Brève réflexion sur ce que nous rappelle le coronavirus

1) Notre condition humaine

Le coronavirus nous rappelle tout d’abord à notre condition humaine. Nous appartenons toutes et tous à la même espèce. C’est une chose à laquelle on ne pense pas nécessairement dans la vie “normale”. Celles et ceux qui vivent à l’autre bout du monde peuvent nous paraître comme “autres” : un autre Etat, un autre marché, une autre culture, … Et pourtant, lorsqu’un virus touche l’un ou l’une d’entre nous, nous pouvons toutes et tous êtres touchés. Peu importe où nous habitons, notre fortune, ou notre éducation.

Nos sociétés nous ont amenés à nous distinguer, au point que nous avons parfois l’impression d’être totalement différentes d’autres peuples, d’autres individus. Mais pour un virus, ça ne fait aucune différence… Nous sommes bien une seule et même espèce. Je pense que cette pandémie nous le rappelle.

2) L’importance de la famille

Dans tous les pays, nous voyons des plus jeunes quitter les villes et rejoindre leur famille en provinces, à la campagne. Si en temps normal, vivre seul comme des jeunes citadins indépendants et hyper connectés peut sembler un bon choix, en période de crise, on se raccroche à la communauté la plus proche et la plus naturelle : la famille. Peu de gens ont envie d’être confinés seuls. En famille, ou du moins en couple, ça semble déjà un peu plus facile. Je pense que beaucoup vont se rappeler que les liens familiaux sont importants, et que fonder une famille est quelque chose de très sage.

3) La prévoyance de nos grands-parents (sous forme d’effet Lindy*)

Avec le confinement, les commerces qui tournent au ralenti, l’incertitude financière, beaucoup de choses que faisaient nos grands-parents vont nous sembler, à nouveau, plutôt utiles : avoir quelques réserves alimentaires (dans un cellier, un garde-manger ou une cave), être capable de produire une partie de son alimentation (potager, poules, etc.), conserver (lacto-fermentation, conserves, etc.), cuisiner, faire son pain, etc… Je pense que la résilience, dont on parle beaucoup dans la “Transition” est assez proche de la prévoyance de nos grands-parents.

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Bien sûr, il aurait tellement mieux valu qu’on se rappelle de tout cela, sans avoir besoin d’une catastrophe qui tue des milliers de personnes… Lorsqu’on a la chance d’être confiné chez soi, en bonne santé, et pas malade sur un lit d’hôpital, la moindre des choses est de ne pas se plaindre et de profiter du moment pour en tirer des leçons positives… Stay safe ! Stay at home !

*Sur l'”effet Lindy” : https://en.wikipedia.org/wiki/Lindy_effect

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