Parution de la 4ème (et dernière) partie de ma série sur la radicalisation

La parution du dernier volet de ma série sur la radicalisation, dans la revue de la Fondation Ceci n’est pas une crise, tombe à point nommé, puisque j’y abordais la question de la radicalisation à l’extrême-droite, en miroir de la radicalisation islamiste.

  • A point nommé, parce qu’en France, il n’y a pas une semaine sans qu’il y ait une polémique d’ordre identitaire.
  • A point nommé parce qu’en Belgique, un mouvement étudiant d’extrême-droite, “Schild & Vrienden”, a récemment fait la Une des journaux… Et Lalibre.be annonçait hier qu’un quart des jeunes électeurs flamands souhaite un régime autoritaire en Flandre.

Je rejoins Anne-Emmanuelle Bourgaux (Ecole de Droit UMONS ULB) qui disait hier, sur La Première – RTBF, qu’il y a une URGENCE DÉMOCRATIQUE, au même titre qu’une urgence écologique.

[Extrait] : “Depuis les années 80, tout comme on a laissé se développer une réponse salafiste à la crise d’identité et
à la recherche de radicalité d’une partie de la jeunesse d’origine immigrée, on a laissé se développer des groupuscules identitaires auprès d’une jeunesse plus autochtone, tout autant en recherche d’identité, et de radicalité.”

Ce qui m’intéresse, c’est de comprendre comment, en 2018, une société comme la nôtre se retrouve avec des jeunes, élevés ici, qui partent en Syrie, et d’autres jeunes (au profil sociologique très proche), qui s’engagent dans des groupuscules néo-nazis.

… Comment en est-on arrivé là ??

Parution de la 3ème partie de ma série sur la radicalisation

Hier est sorti le n°13 de la revue de la Fondation Ceci n’est pas une crise (juillet 2018), avec le 3ème volet de mon article sur la radicalisation et le terrorisme.

Comme je l’ai écrit il y a déjà un petit temps, je ne me rappelais plus que cette troisième partie, intitulée “Islamisation de la radicalité” s’ouvrait sur une citation de…. Medine ! 

“Mais ils croiront que Ben Laden est un héros
En foulard palestinien, sur les roues de leurs motos”

On a probablement sous-estimé le sentiment d’abandon d’une population “qui n’a plus rien à perdre”, pas même sa propre vie, une population d’individus qui vivent “comme des kamikazes” avant même toute dimension religieuse (pensez aux “Kamikazes Riders” sur leurs motos à Bruxelles, dont on a découvert la proximité avec certaines filières terroristes).

C’était laisser le champ libre à tous ceux qui avaient intérêt à raccrocher cette population à une identité ethnique/religieuse, parfois imaginée, à un Islam de toute pièce fabriqué pour s’imposer par la violence.

La revue de la Fondation “Ceci n’est pas une crise” est ici (en PDF) : http://www.cecinestpasunecrise.org/content/uploads/2018/07/revue-juillet-2018.pdf

Ce 3ème article fait partie du chapitre : “Désappropriation. Radicalisation. Abandon. A quoi se raccrocher ?“, dont une version antérieure est lisible (et téléchargeable) ici !

Il s’agit du chapitre d’un livre à paraître sur la crise de la société actuelle (que j’appelle crise de la délégation), et sur les mouvements émergents (que j’appelle mouvements d’Empowerment) : http://www.yvespatte.com/…/intro-lempowerment-ou-la-socit-…/

Bonne lecture ! 

A propos du rappeur Medine (et de la polémique sur son concert au Bataclan)

Parmi les actualités qui m’énervent bien – et qui me rendent très peu optimistes quant à l’avenir – il y a cette campagne bien orchestrée par la fachosphère pour empêcher le rappeur Medine de se produire au Bataclan, en octobre.

