Agir grâce à la notion d’Empowerment. Alimentation, sport, emploi, transition, etc…

Une des choses que je préfère dans la notion d’empowerment, c’est qu’elle permet de dépasser tout un ensemble de débats qui me semblent souvent stériles. Comme par exemple l’opposition individu / société et son éternelle déclinaison dans : “est-ce la faute de l’individu ou la faute de la société ?“, responsabilité individuelle v/s responsabilité collective ?

Une approche par l’empowerment peut se permettre de faire l’économie d’une théorie sur le monde social, en ce sens que c’est avant tout un mode d’action, ou mieux : un call-to-action.

Pour la petite histoire, j’ai commencé à écrire sur l’empowerment lorsque j’étais enseignant. J’avais entrepris l’écriture d’un “Guide pratique à destination des enseignants en Sciences humaines” (qui reste pour l’instant à moitié écrit). Le pitch était celui-ci :

Peut-être qu’enseigner est difficile parce que l’Enseignement manque de moyens, que les programmes sont mal adaptés, que les jeunes ne sont plus comme avant, que les parents les éduquent mal, etc… Peut-être… Mais ça ne sera pas réglé demain. Comment faire en sorte, pour un enseignant, que ça se passe bien devant sa classe, dès lundi matin ?

Le but était de fournir un ensemble de trucs et astuces, à mettre directement en pratique, pour que ça se passe bien. Rien de pire pour un enseignant d’avoir l’impression d’aller au combat devant sa classe tous les matins, et de se dire que ça n’ira pas mieux tant que “la société” ne changera pas (ce qui arrivera bien un jour ou l’autre mais pas demain).

Et rien n’empêche, à côté de ça, de militer pour une revalorisation de l’enseignement, pour un changement des programmes, de dénoncer le laxisme des parents, la perte des valeurs des jeunes, etc. Mais l’idée est d’agir, indépendamment de ces causes sur lesquelles on n’a pas une emprise directe.

Une approche par l’empowerment, c’est exactement ça : peut-être que la cause du problème est collective, qu’elle relève d’un problème de société, peu importe, je décide d’abord de modifier mon propre comportement.

Et on voit bien du coup en quoi une approche par l’empowerment est a-politique, la dimension politique relevant de la manière dont on perçoit les causes du phénomène.

Récemment, je lisais un article traitant de l’obésité, intitulé “‘Journée européenne de l’obésité’ : malaise autour de la campagne de sensibilisation“. Cet article relayait les propos de l’ONG Food Watch, dénonçant une campagne de sensibilisation coordonnée par le CNAO (Collectif national des associations d’obèses) et soutenue par le Gouvernement français. Pourquoi ? Parce que cette campagne “culpabilise les consommateurs au lieu de cibler les vrais responsables que sont les industriels de la malbouffe“.

Extrait :

“Contre l’obésité, bougez votre corps pour être au cœur de votre santé », « Contre l’obésité, mangez équilibré et avec plaisir », « Contre l’obésité, osez changer vos modes de vie » : voici le genre de message que la CNAO a adressé au public via une campagne d’affichage à l’occasion de la journée européenne de l’obésité. D’un premier regard, ceci peut sembler de simples conseils anodins et bienvenus. Cependant, ils font du surpoids une simple question de choix individuels, au dépit du fait que l’obésité est en passe de devenir un défi civilisationnel, y compris en France (15 % des adultes sont concernés, une tendance qui s’aggrave). Dès lors, cette campagne n’inculque-t-elle pas une nouvelle fois l’idée que les individus, isolés face à leur situation, sont les seuls responsables ? Pas les industriels ? Pas les grandes marques ? Pas notre manière de gérer collectivement la société ? Le manque de vision systémique de la problématique frappera aux yeux des professionnels du milieu.”

  • Est-ce que l’obésité est un défi civilisationnel ? Oui !
  • Est-ce que les industriels sont responsables ? Oui, bien sûr ! Je pointerais même du doigt l’industrie du sucre en particulier, qui réalise un véritable lobbying, tels les cigarettiers à une époque, pour vendre leurs produits et détourner l’attention publique des dangers du sucre. J’en ait fait une analyse ici : “Et si nous refusions d’être au service de l’industrie alimentaire ?” (et une autre version dans Sport & Vie : janvier-février 2016, n°154)
  • Est-ce la faute des grandes marques ? De la grande distribution qui rend les aliments les plus mauvais pour la santé, les plus accessibles et les moins chers ? Oui, oui, oui !

