègues.

Qui dit Paris, dit, pour moi, gare du Nord, et donc : Thalys, traîner dans la gare, librairie… Et toujours cette habitude d’acheter un magazine à lire pour le retour. Et je tombe sur le magazine américain “Fast Company“. Un magazine orienté business, entrepreneuriat, marketing, innovation. J’achète, par curiosité. Et bim ! Deuxième révélation ! Fa-sci-nant : plein de choses que je ne comprenais pas !! Et le trajet-retour qui passe de nouveau en un clin d’œil. Depuis, j’ai acheté “Fast Company” pratiquement chaque fois que j’ai pu le trouver. Trois ans après, j’ai créé mon GenerationFluxentreprise, ouvert ma propre salle CrossFit (CrossFit Nivelles), créé une marque de vêtements (Forty-Nine Clothing) et une marque de produits/services alimentaires paléo (O-Food), avec deux associés. Et pratiquement tout ce que j’ai fait dans ce cadre-là est de près ou de loin influencé par ce que j’ai lu dans ce magazine. J’y ai aussi découvert que mon parcours est typique de celui de la “Generation Flux”, concept inventé par ce magazine. J’ai publié plusieurs articles sur la question et l’ouvrage que je rédige actuellement en est fortement inspiré. Le concept de Backpack Entrepreneur est le fruit de ces lectures également.

J’étais gérant d’une salle CrossFit lorsque j’ai commencé à m’intéresser à la transition et à la démocratie participative. D’abord en lisant des articles, des livres, et puis en intégrant des projets locaux. Maintenant, la moitié de mes activités professionnelles concernent la transition, les mouvements citoyens et la démocratie participative.

Donc, soyez curieux ! Ouvrez des magazines spécialisés dans des domaines que vous ne connaissez pas, flâner dans les librairies et les bibliothèques, profitez pleinement de la sérendipité que permet le Net : découvrir des choses par hasard, cliquez sur des liens improbables, surfez sur Wikipedia de lien en lien, participez à des groupes et des projets locaux, vous ne savez jamais sur quoi vous pourriez tomber… Continue reading Comment changer d’activité professionnelle en 4 étapes ? … (et que signifie « suivre sa passion » ?)