En quoi le localisme est-il fondamentalement différent du nationalisme, du régionalisme ou du provincialisme ?

Suite à ma lettre au roi, je voulais clarifier cette distinction importante.  

Nous habitons toutes et tous dans un village ou une ville spécifique, au sein d’une province ou d’un département ou d’un canton, au sein d’une région, au sein d’une nation, au sein d’un continent, et au final sur Terre. Cette structure pourrait s’apparenter un peu aux poupées russes, les matriochkas.

Chacun de ces niveaux est tout à fait défini. Quand on parle d’une nation, on peut la définir très précisément, on connaît sa superficie, ses frontières, sa population. Idem pour une région, un département ou une province.

On peut définir très précisément la limite, entre ce qui fait partie de ce territoire (l’”in-group” ou l’”endogroupe”) et ce qui est extérieur au territoire (l’”out-group” ou l’”exogroupe”).

Et être nationaliste, régionaliste ou provincialiste, c’est privilégier un seul de ces niveaux. Et ne considérer ni tout ce qui est en-dessous, ni tout ce qui est au-dessus.  

Pour un ou une nationaliste, par exemple, la seule frontière pertinente, c’est celle de la nation : peu importe de quelle région ou province on vient au sein de cette nation, l’important est d’appartenir à cette nation, par opposition à celles et ceux qui n’y appartiennent pas.

De même, certains vont privilégier la région comme territoire d’appartenance principale. Tout ce qui sera en-dessous (des sous-régionalismes) n’aura pas d’intérêt pour eux, et ils ne reconnaîtront pas d’appartenance aux échelles supérieures : la nation, le continent, etc.

Vous avez compris le principe…

Le localisme, c’est privilégier “ce qui est local”. Et l’immense intérêt de cette vision, c’est précisément que le “local” N’A PAS DE DÉFINITION. Selon de quoi on parle, le “local” aura des étendues différentes.

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Parution : Néo Santé, n°68, juin 2017

Nouvelle parution : “Pourquoi manger local et de saison ?”, Néo Santé, n°68, juin 2017, p.24. Je parle assez souvent de l’intérêt de manger local et de saison, principalement pour des raisons environnementales et de développement local face à la grande distribution. Mais manger comme cela est également très important dans une optique santé. Pourquoi ?

  1. Parce que les aliments de saison nous apportent ce dont nous avons besoin au moment où nous en avons besoin : hydratation et protection par rapport aux rayons du soleil en été (baies, carottes, tomates, etc.), apport calorique supplémentaire au fur et à mesure que les températures baissent en automne (noix, potirons, choux…), et ainsi de suite pour les quatre saisons.
  2. Plus les fruits et les légumes sont consommés rapidement après leur récolte, plus ils sont nutritifs. En moyenne, les aliments vendus en grande surface auront attendu plus d’une semaine entre leur récolte et leur consommation. Les brocolis auront perdu 56% de leur vitamine C. Les haricots verts : 77% !

Plus d’infos dans l’article…