Dans les “Confessions” de J.-J. Rousseau

“Dieu nous a faits trop faibles pour sortir du gouffre, parce qu’Il nous a faits assez forts pour ne pas y tomber.”

Une réflexion très sage, très puissante, dans les “Confessions” (Livre I : 1712-1719) du philosophe Jean-Jacques Rousseau. Il explique : la plupart des hommes se plaignent de manquer de force quand il est déjà trop tard pour en user. Nous cédons à des tentations légères dont nous méprisons le danger… et nous tombons dans des situations périlleuses, dont nous ne pouvons plus nous tirer sans des efforts héroïques qui nous effraient.

C’est très puissant comme réflexion, je trouve.

Maintenir une rigueur, une discipline de vie, au quotidien, sera toujours plus facile que devoir se sortir d’une situation d’obésité ou de tout autre trouble de santé. Avoir 30 ou 40 kg à perdre est certainement faisable, mais revient à se sortir d’un gouffre au prix d’un effort considérable, ce qui peut effrayer; là où il aurait été plus facile de refuser, au quotidien, toutes les tentations qui amènent à ce gouffre.

Même chose pour se sortir d’une addiction (c’est tellement vrai !), ou se remettre au sport après des années de sédentarité.

C’est quelque chose dont je suis convaincu en matière de santé ou de condition physique : les régimes arrivent toujours trop tard. La clé est la discipline au quotidien. En matière de coaching, on devrait consacrer beaucoup plus de temps et d’énergie à expliquer comment ne pas prendre de la masse grasse, plutôt qu’à expliquer comment en perdre.

Je pense que c’est précisément l’optique du CrossFit, et c’est ça qui m’a plu dès le début. C’est aussi l’optique que j’essaie d’adopter, chaque mois, dans la revue Néo Santé, avec mes articles sur le modèle paléo (pour celles et ceux qui suivent régulièrement) 🙂

… Et puis, au-delà de la santé, dans tous les domaines, je pense tout autant qu’éviter le gouffre par la discipline quotidienne vaut mieux que de redoubler d’effort pour en sortir.

N’hésitez pas à partager si ça vous parle ! 😉

(Source : Edition de 1869, parue chez Gennequin Fils, Paris, p. 37).

Stay in the game !

C’est probablement le meilleur conseil que je puisse donner à celles et ceux qui sont confinés à domicile. 

Ca veut dire : restez prêt et prête à reprendre une vie « normale » après : le boulot, l’école, les entraînements, vos projets. 

Ca veut dire concrètement de continuer à avoir un horaire, une discipline, une organisation. Continuez à vous lever tôt, à manger à heures fixes, à vous prévoir des plages de travail, à prévoir vos entraînements. 

C’est l’inverse de se dire qu’ « on n’a rien à faire de la journée »… parce que ça, c’est effectivement le meilleur moyen de ne rien faire de la journée. Si vous vous dites que, de toute façon, vous pouvez vous levez à l’heure que vous voulez, qu’il n’y a aucune raison de se faire des repas à heures fixes, puisque vous pouvez manger quand vous voulez, qu’il n’y a aucune raison de se dépêcher à s’entraîner puisque vous avez toute la journée, etc…, c’est le meilleur moyen de glander en pyjama toute la journée, et grignotant des chips devant Netflix ! 🙂

DONC : STAY IN THE GAME !! 

Levez-vous, douchez-vous, déjeunez, organisez votre journée et mettez-vous à la tâche ! Le confinement passera beaucoup plus vite ! 

J’aime bien cette idée du « Stay in the Game », parce que ça renvoie au sport. Imaginez cette période de confinement comme une période où nous nous sommes toutes et tous sur la touche, et où on peut profiter de cette mise sur la touche pour faire le point, réfléchir à la meilleure manière de progresser, et affûter nos compétences. 

Avancez-vous sur vos projets ? QU’EST-CE QUE VOUS POURRIEZ FAIRE POUR QUE VOTRE VIE D’APRÈS-CORONAVIRUS SOIT MIEUX QUE CELLE D’AVANT-CORONAVIRUS ? Chaque journée de confinement est une occasion de bosser là-dessus ! 

STAY IN THE GAME !! Pour revenir plus fort ou plus forte après !! 

(And stay at home !!) 😉 

Agir grâce à la notion d’Empowerment. Alimentation, sport, emploi, transition, etc…

Une des choses que je préfère dans la notion d’empowerment, c’est qu’elle permet de dépasser tout un ensemble de débats qui me semblent souvent stériles. Comme par exemple l’opposition individu / société et son éternelle déclinaison dans : “est-ce la faute de l’individu ou la faute de la société ?“, responsabilité individuelle v/s responsabilité collective ?

