Healthy is the New Cool : La promotion de la santé, par le CrossFit

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Toute personne qui s’est déjà intéressée aux messages de prévention en terme de santé s’est probablement rendue compte de cette contradiction : les porteurs de discours de promotion de la santé sont généralement loin d’être aussi cool que celles et ceux qui font, volontairement ou pas, la promotion des pratiques problématiques : malbouffe, alcool, drogue, tabac, etc.

C’est quelque chose qu’a très bien décrit Malcolm Gladwell, dans son “Tipping Point“, à propos de la consommation de tabac chez les jeunes : chez beaucoup de fumeurs, la première cigarette a été fumée avec quelqu’un de leur entourage qu’ils jugeaient extrêmement cool et attirant (en terme d’attitude).

“The First kid I knew who smoked was Billy G. (…) Billy was incredibly cool. He was the first kid to date girls, smoke cigarettes, and pot, drinks hard alcohol and listen to druggy music.” (Tipping Point : 229).

Attention, ce n’est pas que fumer est cool, c’est plutôt que les fumeurs se voient généralement attribuer tout un ensemble de traits qu’on associe au “cool” : rébellion, prise de risque, anti-conformisme, impulsivité, etc. : Smokers are cool, dit Gladwell. Même chose pour l’alcool ou la malbouffe : celui qui sait bien boire ou se taper des gros burgers est, je l’avoue, probablement quelqu’un de plutôt festif, avec qui on ne doit pas trop s’emmerder…

NancyReaganC’est surtout que, par opposition, ceux qui défendent le discours inverse : ne pas boire, ne pas fumer, manger sainement, etc., paraissent du coup beaucoup moins festifs. Et souvent à juste titre. On peut tout de suite citer la campagne “Just Say No” de Nancy Reagan, dans les années ’80, qui visait à inciter les jeunes à dire “Non” à la drogue. Avec ses tailleurs stricts, son collier de perle et sa permanente, on pouvait difficilement faire moins “cool”… face aux rockstars de l’époque qui faisaient l’apologie de tout ce qui n’était pas permis… Continue reading Healthy is the New Cool : La promotion de la santé, par le CrossFit

Le CrossFit sur les réseaux sociaux : Infographie

Le CrossFit n’est pas seulement la forme de fitness la plus complète et efficace actuellement. Je crois que son succès est également dû au fait que nous avons pu créer une communauté très active, et engageante, au moment même où émergeaient des moyens de construire des communautés comme jamais auparavant. Je parle des réseaux sociaux.

Voici une infographie plus qu’intéressante, reprise sur l’excellent blog de Web Smith, montrant à quel point le CrossFit a pu créer de l’engagement, en dépassant souvent des marques comme Nike ou MTV.

tumblr_mkebd2SNDN1qaujk2o1_r1_500Source : http://websmithblog.com/#/blog

La chaîne CrossFit sur Youtube dépasse ainsi ces deux marques. Et fait jeu égal avec CNN et Victoria’s Secret !

Et avec 138.121 participants aux Open, l’engagement sur Facebok place CrossFit devant Nike, pourtant à la pointe au niveau de l’engagement sur les réseaux sociaux. Cela signifie que davantage d’internautes ont parlé de CrossFit que de Nike sur Facebook. Et c’est ça aussi le CrossFit : le partage des scores, l’échange de conseils avant les wods de qualification, les impressions d’avant et d’après-WOD, etc.

Being distinctive is everything !

What kind of visual do you choose for your gym, or your company, or yourself ? Do you choose images and fonts that are common in your sector ? Do you try to look like all your competitors ?

OR do you try to look different ? In the last issue of Fast Company, David Lidsky writes : “In today’s culture, where there are 100 brands of breakfast cereal in every aisle of everything in life, being distinctive – as company, as professional – is everything“.

To announce the official opening of CrossFit 1815 (Waterloo, Belgium), we created a visual for social media, inspired by vintage circus posters. So far from the typical gym and fitness posters.

Think that your media (posters, flyers, videos…) must be as different from what your competitors do, as your product or service is…

And it’s the same as individual (freelance or even employee). That’s exactly what I noticed when I was teaching : your class could be unique, if you’re unique as teacher.

Opening_CrossFit1815

Campagne politique et réseaux sociaux

Le hasard des découvertes sur les réseaux sociaux fait que je découvre aujourd’hui, à la fois le groupe Facebook “Communales / Provinciales 2012 : le meilleur du pire“, recensant les pires photos et vidéos de celles et ceux qui se présentent aux prochaines élections en Belgique, et, de l’autre côté, ce Tweet et cette photo d’Obama, répondant aux critiques qui lui étaient adressées. 