A coups de fakenews, de photo-montages grossiers et de mauvaise foi flagrante, les habituels Front National (rebaptisé Rassemblement national), Valeurs actuelles, Génération identitaire, Génération Nation, etc., font passer Medine pour un islamiste, terroriste, qui appèlerait au meurtre ! Alors, vous comprenez, “on ne peut quand même pas laisser un djihadiste salir la mémoire des victimes des attentats de 2015… “. On lit des choses grosses comme des camions sur Twitter.

Venant des groupes identitaires, de l’extrême-droite et de l’Alt-Right, ce n’est pas étonnant, mais le pire est que tout cela est repris #tranquilloupar des journalistes sans la moindre vérification dans les textes de Medine, comme Jean Quatremer par exemple, ou par des Twittos en recherche d’un sujet à récupérer pour quelques retweets de plus…

… Parce que, quand on écoute Medine (et personnellement, je l’écoute depuis près de 15 ans. C’est d’ailleurs probablement le rappeur français que j’écoute le plus), on se rend compte que son discours est à l’antipode d’une promotion du terrorisme ! Toutes celles et ceux qui relayent les propos de la fachosphère n’ont carrément pas pris la peine d’écouter le moindre morceau de Medine… ou même de lire ses textes qui sont en ligne, s’ils n’aiment pas le rap. Le site Genius France donne même des explications de chaque phrase. Bref, il n’y a pas d’excuses…

Pour être honnête, j’avais commencé à compiler toutes les phrases des textes de Medine qui montraient que son discours était l’inverse de ce que les fachos lui font dire… mais très vite, il y en avait tellement que ça n’avait aucun sens. J’aurais dû copier ici des couplets entiers d’une multitude de chansons. Continue reading A propos du rappeur Medine (et de la polémique sur son concert au Bataclan)

Parution de la 2ème partie de ma série sur la radicalisation

Parution de la deuxième partie de ma série sur la radicalisation, dans le n° 12 (avril 2018), de la revue numérique de la Fondation “Ceci n’est pas une crise”.

Ces réflexions sur la radicalisation feront partie du livre à paraître sur les notions d’empowerment et d’anti-délégation.

Ce deuxième article retrace l’historique, d’un Islam émancipateur à un Islam de survie, et fera, pour cela, un détour par les Etats-Unis, qui ont connu, avant la Belgique ou la France, un Islam des quartiers défavorisés, avec les Black Muslims et Malcolm X d’abord, puis les Five-Percenters, et finalement le Salafisme. Ce détour permet de comprendre la dimension identitaire de la radicalisation religieuse.

Lire l’article sur le site de la revue…

Référence :

Patte, Y. (2017), Désappropriation. Radicalisation. Abandon. A quoi se raccrocher ? (2/4), Revue numérique de la Fondation Ceci n’est pas une crise, n°12, avril, pp. 10-14.

Parution de la 1ère partie de ma série sur la radicalisation

Parution de la première partie de ma série sur la radicalisation, dans le n° 11 (novembre 2017), de la revue numérique de la Fondation “Ceci n’est pas une crise”.

Ces réflexions sur la radicalisation feront partie du livre à paraître sur les notions d’empowerment et d’anti-délégation.

Présentation de la série des 4 articles :

Ce premier article fera l’historique des émeutes et “échauffourées” qu’ont connues les quartiers touchés actuellement par les phénomènes de radicalisation, ces quartiers d’ “où proviennent les terroristes” et qu’on ne découvre que dans la mesure où on aurait fermé les yeux durant 30 ans sur le malaise grandissant d’une population, et sur le sentiment d’abandon qui s’y est créé.

Le deuxième article fera un détour par les Etats-Unis, qui ont connu, avant la Belgique ou la France, un Islam des quartiers défavorisés, avec les Black Muslims et Malcolm X d’abord, puis les Five-Percenters, et finalement le Salafisme. Ce détour permet de comprendre la dimension identitaire de la radicalisation religieuse.

Le troisième article plongera pleinement dans les ressorts de la radicalisation, auprès des populations les plus jeunes, et au sein de l’ensemble des pratiques à risque qui assurent leur quotidien.