Une approche par l’empowerment peut se permettre de faire l’économie d’une théorie sur le monde social, en ce sens que c’est avant tout un mode d’action, ou mieux : un call-to-action.

Pour la petite histoire, j’ai commencé à écrire sur l’empowerment lorsque j’étais enseignant. J’avais entrepris l’écriture d’un “Guide pratique à destination des enseignants en Sciences humaines” (qui reste pour l’instant à moitié écrit). Le pitch était celui-ci :

Peut-être qu’enseigner est difficile parce que l’Enseignement manque de moyens, que les programmes sont mal adaptés, que les jeunes ne sont plus comme avant, que les parents les éduquent mal, etc… Peut-être… Mais ça ne sera pas réglé demain. Comment faire en sorte, pour un enseignant, que ça se passe bien devant sa classe, dès lundi matin ?

Le but était de fournir un ensemble de trucs et astuces, à mettre directement en pratique, pour que ça se passe bien. Rien de pire pour un enseignant d’avoir l’impression d’aller au combat devant sa classe tous les matins, et de se dire que ça n’ira pas mieux tant que “la société” ne changera pas (ce qui arrivera bien un jour ou l’autre mais pas demain).

Et rien n’empêche, à côté de ça, de militer pour une revalorisation de l’enseignement, pour un changement des programmes, de dénoncer le laxisme des parents, la perte des valeurs des jeunes, etc. Mais l’idée est d’agir, indépendamment de ces causes sur lesquelles on n’a pas une emprise directe.

Une approche par l’empowerment, c’est exactement ça : peut-être que la cause du problème est collective, qu’elle relève d’un problème de société, peu importe, je décide d’abord de modifier mon propre comportement.

Et on voit bien du coup en quoi une approche par l’empowerment est a-politique, la dimension politique relevant de la manière dont on perçoit les causes du phénomène.

Récemment, je lisais un article traitant de l’obésité, intitulé “‘Journée européenne de l’obésité’ : malaise autour de la campagne de sensibilisation“. Cet article relayait les propos de l’ONG Food Watch, dénonçant une campagne de sensibilisation coordonnée par le CNAO (Collectif national des associations d’obèses) et soutenue par le Gouvernement français. Pourquoi ? Parce que cette campagne “culpabilise les consommateurs au lieu de cibler les vrais responsables que sont les industriels de la malbouffe“.

Extrait :

“Contre l’obésité, bougez votre corps pour être au cœur de votre santé », « Contre l’obésité, mangez équilibré et avec plaisir », « Contre l’obésité, osez changer vos modes de vie » : voici le genre de message que la CNAO a adressé au public via une campagne d’affichage à l’occasion de la journée européenne de l’obésité. D’un premier regard, ceci peut sembler de simples conseils anodins et bienvenus. Cependant, ils font du surpoids une simple question de choix individuels, au dépit du fait que l’obésité est en passe de devenir un défi civilisationnel, y compris en France (15 % des adultes sont concernés, une tendance qui s’aggrave). Dès lors, cette campagne n’inculque-t-elle pas une nouvelle fois l’idée que les individus, isolés face à leur situation, sont les seuls responsables ? Pas les industriels ? Pas les grandes marques ? Pas notre manière de gérer collectivement la société ? Le manque de vision systémique de la problématique frappera aux yeux des professionnels du milieu.”

  • Est-ce que l’obésité est un défi civilisationnel ? Oui !
  • Est-ce que les industriels sont responsables ? Oui, bien sûr ! Je pointerais même du doigt l’industrie du sucre en particulier, qui réalise un véritable lobbying, tels les cigarettiers à une époque, pour vendre leurs produits et détourner l’attention publique des dangers du sucre. J’en ait fait une analyse ici : “Et si nous refusions d’être au service de l’industrie alimentaire ?” (et une autre version dans Sport & Vie : janvier-février 2016, n°154)
  • Est-ce la faute des grandes marques ? De la grande distribution qui rend les aliments les plus mauvais pour la santé, les plus accessibles et les moins chers ? Oui, oui, oui !

Mais en quoi cela va-t-il aider, dès demain, celle ou celui, qui doit perdre du poids parce que sa santé est en danger ?

On peut – et même, je pense, on doit – critiquer la grande distribution, l’industrie agro-alimentaire, qui a tout à fait dénaturé notre alimentation. Mais demain matin (et quand je dis “demain”, c’est vraiment “le jour après celui-ci”, mardi par exemple, si vous lisez ce texte lundi… pas un “demain” dans le futur), les mêmes produits seront toujours présents dans les mêmes magasins, avec les mêmes marques, les mêmes multinationales et les mêmes lobbies. Mais VOUS pouvez décider ce que vous allez mettre dans votre bouche au petit-déjeuner, à midi et au soir. VOUS pouvez décider si, au lieu de regarder un xième épisode de votre série, vous allez marcher un peu… ou courir… ou quoi que ce soit d’autre comme activité physique. Ca, PERSONNE ne peut vous en empêcher. Continue reading Agir grâce à la notion d’Empowerment. Alimentation, sport, emploi, transition, etc…

Devenez Backpack entrepreneur !