Le jour. La nuit. Au niveau de l’utilisation des réseaux sociaux et de la gestion de l’image. Et on comprend qu’Obama soit décrit comme le “premier Président ‘Digital’ au monde“. Fast Company publie un article intéressant sur les points forts de la campagne digitale de l’équipe d’Obama :

  1. Un travail d’équipe, au sein duquel il faut compter la présence de Michelle Obama sur Twitter (1,5 millions de “followers”).
  2. La volonté de toucher les “Influencers” et les “Early adopters”. Alors que Romney “achète” des “Trending Topics” sur Twitter, l’équipe d’Obama arrive à faire en sorte que les propos d’Obama deviennent, de manière organique, un “Trending Topic”. Plus naturel…
  3. Une bonne utilisation des photos, dont celle ci-dessus est un excellent exemple : c’est classe, un peu taquin, très hip-hop dans l’attitude,  et on comprend le message en une seconde, “Ce siège n’est pas à prendre“, face à ceux qui disaient qu’ils n’occupaient pas son poste de Président… Une photo vaut 1000 mots. Selon une étude, 44% des répondants rentreront plus facilement en relation avec une marque si celle-ci poste des photos…
  4. La perception de la campagne digitale comme un marathon, c’est-à-dire sur le long terme. Même durant les moments creux de la campagne, Obama produit beaucoup plus de Tweets et de blog posts que Romney. L’équipe d’Obama a bien compris qu’une manière de créer la dynamique est d’amener les citoyens à s’engager dans des conversations.
  5. Une compréhension claire que l’Internet est maintenant mobile. Et c’est peut-être ce qui a le plus changé depuis la dernière campagne, où ni les tablettes, ni les smartphones n’avaient le poids actuel.

Ce n’est pas simplement de la communication politique, c’est du Personal Branding. Et on ne construit pas son image médiatique et digitale en une affiche, ou une vidéo. C’est une somme de publications sur les réseaux sociaux, qui sont autant d’interactions avec des électeurs (ou des consommateurs… ou des élèves dans d’autres situations).

Elections 2012 : Quels partis utiliseront efficacement les réseaux sociaux ?

Genappe, 2012… ou 1972 ?

Pour les élections communales et provinciales de 2012, en Belgique, quels partis utiliseront efficacement les réseaux sociaux ? Quels candidats seront capables de retenir l’attention de l’électeur grâce aux réseaux sociaux ? Et quels candidats feront une campagne digne des années ’90… voire même des années ’70 ? 

Alors que les réseaux sociaux et tous les moyens technologiques actuels permettent une interaction permanente, que ce soit entre les internautes, entre une marque et ses consommateurs… ou entre un parti et ses électeurs, beaucoup de partis et de candidats restent dans une stratégie de communication unilatérale, digne des années ’70. Le message est “Voici qui je suis. Votez pour moi”. L’affiche électorale est le symbole même de communication à sens unique, et un peu intrusive sur les murs de nos rues…

Le problème est que beaucoup de candidats et de partis utilisent les réseaux sociaux de la même manière. Comme si un “mur” Facebook était juste un mur de plus où poster sa photo (“Votez pour moi”). Unilatéral et intrusif.

J’appellerais cette stratégie du “marketing orienté candidat“. Le message tourne uniquement autour du candidat, et non de l’électeur. Ce dernier est seulement perçu comme récepteur passif du message. Aucune interaction.

Pourtant les réseaux sociaux sont avant tout un lieu de conversations, de discussions, d’échanges. Les marques qui ont le plus de succès dans leur stratégie médiatique sont celles qui, aujourd’hui, sont capables d’engager les consommateurs dans des interactions sur Facebook, Twitter ou toute autre plateforme internet.

J’appellerais cette stratégie du “marketing orienté électeur“. Par les réseaux sociaux, les candidats interagissent et discutent avec les électeurs potentiels, suscitent des débats et les invitent à prendre part à la campagne. De cette manière, l’interaction peut être enrichissante pour l’électeur potentiel. Et surtout les partis peuvent être à l’écoute des électeurs et de leurs préoccupations. Bilatéral et beaucoup moins intrusif. De la démocratie plus participative en somme.

Mais pour l’instant, je n’ai vu que TRES peu de candidats adopter cette stratégie “orientée électeur”. La plupart continuent à poster leurs photos électorales sur le net et à faire du “Votez pour moi“…

Les candidats pourraient, au contraire, utiliser les réseaux sociaux pour :

  • poser des questions aux citoyens et susciter des débats.
  • poster des informations utiles aux citoyens, que ceux-ci pourraient partager à leur tour.
  • créer des communautés de discussions sur des enjeux spécifiques.
  • détecter de quoi parlent les électeurs sur Twitter ou Facebook par exemple, et participer aux discussions.
  • définir qui sont les “influencers“, et sur quels sujets, à l’aide de Klout.com par exemple.

L’enjeu est important : le parti qui adoptera une telle stratégie de communication sur les réseaux sociaux sera celui qui touchera le plus les jeunes… 😉