(Sur)Vivre comme indépendant en Belgique

Est-ce qu’on connaît le nombre d’entreprises et d’activités indépendantes mises en faillite PAR l’Etat ? 😡… Je veux parler des entreprises qui payent leurs fournisseurs, payent les salaires des employés et employées, mais qui se voient obligées de cesser parce qu’elles ne peuvent plus payer leurs charges à l’Etat ?

Je n’arrive pas à comprendre quel intérêt peut-il y avoir à ce qu’un Etat mette en faillite des activités économiques (dans la mesure, bien sûr, où celles-ci ne sont pas des activités nuisibles à la collectivité, à l’environnement, à la santé de la population, etc.) ?

Exemple : Une personne produit un service ou un objet utile à d’autres personnes. La valeur créée permet de couvrir les coûts de production et de main d’oeuvre. Cela génère de la TVA et nourrit des familles. Imaginons même le cas où le dirigeant ou la dirigeante ne se paye pas (comme c’est en réalité, beaucoup plus souvent le cas que ce qu’on ne croit). En quoi est-ce bon pour la collectivité que les charges de l’Etat viennent stopper cette activité ? Qui y gagne ??

Le service disparait. Le chiffre d’affaire des fournisseurs diminue. Moins de TVA est prélevée. Des personnes se retrouvent sans salaire. Des personnes qui n’étaient pas à la charge de l’Etat risquent de se retrouver à la charge de l’Etat.

(Pour que les non-indépendants comprennent, voici un exemple : sans rentrées d’argent avec mon activité indépendante complémentaire sur cette période TVA, j’ai quand même dû payer 1.800€ à l’Etat… Ouais, ouais… )

On est dans un monde qui marche sur la tête (en Belgique 🇧🇪 en tout cas, mais en France 🇫🇷 aussi, je crois comprendre), dans lequel des gens qui travaillent du matin au soir, pour produire des biens essentiels n’arrivent plus à en vivre : je pense à des agriculteurs et agricultrices, à des petits commerces, etc., qui produisent de l’alimentation de qualité, je pense à des salles de sport (parce que je connais bien ce domaine) qui aident des centaines de personnes chaque jour à améliorer leur santé, etc. Ils sont simplement obligés de trouver un autre emploi à côté (souvent dans le secteur public, combien de coachs sportifs indépendants sont profs, policiers, militaires ou pompiers ?) pour arriver à poursuivre leur activité indépendante en laquelle ils croient, ou doivent carrément l’arrêter. C’est complètement fou et ce n’est pas tenable en tant que système.

C’est une question sérieuse : est-ce que quelqu’un peut m’expliquer, avec des principes d’économie politique, quel est l’intérêt pour la collectivité à ce qu’un Etat mette en faillite des petites activités économiques qui, avec moins de charges, pourraient survivre ? Et je parle bien d’un petit indépendant, d’un petit commerce local, pas de Apple, Microsoft ou Google…

Parce que moi, je suis convaincu que ça n’amène que 2 choses : 1) La création de grosses entreprises, créées non par le travail mais par la concentration d’un capital préalable — ces entreprises étant tellement grosses qu’elles peuvent réduire la charge étatique à part négligeable, voire à s’en soustraire. Et 2) un nombre grandissant de travailleurs et travailleuses qui se retrouvent à la charge d’un Etat — Etat qui a, par ailleurs, des recettes qui s’amenuisent.

Qui gagne à ce qu’à la place d’avoir 10 petites boulangeries indépendantes, on ait 5 grosses boulangeries d’une même chaîne internationale de boulangeries ?

Je pense vraiment qu’il est URGENT de créer un régime économique plus favorable, ou ne fut-ce que moins défavorable, à l’activité entrepreneuriale ! Parce que la concentration du capital dans les mains d’un minorité, additionnée à une masse grandissante d’individus dépendants d’un Etat, ça n’amène jamais rien de bon au niveau démocratique, croyez-moi…

D’abord être moins dépendant de l’État…

Je suis pour le moins d’État possible. 

