Dans les “Confessions” de J.-J. Rousseau

“Dieu nous a faits trop faibles pour sortir du gouffre, parce qu’Il nous a faits assez forts pour ne pas y tomber.”

Une réflexion très sage, très puissante, dans les “Confessions” (Livre I : 1712-1719) du philosophe Jean-Jacques Rousseau. Il explique : la plupart des hommes se plaignent de manquer de force quand il est déjà trop tard pour en user. Nous cédons à des tentations légères dont nous méprisons le danger… et nous tombons dans des situations périlleuses, dont nous ne pouvons plus nous tirer sans des efforts héroïques qui nous effraient.

C’est très puissant comme réflexion, je trouve.

Maintenir une rigueur, une discipline de vie, au quotidien, sera toujours plus facile que devoir se sortir d’une situation d’obésité ou de tout autre trouble de santé. Avoir 30 ou 40 kg à perdre est certainement faisable, mais revient à se sortir d’un gouffre au prix d’un effort considérable, ce qui peut effrayer; là où il aurait été plus facile de refuser, au quotidien, toutes les tentations qui amènent à ce gouffre.

Même chose pour se sortir d’une addiction (c’est tellement vrai !), ou se remettre au sport après des années de sédentarité.

C’est quelque chose dont je suis convaincu en matière de santé ou de condition physique : les régimes arrivent toujours trop tard. La clé est la discipline au quotidien. En matière de coaching, on devrait consacrer beaucoup plus de temps et d’énergie à expliquer comment ne pas prendre de la masse grasse, plutôt qu’à expliquer comment en perdre.

Je pense que c’est précisément l’optique du CrossFit, et c’est ça qui m’a plu dès le début. C’est aussi l’optique que j’essaie d’adopter, chaque mois, dans la revue Néo Santé, avec mes articles sur le modèle paléo (pour celles et ceux qui suivent régulièrement) 🙂

… Et puis, au-delà de la santé, dans tous les domaines, je pense tout autant qu’éviter le gouffre par la discipline quotidienne vaut mieux que de redoubler d’effort pour en sortir.

N’hésitez pas à partager si ça vous parle ! 😉

(Source : Edition de 1869, parue chez Gennequin Fils, Paris, p. 37).

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