Enfin, le quatrième article mettra en miroir cette forme de radicalisation religieuse avec d’autres déclenchements de violence, dans des quartiers très proches, voire similaires : la montée d’un hooliganisme d’extrême-droite.

Lire l’article sur le site de la revue…

Référence :

Patte, Y. (2017), Désappropriation. Radicalisation. Abandon. A quoi se raccrocher ? Partie #1, Revue numérique de la Fondation Ceci n’est pas une crise, n°11, novembre, pp. 10-15.

Brève réflexion sur les tueurs de masse

Terrible-attentat-a-Nice-sur-la-promenade-des-Anglais-apres-le-feu-dartifice-lors-de-la-fete-nation_exact1024x768_lJe suis convaincu qu’on se trompe en cherchant systématiquement à savoir si les tueries de masse relèvent d’un fou furieux ou d’un fou de dieu, comme s’il s’agissait de deux choses différentes, qui s’expliqueraient différemment. Savoir si le tueur “s’était radicalisé”, en quelques années, ou quelques jours, n’a aucun sens, et n’explique rien. Ca laisse juste dans l’incompréhension.

Regardons :

  • Massacre de Columbine : 12 morts. Dylan Klebold : dépressif et suicidaire; Eric Harris : Psychopathe. Se sentant tous les deux persécutés par les autres élèves.
  • Andreas Behring Breivnik : 77 morts. Schizophrène. D’extrême-droite.
  • Andreas Lubitz : Se suicide en crashant son avion. 150 morts. Dépressif, en burnout, tendance suicidaire, se sent victime d’injustice.
  • Attentats de Paris : 130 morts. Attentats de Bruxelles : 32 morts. Des petits délinquants, au passé de petite criminalité, désocialisés, parfois déscolarisés et sans emploi, vivant dans les quartiers les plus paupérisés. Sentiment de ne plus pouvoir vivre ici en Occident.
  • Tuerie d’Orlando: 49 morts. Omar Mateen : instable, violent, bipolaire, raciste, homophobe. Prête allégeance à l’Etat islamique quelques heures avant l’attentat.
  • Tuerie de Nice : 84 morts. Mohamed Lahoueij-Bouhlel : dépressif, solitaire, isolé. “Radicalisé en quelques jours”.
  • Tuerie de Munich : 9 morts. 5 ans, jour pour jour après Breivnik. Auteur : dépressif. Pas de lien avec l’Etat islamique.
  • Attentat de Ansbach (Allemagne) : 15 blessés. Auteur : réfugié syrien, 2 tentatives de suicide dans le passé, séjour en clinique psychiatrique. Revendiqué par l’Etat islamique.

Si on passe son temps à chercher le lien avec l’Etat islamique, on passe à côté de ce qui pourrait, dans notre société, produire de tels profils.

Dans “Désappropriation. Radicalisation. Abandon. A quoi se raccrocher ?“, j’ai écrit : “La question est : comment est-ce possible que des jeunes élevés ici aient développé une telle haine envers notre société ? (…) Je pense qu’on est plus proche de la réalité sociologique en disant que certains “enragés” se sont islamisés, plutôt qu’en disant que l’islam s’est “enragée”, ce qui ne correspond pas à la réalité des millions de musulmans en Occident. Le problème est qu’à cette haine islamisée, va répondre une haine de l’islam. On commence très clairement à le voir. (…) La jeunesse sans avenir a pu expérimenter son ‘no future’ sous de nombreuses formes : conduites para-suicidaires, comportements à risque (drogues, mise en danger de soi), auto-destruction (de soi ou de son lieu de vie, lorsqu’on brûle son propre quartier), décrochage, abandon, vie dans la rue, rejet, galère, etc.

