Je suis de plus en plus persuadé que dans un futur assez proche, les vrais “privilégiés”, ce seront celles et ceux qui pourront vivre sans avoir à se connecter, qui pourront vivre pleinement “unplugged”.
Ce seront celles et ceux qui pourront utiliser pleinement leur corps et leur cerveau, qui pourront être en contact avec la nature et avec les autres êtres humains, sans nécessiter aucune prothèse numérique, sans avoir besoin de se connecter à quoi que ce soit.
Concrètement, ce seront celles et ceux qui pourront :
- se nourrir sans “app’”, en produisant leurs aliments, naturellement, et en les cuisinant,
- passer du temps avec leurs enfants, leur famille, leurs aînés, sans écran, sans clavier,
- apprécier des moments conviviaux avec des gens géographiquement proches,
- utiliser pleinement leurs 5 sens,
- profiter de loisirs non-connectés, sportifs, artistiques, récréatifs,
- réaliser des gestes simples et utiles, comme réparer, coudre, jardiner, plafonner, clouer, se défendre, couper du bois, faire du feu,
- apprendre sans avoir besoin de se connecter à une plateforme,
- être fiers de qui ils sont, en chair et en os.
Et toutes ces compétences “unplugged”, il faut les acquérir aujourd’hui, si on ne les possède pas encore. Surtout, il faut les apprendre des générations plus âgées, qui ont connu un monde où tout le monde vivait “unplugged”, pas uniquement les privilégiés, avant que ces générations ne soient plus parmi nous… Tout cela fait partie d’un patrimoine (et d’un matrimoine, aussi, si vous voulez) qu’il faut préserver, et transmettre à nos enfants. Pour qu’ils puissent eux-aussi faire partie des “privilégiés”.
Personnellement, c’est à cela que je souhaite passer le plus de temps. Parce que le monde de la photo (qui date de 2016), je n’en veux pas du tout.
Source de la photo : https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10102665120179591&set=pcb.10102665126861201&type=3&theater