J’ai publié cet article dans “La Libre Belgique” ce lundi 25 octobre 2010.
Résumé :
L’idée centrale de l’article est celle-ci : Toute condition sociale égale par ailleurs, l’image qu’on renvoit aux élèves de leurs propres capacités est fondamentale pour leur réussite. Alors comment faire en sorte que l’élève ne traine pas, d’année en année, une image négative, dans un cercle vicieux, où l’échec amène l’échec ? C’est ça que j’essaie d’expliquer dans cet article classé en “Conseils” dans les pages Enseignement de La Libre Belgique.
Article (début):
“Lionel est un élève que j’ai depuis la 4e. Il fit une bonne 4e, sans problème, et une très bonne 5e, terminant premier de sa classe. Je l’ai toujours considéré comme un très bon élève, régulier, studieux, intelligent. Je ne lui avais jamais posé de questions sur son passé scolaire. Et je ne m’en étais jamais posé.
Cette année – sa 6e -, à l’occasion du remplissage d’une “fiche” pour l’école, je me rends compte que Lionel a en fait eu, avant que je le connaisse, un parcours scolaire assez chaotique, marqué par l’échec, le redoublement, la relégation. Que se serait-il passé si je l’avais su dès sa 4e ? L’aurais-je dès le début autant considéré comme un bon élève ? Ou l’aurais-je perçu comme un élève ayant des difficultés, un “petit moteur”, comme on entend parfois dans les conseils de classe ? Et quelle aurait été mon attitude envers lui ? Peut-être aurait-elle été différente ?
Très probablement aurait-elle été différente. C’est ce que révèle l’”effet pygmalion”, qui signifie que l’élève tend à se conformer à l’attente du professeur à son égard, et donc à la perception que le professeur a de lui. C’est pourquoi on parle de “prophétie autoréalisatrice”. Dans la célèbre enquête de Jacobson et Rosenthal, “Pygmalion in the Class Room” (1968), de fausses informations avaient été données aux professeurs quant aux capacités de leurs élèves. L’enquête montre que les professeurs, se basant sur ces informations erronées, se sont comportés différemment avec leurs élèves, selon les capacités fictives qu’ils percevaient chez eux. A la fin de l’année, les élèves perçus comme les plus capables ont significativement amélioré leurs résultats. Ils sont “devenus” ce qu’on attendait d’eux : des élèves réussissant bien. D’où le nom d’effet “Pygmalion”.”
Lire la suite sur le site de “La Libre Belgique”, avec les conseils pratiques…
Il n’y a pas moyen de laisser des commentaires au bas de l’article sur le site de “La Libre Belgique”, mais n’hésitez pas à laisser des commentaires ici. C’est vraiment ça qui m’intéresse 😉 Merci !
Hi Yves, Thanks for the message on twitter. I read you blog post and I think you make a great point about self image. Our self-image is formed by people’s perception of us. We might grow older but if the self-image in our head does not mature then we always look at ourselves the same way.
Do you have suggestions for someone who is struggling with self-image? May be 10 pointers…10 Ways to Change your Self image for good
Would love to know your thoughts
Bonjour Ash !
Comme tu as lu l’article en Français, j’imagine que je peux te répondre en Français également (BUT TELL ME IF YOU PREFER AN ANSWER IN ENGLISH).
La manière dont on se perçoit est effectivement conditionnée par la manière dont on est perçu. L’être social est d’abord un “être-perçu” disait Bourdieu. La sociologie rejoint sur ce point toute la littérature sur le développement personnel. On peut tout autant trouver cela chez Pierre Bourdieu que chez Tim Robbins !
C’est une très bonne idée d’écrire “10 Ways to Change your Self image for good”. Je vais essayer de faire cela prochainement et serais très heureux d’avoir ton avis…
Merci !