Mais contrairement aux partis libéraux et libertariens, je ne pense pas qu’une telle démarche puisse débuter par la revendication politique d’une diminution de l’État. On ne peut pas, à mon sens, revendiquer une diminution du pouvoir de l’État sur les individus sans s’assurer d’abord que ces individus aient repris du pouvoir sur tous les éléments de leur vie. 

À bien des égards, et pour bon nombre de personnes, l’État joue le rôle d’une bouée de sauvetage. On ne peut pas retirer la bouée sans s’assurer qu’un maximum de monde sache nager. 

Il faut qu’on soit moins dépendant de l’État, pour pouvoir demander moins d’État. 

C’est en cela que la notion d’empowement est à la base de tout ce que je peux écrire et revendiquer au niveau politique.

Il faut qu’un maximum de monde reprenne du pouvoir d’agir sur son alimentation, sur sa santé, sur son corps. Nous devrions toutes et tous être capables de nous nourrir en cultivant et en élevant une partie de ce que nous mangeons. Nous devrions toutes et tous être capables de faire ce qu’il faut pour être en bonne santé. 

Il faut qu’un maximum de monde soit capable de se créer ses propres moyens de subsistances, de développer son activité, de vivre de ses propres projets. Ce n’est pas seulement qu’il faut moins d’État pour favoriser l’entrepreneuriat, il faut aussi que de moins en moins de monde dépende de l’État pour son emploi et pour ses conditions de travail, pour pouvoir demander moins d’emprise de l’État sur le travail. Il faut qu’un maximum de monde soit capable de se créer des conditions de travail favorables pour ne pas avoir besoin que l’État assure ces conditions favorables. 

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Coronavirus : Une conséquence inattendue du confinement

Une conséquence peut-être inattendue de cette situation de confinement : Combien de personnes vont se rendre compte qu’elles apprécient certains éléments de cette situation ?

Je veux dire…

Combien vont remarquer qu’ils apprécient travailler à distance, selon leur propre rythme, depuis leur terrasse, leur jardin, leur salon, en profitant du temps passé avec leurs enfants ?

Combien vont apprécier de ne plus passer 1 à 2 heures matin et soir dans des transports en commun bondés ou dans des embouteillages ?

Combien vont se rendre compte qu’une baisse de salaire, même significative, n’est pas aussi dramatique que ce qu’ils craignaient, s’ils adoptent un mode de vie moins *inutilement* dépensier, centré sur l’essentiel ?

Combien vont envisager de réduire leur temps de travail, et développer un side project en ligne, en mode “digital nomad” ?

Combien vont sérieusement réfléchir à se libérer du temps pour cultiver leurs légumes, élever quelques bêtes, et aller vers plus d’autonomie financière, alimentaire, énergétique ?

A la suite de ces semaines de confinement, l’économie sera impactée :

  • Il y aura des licenciements, mais je pense qu’il y aura aussi des démissions, suivies de reconversions professionnelles.
  • La production aura du mal à reprendre, mais il est probable que la consommation diminue également par rapport à avant.

Quoi qu’il se passe, et quoi qu’on souhaite (gens “de gauche”, gens “de droite”, etc.), rien ne peut empêcher qu’une situation aussi EXTRAORDINAIRE fasse RÉFLÉCHIR, chacun et chacune, sur son mode de vie.

… Et c’est souvent quand les gens réfléchissent que les choses changent… 👍

Et si on devait construire un mouvement politique…

Il y a quelques jours, j’ai partagé sur les réseaux sociaux ce qui, selon moi, devrait constituer la colonne vertébrale d’un nouveau mouvement politique. J’ai eu plein de retours positifs et c’est très cool ! ❤️

Heureux de voir qu’on est nombreux et nombreuses à vouloir créer quelque chose. 👊

Mais cela nécessite pas mal d’explications et de précisions. C’est vers cela qu’est en train d’évoluer le bouquin sur la question d’empowerment, sur lequel je bosse depuis des années, ce qui est logique puisque ça en est un peu le terreau… Mais en attendant, voici quelques précisions…

LA MOTIVATION ?