Mais en quoi cela va-t-il aider, dès demain, celle ou celui, qui doit perdre du poids parce que sa santé est en danger ?

On peut – et même, je pense, on doit – critiquer la grande distribution, l’industrie agro-alimentaire, qui a tout à fait dénaturé notre alimentation. Mais demain matin (et quand je dis “demain”, c’est vraiment “le jour après celui-ci”, mardi par exemple, si vous lisez ce texte lundi… pas un “demain” dans le futur), les mêmes produits seront toujours présents dans les mêmes magasins, avec les mêmes marques, les mêmes multinationales et les mêmes lobbies. Mais VOUS pouvez décider ce que vous allez mettre dans votre bouche au petit-déjeuner, à midi et au soir. VOUS pouvez décider si, au lieu de regarder un xième épisode de votre série, vous allez marcher un peu… ou courir… ou quoi que ce soit d’autre comme activité physique. Ca, PERSONNE ne peut vous en empêcher.

A l’heure actuelle, une partie de mes activités concerne l’alimentation, la santé, la perte de poids. Celles et ceux qui me suivent un peu le savent. Le corps est extrêmement complexe et nous sommes toutes et tous différents. Si vous êtes en surpoids, peut-être est-ce parce que, génétiquement, votre métabolisme fait que vous êtes davantage sujet(te) à la prise de poids ? Peut-être. Peut-être que c’est un problème hormonal ? Peut-être. Peut-être que vous avez hérité de tous les mauvais gènes de votre père ? Ou de votre mère ? Peut-être… Mais ce qui est sûr, c’est que si, dès demain, vous mangez plus de légumes, moins de sucres, et particulier moins de sucres rapides, que vous consommez des bonnes sources de protéines, et que vous pratiquez une activité physique, vous allez perdre du poids. Indépendamment de tous les problèmes dont vous n’êtes pas responsables.

En ayant suivi, je crois, des centaines de personnes au niveau alimentaire, dans le CrossFit, je peux dire que je n’ai jamais vu quelqu’un qui ne perdait pas de poids en faisant cela.

On peut multiplier les exemples à l’infini. Restons dans le sport : votre pote soulève plus lourd que vous ? Il a un Backsquat à 160 kg, et vous plafonnez à 120 kg ? Peut-être est-ce parce qu’il est plus petit et trapu ? Peut-être est-ce parce que son fémur est plus court que le vôtre ? Ou parce qu’il est naturellement plus souple ? Peut-être… Mais qu’est-ce qu’il se passerait si vous vous disiez que c’est parce qu’il arrive à l’entraînement avant vous ? Parce qu’il fait plus d’exercices de mobilité que vous ? Parce qu’il mange mieux ? Qu’il récupère mieux ?

Essayez ! Arrivez plus tôt à l’entraînement, faites davantage d’exercices de mobilité, mangez mieux, dormez davantage. And let’s see what happens !! Et peut-être que ça ne vous permettra pas de le rattraper, mais peut-être que ces changements vous permettront d’atteindre les 140 kg ? Ou 150 kg ? Quoi qu’il en soit, vous vous serez amélioré.

Et peut-être que, de fait, votre partenaire d’entraînement a des prédispositions génétiques, que ce petit connard peut manger n’importe quoi, picoler, pas dormir, mal s’entraîner…. et quand même être plus fort que vous. C’est possible. Mais si le but est de vous améliorer, le comportement le plus rationnel à avoir est d’agir sur votre propre comportement, au lieu de chercher des causes extérieures (ici la génétique, les différences anatomiques, etc.).

Si on revient sur la question de l’alimentation, une approche rationnelle invite à se poser cette question : qu’est-ce qui est le plus facile, changer l’industrie agro-alimentaire ou son prochain repas ? 