Je rajouterais que mettre l’accent sur le caractère islamiste des tueurs de masse revient à faire le jeu de l’Etat islamique : tous les dépressifs, suicidaires, perçus comme des rebus de la société, peuvent en se laissant pousser la barbe quelques jours (comme le tueur de Nice), mourrir non pas dans l’anonymat et l’insignifiance, mais comme des “soldats du Califat”…

Désappropriation. Radicalisation. Abandon. A quoi se raccrocher ?

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Ce chapitre est une version de travail d’un chapitre du livre en cours d’écriture “Anti-délégation. La société de l’Empowerment”. Je la diffuse pour toute personne intéressée à enrichir la réflexion. Lisez, commentez, partagez, discutONS-en, discutEZ-en.. Que toute personne intéressée à participer à la réflexion se sente autorisée à le faire !!

UPDATE (27 avril 2016) : Cet article a reçu des retours très positifs de deux spécialistes français du terrorisme : Gilles Kepel et Olivier Roy, sans même que je ne les sollicite. Gilles Kepel m’a d’ailleurs proposé de rencontrer son collaborateur, Hugo Micheron, chercheur français, spécialiste du jihadisme, au Centre de recherches internationales (Ceri), à Science-Po.

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“Quand l’intérêt général s’en va, arrive le trader suivi du gourou. Quand l’Etat s’effondre, restent deux gagnants : les sectes et les mafias. Les banquiers d’affaires d’un côté et les hallucinés de l’autre. Quand l’idée de service est ridiculisée, ne reste plus qu’à se servir soi-même. Le cynisme engendre à la fois le fanatisme et la tricherie.” Régis Debray (2015 :17)

“Que cherchent tous ces jeunes à la dérive qui se suicident à l’aide d’un islam extrême ou à coups de canettes de bière suralcoolisées et de spliffs dix fois trop chargés ?” Abd al Malik (2004 :128-129)

Il est toujours plus facile d’avoir la mémoire courte. Les attentats récents en Europe mettent au devant de la scène, le phénomène de la radicalisation religieuse. D’un coup, on se rend compte que des jeunes sont prêts à aller mourir pour la cause djihadiste. Et des jeunes « de chez nous » – pas des jeunes Afghans formés dans d’obscures écoles coraniques pakistanaises. Non, des jeunes de nos quartiers, de nos banlieues, qui ont été dans nos écoles. Dans nos prisons aussi.

Tout autant qu’on est surpris que des jeunes puissent adopter une vision fondamentaliste de la religion musulmane, telle que le salafisme, on se surprend de voir d’autres jeunes embrasser le nationalisme et rejoindre les mouvements d’extrême-droite.

Oui, dans la deuxième décennie du 21ème siècle, des jeunes sont salafistes, des jeunes sont d’extrême-droite, des jeunes sont contre les droits de la femme, des jeunes sont racistes, antisémites, islamophobes, homophobes, etc. Mais ça n’est probablement pas arrivé du jour au lendemain. On ne se réveille pas un matin avec des vidéos djihadistes qui cartonnent sur Youtube et PEGIDA qui rassemble des milliers de personnes dans des manifestations islamophobes.

Je crois qu’il faut replacer l’émergence de ces phénomènes dans des processus sociaux plus longs. Le profil des jeunes français et belges, qui sont partis en Syrie, dont ceux qui ont commis les attentats à Charlie Hebdo en janvier 2015, dans les rues de Paris en novembre 2015 et à Bruxelles en mars 2016, invite à replacer la radicalisation dans l’histoire des populations et des quartiers dont ils provenaient. Les explosions de violence en banlieue en France, ou dans certains quartiers de Molenbeek en Belgique, ne sont pas récentes. Les jeunes qui n’arrivent plus à se construire une identité, du moins positive, ça n’est pas récent non plus. Et on a eu tout le temps de voir l’islam évoluer depuis les premières communautés immigrées en Europe de l’Ouest jusqu’à aujourd’hui.

Une double histoire est nécessaire : celle des quartiers/villes d’où proviennent les jeunes attirés par le djihadisme ou le nationalisme, et une histoire du rapport à l’islam.