Pour l’expliquer, je pourrais reprendre les mots de KERY JAMES :

“À qui la faute ? J’n’essaye pas d’nier les problèmes
Je n’compte pas sur l’État, moi, j’compte sur nous-mêmes
À qui la faute ? Cette question appartient au passé
J’n’ai qu’une interrogation moi : ‘Qu’est-ce qu’on fait ?’”

> > > Qu’est-ce qu’on fait ? On essaie de construire quelque chose ⤵️

LA RÉCEPTION ?

A 40 ans, je ne ressens plus le besoin de me rattacher à des courants ou des idéologies. Et je vous invite à faire de même. Je pense qu’un projet politique doit émerger sur ces 7 éléments. Si quelqu’un qui se dit “de gauche” est d’accord avec moi, je ne vais pas me dire “Merde ! Quelqu’un de gauche est d’accord avec moi, il faut que je modifie mes propos !” Ca vaut aussi pour des gens “de droite”. Je propose ici ce en quoi je crois, je ne vais pas changer quoi que ce soit selon les étiquettes portées par celles et ceux qui seraient d’accord ou pas avec moi. Les arguments de chacun et chacune m’intéressent, pas les étiquettes qu’ils et elles se sont collées sur le front…

POURQUOI CES 7 ÉLÉMENTS-LÀ ?

Ils composent 2 “trios”, qui s’articulent autour de l’idée de démocratie, qui est par conséquent centrale.

Les 3 premiers éléments constituent une échelle, allant de l’humain à la famille puis au niveau local.

1) Tout projet politique doit mettre [L’HUMAIN] au centre.

Ou, dit autrement, l’humain comme mesure de toutes choses, pour paraphraser Protagoras. Je pourrais aussi citer Cicéron “aux yeux de l’homme, rien ne doit avoir plus de prix qu’un homme”. Volontairement, je n’ai pas utilisé le mot “Individu” qui est trop restrictif. Ce n’est pas un projet individualiste. Parler d’humain permet de considérer l’individu, d’une part sans sa dimension “sociale” (au sens d’Aristote : nous sommes des animaux sociaux ou politiques), et d’autre part dans son évolution (nous sommes le fruit de plusieurs millions d’années d’évolution). Ce dernier point a beaucoup d’importance en matière de santé et d’écologie par exemple… ou encore d’alimentation 😉 Mais aussi en matière de mobilité et d’urbanisme : celles et ceux qui pensent la ville devraient se rappeler que celles et ceux qui y vivent, y travaillent et y commercent sont des êtres en moyenne de 1,60m, 60 kg, et qui en règle générale ont 2 jambes, et se déplacent à 5km/h (et pas des êtres d’une tonne, avec un moteur et se déplaçant à 50 km/h).

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Visite des labos de Decathlon France (partenaire de CrossFit Nivelles)

Hier, nous avons eu la chance, avec CrossFit Nivelles, de visiter les laboratoires de recherche et d’innovation de Decathlon France à Lille, ainsi que leurs usines.

Je pense (non, je suis sûr en fait !) que l’immense majorité des pratiquants et pratiquantes de sport ne se rendent pas compte du travail de recherche effectué par les équipes de Décathlon en France !!

Je me suis vraiment rendu compte que le moindre matériel, de Cross training par exemple, est pensé, conçu, testé pendant près de 2 ans, par des équipes de designers, de docteurs en biomécanique, d’ingénieurs, etc… Et tout ça en France ! 👍 Et personnellement, je n’en avais aucune idée.

J’ai vraiment été impressionné par le travail effectué par les équipes qu’on a rencontrées !! Merci à Ludo et à Cross-training by Decathlon pour la visite ! ❤️ Nous sommes très heureux de travailler avec vous sur du matériel permettant à tout le monde d’avoir une pratique sportive régulière… 👍👍👍

 

Entrepreneurs : Persist and Resist !

Lorsqu’Acerta, l’UCM et l’administration fiscale auront tué le dernier indépendant et mis en faillite la dernière société de Belgique, comment feront-ils ? Est-ce qu’ils se mangeront les uns, les autres ?