Je suis toujours étonné quand on me reproche de “simplifier” les choses en disant qu’il faut faire un meilleur choix pour son prochain repas, et qu’on me dit que ce qu’il faut faire, c’est “s’attaquer à l’industrie agro-alimentaire, aux publicités, à la société capitaliste“. …. OK ! Mais pour qui est-ce plus facile de faire changer une industrie que de changer son prochain repas ?

Le stoïcisme, la phénoménologie et le pari pascalien

D’une certaine manière, la notion d’empowerment puise son inspiration dans la philosophie stoïcienne, dont le premier principe consiste précisément à distinguer ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous. Et à nous focaliser sur ce qui dépend de nous.

Parmi les Stoïciens, c’est certainement Épictète qui l’explique le mieux. C’est même la première phrase de son “Manuel” :

Parmi les choses qui existent, certaines dépendent de nous, d’autres non. De nous, dépendent la pensée, l’impulsion, le désir, l’aversion, bref, tout ce en quoi c’est nous qui agissons; de dépendent pas de nous le corps, l’argent, la réputation, les charges publiques, tout ce en quoi ce n’est pas nous qui agissons”.

Notre génétique ne dépend pas de nous, ni les logiques commerciales de l’industrie alimentaire. Mais ce qu’on va manger au prochain repas dépend bien de nous. On pourrait même dire que ce que notre corps va faire de ce que l’on mange ne dépend pas de nous (certains créent plus facilement de tissus adipeux, d’autres de la masse musculaire, etc.), mais ce que l’on va manger dépend, par contre, de nous.

Pa conséquent, dans une approche par l’empowerment, on s’en fout, en quelque sorte, des causes. Ca peut paraître étrange de la part d’un sociologue de dire cela, mais c’est toute la différence qu’il y a entre la théorie et la pratique, entre le point de vue du sujet observant, et le point de vue du sujet agissant. Ca m’intéresse en tant que sociologue de connaître les causes d’un phénomène (par exemple l’obésité, la délinquance, le burnout, etc…), mais connaître la cause sociale du phénomène n’aidera pas nécessairement la personne concernée à s’en sortir. Ca peut intéresser un kinésithérapeute de savoir pourquoi un athlète a un Backsquat plus lourd qu’un autre, mais ça n’aidera pas nécessairement le coach qui doit aider son athlète à progresser sur son Backsquat.

Confondre le point de vue de l’observateur et celui du sujet de l’action est une confusion classique, qu’on appelle le “biais scholastique” ou le “biais théoriciste”, qui consiste à mettre à la base d’un comportement, la théorie qu’il a fallu créer pour expliquer ce comportement.

Bref, expliquer pourquoi 15% des adultes sont obèses n’est pas la même chose qu’expliquer à une personne obèse comment ne plus l’être.

En un sens, l’approche par l’empowerment relève de la phénoménologie (dans son sens scientifique, plus que philosophique) : elle part du phénomène vécu par le Sujet, sans chercher nécessairement les causes du phénomène.

Beaucoup de personnes ne poussent pas jusqu’au bout, à mon sens, la notion d’empowerment (et l’éthique de la responsabilité qui y est liée). La première étape d’un processus d’empowerment est de partir de l’idée que c’est “de MA faute”. Les anglais disent “to take ownership of the problem“. La formule est intéressante : “ce problème, je le fais mien”.

“Take ownsership of the problem, and when you do that, the problem gets solved” Jocko Willink

Comprenons-nous bien : peut-être que ce n’est pas PAS ma faute, mais je fais COMME SI c’était ma faute, parce qu’alors, je peux mettre en place des actions immédiates pour améliorer la situation, ce que je ne ferais peut-être pas si je pensais que ce n’était pas ma faute.

C’est une forme de pari pascalien : Pascal avait décidé de faire le pari que Dieu existait. S’il n’existait pas, ce n’était pas grave d’y avoir cru, par contre, s’il existait, c’était mieux d’y avoir cru. L’asymétrie des conséquences (aucune conséquence dans un cas, conséquence positive dans l’autre) fait donc que, pour lui, c’était plus logique de croire en Dieu. Le principe est le même : si le problème était bien de ma faute, le fait d’avoir changé mon comportement a peut-être résolu le problème ; si le problème n’était pas de ma faute, ça n’a simplement rien changé (mais c’est peu probable vu que vous n’ayez pas néanmoins amélioré certaines choses).