Pour cela, première précaution : ne pas tomber dans une approche centrée sur la France. Facile à dire évidemment quand on écrit depuis la Belgique. Mais c’est important au niveau de la compréhension même du phénomène. Beaucoup d’auteurs (sociologues, islamologues, etc.) étant Français, l’analyse tourne souvent autour de questions qui structurent le débat français : la République, la laïcité, les banlieues. Pourtant, certains des terroristes de Paris et de Bruxelles vivaient en Belgique : ils n’ont pas été élevés dans les valeurs de la République, ne sont pas passés par l’ « école de la République », et ne se sont pas non plus radicalisés « contre » la République. De plus, ils ne vivaient pas dans une « banlieue », typiquement française, mais dans des quartiers ghettoïsés proches du centre de Bruxelles, comme ceux qui venaient de Molenbeek.

Cela invite donc à ouvrir la problématique à des phénomènes qui dépassent souvent les frontières. Tout ce qu’on lit sur « la République » peut être correct, mais c’est à mon sens, la traduction française de phénomènes sociaux plus larges, dont la crise de la délégation que j’essaie de décrire ici. 

 1. Des émeutes au djihad 

1.1 La construction du « problème des banlieues »

Directement en lien avec le fait de ne pas faire du « Franco-centrisme », il y a le « problème des banlieues ». Beaucoup de candidats français au djihad proviennent des « banlieues ». Mais ils sont connectés, comme les enquêtes l’ont montré, avec des jeunes bruxellois qu’on ne peut pas réellement appeler des « jeunes de banlieue », tant la structuration « centre-ville aisé / périphérie pauvre » n’existe pas en Belgique. La France a découvert Molenbeek : une commune pauvre de Bruxelles (en fait la deuxième commune la plus pauvre de Belgique), très proche du centre au niveau géographique, mais dont certains quartiers sont totalement ghettoïsés par rapport au reste de la ville.

C’est pourquoi je parlerai plutôt de quartiers « ghettoïsés ». Jacinthe Mazzocchetti (2012 : 2), qui bossait dans la même unité de sociologie que moi à l’époque, a une définition très intéressante de ces quartiers. Ils sont le résultat, dit-elle, de l’enfermement des immigrés (et de leurs descendants) dans certains quartiers, via le marché du logement, les discriminations rencontrées en milieu scolaire et les discriminations sur le marché du travail. Cette définition me semble plus efficace pour aborder les lieux d’origine de beaucoup de jeunes djihadistes, que ce soit en Belgique (sa recherche portait entre autres sur des quartiers de Molenbeek), en France (les « banlieues ») ou dans d’autres quartiers en Europe ou aux Etats-Unis (comme nous le verrons dans le New Jersey ou à Philadelphie).

D’autant plus que Mazzocchetti (2012 :2) rajoute une dimension importante : le rejet va dans les deux sens. La ghettoïsation est aussi un mouvement qui vient de l’intérieur des quartiers relégués : les acteurs marginalisés s’organisent, autour de solidarités ethniques. Mais cet « entre soi », conséquence d’un sentiment d’être exclu du reste de la société, rajoute encore à l’exclusion.

Encore une précaution, il ne s’agit en aucun cas de stigmatiser toute la population de ces quartiers. Je parlerai souvent de Molenbeek, d’Anderlecht, de Clichy-sous-Bois ou des Minguettes, mais je me garderai bien de prétendre que ces communes ou ces quartiers se réduisent à ce que j’en décris. Il y a plein d’habitants de ces lieux qui sont engagés dans des dynamiques très positives, ou d’autres qui ne font rien de spécial, à part subir les méfaits d’une minorité. L’empowerment passe aussi par le fait de laisser aux communautés le pouvoir de se définir elles-mêmes. Je ne voudrais pas les en désapproprier. Je décris la radicalisation d’une minorité d’habitants de ces lieux.

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