… Honnêtement, et plus sérieusement, pourquoi faire payer autant les indépendants et les entreprises en Belgique🇧🇪? … si ce n’est pour dissuader toute activité indépendante ?? (et je sais que c’est la même chose en France 🇫🇷)

Je veux dire : au lieu de prendre un emploi vacant, on en crée un (et parfois on en crée même plusieurs), et au lieu de coûter à la collectivité, on s’assume seuls, même si beaucoup d’indépendants gagnent moins que s’ils étaient au chômage… quel est l’intérêt de nous faire payer autant ??

Bref, c’est la question que je me pose quatre fois par an, en période de TVA, depuis des années…

A chaque fois, j’ai l’impression de payer mon “peculium”, le prix de ma liberté, à des gens qui gagnent beaucoup plus que moi…

Comprenons-nous bien, je ne me plains pas. J’ai choisi à 100% d’être indépendant et chef d’entreprise. Les obstacles que l’Etat met constamment sur la route des entrepreneurs et entrepreneuses sont autant d’occasions de renforcer notre activité indépendante et de nous émanciper davantage du joug de l’Etat. Surtout, ces expériences alimentent – au quotidien – ma vision politique.

> > “Persist and Resist” (Épictète)

Image : The Great Famine of 1315

Le besoin de communauté

Je suis persuadé qu’actuellement, nous ne faisons que recréer des paroisses. Lors du Séminaire #HealhtyBusiness (à CrossFit Nivelles), je parlais de la construction de communautés dans le CrossFit, et du lien avec les communautés religieuses. Et tout ce que j’ai dit lors de cette conférence vaut pour beaucoup de projets “en transition” également…

Cet article est celui du membre d’une église américaine qui décrit le manque de communauté de son église. Merci à internet d’avoir mis, par hasard, cet article sur mon chemin. Comment ? Je ne sais pas, mais merci ! Prenez le temps de le lire, c’est très intéressant !

> > > “Church Without Community“, The American Conservative, 12 décembre 2019.

Ca me conforte dans l’idée qu’on a besoin de ce niveau intermédiaire entre la famille et “la société”. Et les paroisses représentaient une forme de communauté, avec toutes les caractéristiques des liens communautaires : un sentiment d’appartenance, de l’interconnaissance (on sait qui est qui), de la solidarité, de l’entraide, de l’affectivité, etc. Continue reading Le besoin de communauté

“5 étapes pour se lancer” : témoignage paru dans le livre “Mets du bonheur dans ton business”

Très heureux d’avoir pu apporter ma toute petite contribution, par mon témoignage, au livre de David Valls y Machinant (sur la photo avec sa compagne) : “Mets du bonheur dans ton business“!

Dans mon TEDx UNamur, je concluais en disant que je n’étais pas au service de mon entreprise, c’était mon entreprise qui était au service des objectifs que je me donnais, en tant que citoyen. David Valls y Machinant va beaucoup plus loin avec une méthode pour développer votre business de manière épanouissante, en rapport avec vos valeurs, vos objectifs, votre vie ! 👍👍

➡️ Livre disponible sur www.businessbonheur.com et à la Librairie Molière à Charleroi !

Mon témoignage se trouve aux pages 178-179 et a pour titre : “5 étapes pour se lancer !

Lead Love Lift Podcast : Vivre de sa passion et devenir coach de CrossFit

Parution aujourd’hui du podcast “Lead Love Lift” de Jack’s Team (28 minutes), où on parle du fait de vivre de sa passion et de devenir coach CrossFit (ou de se lancer dans une autre passion d’ailleurs) !!

Si cette idée de transition professionnelle traîne dans un coin de votre tête, peut-être que cette discussion pourrait vous intéresser 

Un tout grand merci à Jack Vanbergen pour cette opportunité de parler de ce qui me passionne ! (et ce n’est qu’un début, 2 autres podcasts vont suivre !) 

N’hésitez pas à partager vos réflexions ou à poser des questions, pour poursuivre la discussion, que ce soit en commentaire ici, ou sur la chaîne Youtube de Jack’s team ! 👍

Bonne écoute !