Gary Vaynerchuk le répète assez souvent lorsqu’il conseille les entrepreneurs : “Everything is your fault“, “Everything is ON YOU“. Parce que ça pousse à l’action, plutôt qu’à s’apitoyer sur les difficultés de l’entrepreneuriat, la crise économique, les marchés, etc.

On ne peut jamais négliger l’effet performatif d’une théorie, c’est-à-dire ce qu’elle fait advenir en l’énonçant :

  • Si on pense qu’on a, au moins, une petite partie de choix sur ce que l’on mange, on peut agir, et poser de bons choix.
  • Alors que si on pense que ça ne relève pas de nous, on est dans une attitude d’ “à quoi bon ?”, d’impuissance (ce qui constitue précisément l’inverse de l’empowerment).

Mais alors, vous allez me dire : est-ce qu’il n’y a pas un risque de culpabilisation ?

La base de l’empowerment, c’est l’auto-détermination, le fait de pouvoir se déterminer soi-même, en ce compris, le pouvoir de se définir soi-même. Personne (peu de monde en tout cas) ne se dit spontanément “coupable”. On a toujours plutôt tendance à se dire non-coupable, et ce sont les autres, finalement, qui décident de notre culpabilité (un juge, ou un jury par exemple). Se dire “victime” n’est pas plus évident. Le statut de victime est un statut très ambigu. J’ai travaillé à une époque comme chercheur sur la prostitution, et le fait de définir les femmes prostituées comme “victimes” (de la domination masculine, du patriarcat, de l’industrie du sexe, etc.) est très majoritairement le fait de femmes qui ne se prostituent pas, et très peu le fait des personnes prostituées elles-mêmes. On pourrait prendre d’autres exemples, à propos du port du voile, par exemple, mais ça demanderait bien davantage d’explications. Le fait est qu’on se dit rarement coupable ou victime. En général, on EST DIT coupable ou victime. On ne se définit pas comme coupable ou victime, on EST défini comme tel.

L’empowerment commence souvent par le fait de dire : “JE décide qui je suis, ou ce que je suis”, “je reprends en main mon pouvoir de m’auto-définir”, “ce n’est pas quelqu’un d’autre qui va me dire si je suis une victime, ou si c’est de ma faute, je décide”.

On pourrait faire un tableau qui ressemble à ceci :

Il y a une différence fondamentale entre être défini comme la victime d’un problème de société (par exemple, l’obésité favorisée par l’industrie agro-alimentaire, la publicité, etc.) ou comme un coupable qui ne sait pas s’empêcher de manger des cochonneries, ET le fait de se dire soi-même qu’on peut modifier son comportement.

La beauté du mécanisme est dans son paradoxe : à partir du moment où je me dis qu’il ne tient qu’à moi de faire changer les choses, je ne suis plus NI victime, NI coupable : je suis quelqu’un qui se reprend en main et fait ce qu’il faut pour que tout se passe bien. Et rien n’empêche de se mobiliser parallèlement avec des revendications, des combats, etc., pour dénoncer les autres coupables de la situation.

J’espère que vous comprenez bien la nuance (et si ce n’est pas le cas, c’est de MA faute !) 😉

Alors prenons d’autres exemples ! Un classique : est-ce que c’est de la faute des chômeurs s’ils sont au chômage (en particulier les chômeurs de longue durée) ? Gros débat politique, entre la Gauche, la Droite, les uns les définissant comme des victimes des politiques ultra-libérales, des délocalisations, des politiques à l’emploi, des jobs précaires, etc. ; les autres les définissant comme des profiteurs, coupables de puiser dans les caisses de l’Etat.

  • Est-ce que des grosses entreprises sacrifient l’emploi au profit des dividendes pour leurs actionnaires ? Oui !
  • Est-ce que les gouvernements favorisent souvent davantage les grands patrons que les petits ouvriers ? Oui !
  • Est-ce que certains profitent du système pour ne pas chercher du boulot ? Oui !

