Inflammation chronique – stress chronique – fatigue chonique

On se rend de plus en plus compte qu’il y a un lien entre les maladies inflammatoires chroniques, et le stress chronique, la fatigue chronique et le burnout*. Je cherche des chiffres précis sur leur évolution respective, mais ce qui est intéressant, c’est de remarquer qu’il y a une similitude dans le processus.

– Ainsi, au niveau physiologique, l’inflammation est une réponse de notre système immunitaire. C’est pour cela que l’on dit que l’inflammation fait partie de la guérison, mais jusqu’à un certain point, parce qu’une inflammation chronique affaiblit le système immunitaire.
– Au niveau psychologique, celles et ceux qui vivent ou ont vécu une période de burnout ont souvent d’abord connu une période durant laquelle ils arrivaient très bien à faire face au stress : ils regorgeaient d’énergie, et étaient capables d’abattre des charges immenses de travail… jusqu’à ce que ce stress devienne chronique, qu’ils s’épuisent, et soient incapables de récupérer.

Les maladies inflammatoires chroniques et les phénomènes de burnout sont clairement des problèmes de santé publique à l’heure actuelle. Enormément de choses qu’on mange sont “stressantes” pour notre corps (et créent des inflammations chroniques : la plupart des aliments transformés et ou riches en Omega-6, par exemple), de nombreux traitements médicamenteux sont “stressants”, et notre environnement est “stressant” également (en particulier le travail, et tout ce qui y est lié : les trajets, etc., la scolarité, les pressions administratives, etc.).

Physiologiquement, c’est notre système surrénal qui est censé nous aider à faire face à ces stress psychologiques et physiologiques. Et quand lui aussi se fatigue : c’est ce qu’on appelle la “fatigue surrénale”, ou “adrenal burnout” en anglais.

Je vois dans tout cela une réelle piste pour lutter à la fois contre les inflammations chroniques, le stress chronique et la fatigue chronique qui sont finalement intimement liés, avec une approche la plus naturelle possible, basée sur l’alimentation et l’activité physique.

Et c’est comme ça que je perçois l’intérêt de la notion d’empowerment : reprendre le pouvoir sur ce sur quoi on peut avoir un pouvoir. Et s’il est compliqué de changer de petit chef de service tyrannique, on a par contre un pouvoir total sur ce qu’on met dans notre bouche tous les jours, sur la manière dont on utilise notre corps, et sur la manière de percevoir les éléments extérieurs qui nous causent du stress (dans une logique très stoïcienne).

C’est une approche dont je reparlerai parce qu’on va probablement développer quelque chose à ce niveau-là à CrossFit Nivelles. Mais d’ici là, si vous avez des expériences, des avis, des informations en la matière, ça m’intéresse beaucoup !

Parmi tout ce qui a déjà été écrit sur le burnout, cet article est pas mal, et se base sur l’ouvrage “Tired of Being Tired”, de Jesse Lynn Hanley, qui définit 5 niveaux au burnout : https://edition.cnn.com/…/…/living/oprah-burnout/index.html…

* Par exemple, une étude parue dans Journal of Psychosomatic Research (2008), portant sur 167 enseignants (âge médian 48 ans, 67% de femmes), a montré un lien très significatif entre les inflammations systémiques et le burnout (ce qui pourrait expliquer le risque accru de problèmes cardiovasculaires chez les personnes en burnout).

Parution : Néo Santé, n°74, janvier 2018

Nouvelle parution : “Le passage au paléo (II)”, Néo Santé, n°74, janvier 2018, p. 24. Deuxième volet de ma série sur les premières étapes lorsqu’on se lance dans l’alimentation paléo. Le premier article préconisait de réduire le sucre et d’augmenter son apport en Omega-3. C’est fait ? Alors, l’étape suivante serait de réduire les éléments inflammatoires de votre alimentation, et c’est particulièrement les céréales qui sont visées ici ! On remarque effectivement que de plus en plus de personnes développent des réactions négatives à l’ingestion de blé. Et même parmi ceux qui ne sont pas diagnostiqués “intolérants” au gluten. L’article fait le point sur la question et montre l’intérêt de réduire les céréales.