Comment susciter l’intérêt des élèves grâce aux TICE ?

Ce samedi, j’étais au “Troisième rendez-vous Ecoles et Nouvelles technologies“, au Centre de compétence Technofutur de Gosselies (Belgique), pour parler de l’utilisation des nouvelles technologies dans l’éducation.

C’était un atelier très sympa, avec des participants intéressés et ouverts, ce qui a permis des échanges très intéressants.

Ci-dessous la présentation de l’atelier, et – puisque ça m’a été demandé – le slideshow… Au plaisir d’en discuter avec toute personne intéressée…

TITRE : Comment favoriser l’intérêt des élèves grâce aux moyens technologiques ?

L’un des enjeux fondamentaux de la situation d’enseignement est la capacité de l’enseignant à intéresser l’élève à sa matière, à capter son attention. Et pour ce faire, les nouvelles technologies de l’information et de la communication sont un moyen privilégié.

L’objectif de cet atelier est de présenter quelques possibilités d’utilisation des TIC dans un cadre éducatif, très concrètement. Et d’en débattre. Nous verrons comment, dans la pratique, intégrer au maximum la dimension “multimedia” dans un cours, grâce à l’utilisation d’internet (blog de cours, facebook), de la vidéo, etc. Ces échanges devraient susciter des questions qui se posent dans beaucoup d’écoles (faut-il accepter ses élèves sur facebook ? Peut-on utiliser Wikipedia, etc. ?) L’accent sera mis non pas sur des projets spécifiquement en rapport avec les TIC, mais plutôt sur leur utilisation au quotidien dans la situation d’apprentissage, en particulier pour des élèves du secondaire, et dans le domaine des sciences humaines, de l’histoire, de l’éducation à la citoyenneté, etc.

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A l’école, comment faire pour que chaque année soit vraiment une nouvelle année ?

J’ai publié cet article dans “La Libre Belgique” ce lundi 25 octobre 2010.

Résumé :

L’idée centrale de l’article est celle-ci : Toute condition sociale égale par ailleurs, l’image qu’on renvoit aux élèves de leurs propres capacités est fondamentale pour leur réussite. Alors comment faire en sorte que l’élève ne traine pas, d’année en année, une image négative, dans un cercle vicieux, où l’échec amène l’échec ? C’est ça que j’essaie d’expliquer dans cet article classé en “Conseils” dans les pages Enseignement de La Libre Belgique.

Article (début):

Lionel est un élève que j’ai depuis la 4e. Il fit une bonne 4e, sans problème, et une très bonne 5e, terminant premier de sa classe. Je l’ai toujours considéré comme un très bon élève, régulier, studieux, intelligent. Je ne lui avais jamais posé de questions sur son passé scolaire. Et je ne m’en étais jamais posé.

Cette année – sa 6e -, à l’occasion du remplissage d’une “fiche” pour l’école, je me rends compte que Lionel a en fait eu, avant que je le connaisse, un parcours scolaire assez chaotique, marqué par l’échec, le redoublement, la relégation. Que se serait-il passé si je l’avais su dès sa 4e ? L’aurais-je dès le début autant considéré comme un bon élève ? Ou l’aurais-je perçu comme un élève ayant des difficultés, un “petit moteur”, comme on entend parfois dans les conseils de classe ? Et quelle aurait été mon attitude envers lui ? Peut-être aurait-elle été différente ?

Très probablement aurait-elle été différente. C’est ce que révèle l’”effet pygmalion”, qui signifie que l’élève tend à se conformer à l’attente du professeur à son égard, et donc à la perception que le professeur a de lui. C’est pourquoi on parle de “prophétie autoréalisatrice”. Dans la célèbre enquête de Jacobson et Rosenthal, “Pygmalion in the Class Room” (1968), de fausses informations avaient été données aux professeurs quant aux capacités de leurs élèves. L’enquête montre que les professeurs, se basant sur ces informations erronées, se sont comportés différemment avec leurs élèves, selon les capacités fictives qu’ils percevaient chez eux. A la fin de l’année, les élèves perçus comme les plus capables ont significativement amélioré leurs résultats. Ils sont “devenus” ce qu’on attendait d’eux : des élèves réussissant bien. D’où le nom d’effet “Pygmalion”.”

Lire la suite sur le site de “La Libre Belgique”, avec les conseils pratiques…

Il n’y a pas moyen de laisser des commentaires au bas de l’article sur le site de “La Libre Belgique”, mais n’hésitez pas à laisser des commentaires ici. C’est vraiment ça qui m’intéresse 😉 Merci !

En réponse à Mia Vossen… Faisons des constats qui poussent à l’action

En réponse à l’article de Mia Vossen, dans “La Libre Belgique” du mercredi 01 septembre 2010, intitulé “Nos enfants ne savent ni lire, ni écrire, ni calculer…

COMMENTAIRE QUE J’AI POSTE SUR LE SITE DE LA LIBRE BELGIQUE :

Certains éléments de ce constat ne sont pas faux. Il y a effectivement des problèmes dans l’enseignement, et en particulier des problèmes d’apprentissage.

Mais je m’interroge de plus en plus sur ce type de prise de position et sur l’intérêt de rappeler ce que l’on sait déjà.

Ce sont des idées fort éloignées de la culture enseignante, mais moi j’aime bien l’idée qu’il ne faut pas passer plus de 10% du temps sur un problème, pour garder 90% du temps restant à la solution. J’aime bien aussi l’idée que la manière dont on perçoit un problème doit nous orienter vers sa résolution. Ici, je ne vois rien de tout cela.

Au contraire, ce constat est décourageant, puisque la seule chose à faire, d’après l’auteure, c’est « attendre une décision politique ».  L’enseignant est donc dans une position passive, d’attente d’une solution qui vient d’en haut. Comme s’il ne pouvait pas être acteur de la solution, comme s’il ne pouvait reprendre de lui-même les choses en main.

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