… Mais en quoi est-ce que ça va aider celle ou celui qui essaye de se sortir d’une situation précaire de savoir qu’il/elle est victime d’une économie capitaliste ou qu’il/elle est coupable de profiter de l’Etat providence ?

Ca ne va aider en RIEN.

Ayez ceci à l’esprit :

  • Ceux qui sont là pour vous dire que vous êtes victime de quelque chose ont généralement quelque chose à vous vendre (et c’est souvent un programme politique ou un médicament pour perde rapidement du poids sans rien faire).
  • Ceux qui sont là pour vous dire que vous êtes coupable ont généralement quelque chose à vendre à d’autres personnes (et c’est souvent un programme politique qui fera de vous des boucs-émissaires : les chômeurs, les étrangers, les malades, les pauvres, etc.).

Bref, définir quelqu’un comme victime aide rarement cette personne à ne plus l’être. Quelles que soient les circonstances, la personne qui se dit que ça ne tient qu’à elle de trouver un emploi a plus de chances d’en trouver un, que celle qui se dit que, vu le contexte socio-économique, vu le marché du travail, vu la crise financière, etc., il lui est impossible de trouver un emploi (et cela quelle que soit la réalité de ces analyses).

Tous les mouvements en transition répondent, je crois, à cette même logique. On peut faire le constat tout à fait juste qu’il est aberrant que des tomates parcourent des milliers de kilomètres avant d’arriver, hyper chargées en pesticides, dans nos assiettes. On peut se dire qu’il faudrait interdire cela, qu’il faudrait des réglementations, que l’Europe se bouge un peu pour interdire les pesticides, que le pays devrait défendre davantage ses agriculteurs, etc… Mais on peut AUSSI se dire que c’est de notre faute si nous ne savons pas faire pousser quelques tomates alors que notre grand-mère y arrivait très bien, et du coup se décider à s’organiser à 5 ou 10 ou 15 pour faire venir un formateur en permaculture dans notre village, pour développer un petit potager collectif dans le quartier, pour faire pousser quelques tomates sur notre terrasse, pour aller pour la première fois chez le petit maraicher local, pour organiser des achats groupés de paniers bio locaux, etc… Tout ça n’empêchera pas que, demain, des tomates pleines de pesticides parcourront toujours l’Europe… mais nous n’y participerons plus, et nous ingurgiterons moins de pesticides. Et devinez ce qu’il se passera si on est de plus en plus nombreux à faire ça ?

Autre exemple : on peut faire le constat que le lien social se perd. Les gens sont de plus en plus chez eux, ne connaissent plus leurs voisins, etc. On peut faire l’hypothèse que c’est dû à notre société hyper-individualiste, au métro-boulot-dodo, que c’est la faute des réseaux sociaux qui isolent, etc… Peut-être que tout cela est juste du point de vue de l’analyse sociologique, mais nous pouvons aussi nous dire que nous n’avons jamais vraiment pris le temps de rencontrer nos voisins, et décider du coup d’organiser une fête des voisins dans notre rue, d’aller sonner chez notre voisin avec des tomates (voir paragraphe précédent) que nous avons en trop et lui offrir, etc…

On peut faire le constat que l’industrie se fout bien de notre gueule avec l’obsolescence programmée, et toutes ces machines qui pètent pour une petite pièce… mais nous pouvons aussi nous dire que c’est de notre faute si nous ne savons pas réparer le moindre appareil, et du coup mettre sur pied un Repair Café dans notre village où nous pourrons rencontrer des gens qui nous apprendront à le faire… et peut-être même que ce sera un de nos voisins (voir paragraphe précédent).

Toutes ces actions sont indépendantes de l’analyse qu’on peut faire de la situation, ne règlent pas (tout de suite) la situation, mais représentent à mon sens, la meilleure manière d’agir dans l’immédiat. Tout l’intérêt de la notion d’empowerment est là.

Que ce soit de ma faute ou pas. J’agis comme si c’était de ma faute. Parce que, du coup, j’agis !

3 Replies to “Agir grâce à la notion d’Empowerment. Alimentation, sport, emploi, transition, etc…”

  1. Au moins en tant que parents nous avons cette chance, opportunité géniale de pouvoir élever nos enfants dans ce sens afin de les rendre maîtres de leur vie 🙂

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