Faire toute sa carrière professionnelle dans une grande entreprise, ou – pire – dans une administration, n’attire plus grand monde. Toutes les analyses relatives au travail le montrent, les plus jeunes ont un rapport différent au travail : ils changent plus souvent de jobs, n’hésitent pas à travailler dans un domaine autre que celui de leurs études, et sont attirés par le statut d’(auto-)entrepreneur.

Surtout, on voit de plus en plus de personnes multiplier les activités rémunératrices : enseignant la journée et musicien le soir, consultant la semaine et artisan-menuisier le week-end, policier et coach sportif, informaticien et photographe, coiffeur et DJ, etc., etc., etc. On en connaît tous. Les exemples cités existent d’ailleurs réellement dans mon entourage. C’est ce qu’on appelle les “Slashers” : architecte/barman/photographe. “One person, multiple carreers(une personne, plusieurs carrières), du nom du livre de Marci Alboher sur la question. Les appellations sont elles aussi multiples : on parle également de “Portfolio carreer” et de “donjuanisme professionnel“. Et c’est typique de cette fameuse Generation Flux, dont parle souvent Fast Company.

Moi, j’aime bien l’idée de “Backpack entrepreneur” (“backpack” = sac à dos en anglais). C’est précisément le mode de “travail” que j’expérimente actuellement (sur le net plus qu’ailleurs, ne faites confiance qu’à ceux qui expérimentent leurs conseils sur eux-mêmes !).

Je préfère cette idée à celle de “casquette” : “avoir plusieurs casquettes”. En particulier, parce qu’on ne peut porter qu’une casquette à la fois (ou alors on a l’air ridicule). On me pose souvent cette question : “Oui, mais là, tu interviens avec quelle casquette ?” Sociologue ? Coach ? Enseignant ? Community manager ? Citoyen engagé ? … Comme si on ne pouvait porter qu’une de ces casquettes à la fois. Comme si mes compétences et expériences de sociologue ne me servaient pas en tant qu’enseignant ou que coach, comme si ce que j’avais appris comme enseignant ne me servait pas comme coach ou dans mes engagements personnels, etc. Continue reading Devenez Backpack entrepreneur !

Comment changer d’activité professionnelle en 4 étapes ? … (et que signifie « suivre sa passion » ?)

Il semblerait que nous soyons dans une époque où nous aimons changer d’activité professionnelle. Selon une étude récente aux Etats-Unis, un étudiant aura occupé entre 10 et 14 emplois différents avant d’atteindre ses 38 ans ! Et d’autres chiffres montrent que de plus en plus d’adultes reprennent des études.

La perspective de “faire carrière” dans une entreprise ou une institution ne fait plus rêver. Même celles et ceux qui ont des métiers “prestigieux” envisagent souvent une reconversion, et il n’est pas rare de voir un architecte qui voudrait devenir œnologue, ou un juriste qui se lance dans un food truck d’alimentation bio.

En y réfléchissant, à chaque fois que j’ai fait évoluer mon activité professionnelle (en résumé : sociologie – sport – entrepreneuriat), j’ai suivi les mêmes étapes. Et les voici :

ETAPE 1 : SOYEZ HYPER CURIEUX

Partons d’une première étape où vous auriez envie de changer de boulot, mais vous ne savez pas vers quoi aller. Vous lisez partout qu’il faut “suivre ses passions”, mais vous n’avez pas l’impression d’avoir une passion qui vous anime au point de quitter votre job pour vous y consacrer… Voici mon conseil : soyez hyper curieux, hyper ouvert, on ne sait jamais ce qu’on peut découvrir au hasard d’un magazine, d’une émission télé ou d’une discussion.

Ca a toujours été, pour moi, la première étape de tout changement professionnel. Par exemple, lorsque j’étais chercheur en Sociologie, j’allais tous les mois à Paris, pour participer à un séminaire mensuel d’un groupe de jeunes chercheurs que nous avions créé, avec entre autres Vincent Goulet et Julie Sedel, qui sont maintenant des sociologues renommés en sociologie des médias. J’adorais nos discussions et nos travaux. Et j’adorais aller à Paris.

Parallèlement, j’avais commencé à pratiquer un peu de musculation chez moi, juste pour m’entretenir et rester en bonne condition physique. Un jour, en revenant de Paris, je traînais dans la gare du Nord, en attendant mon Thalys. J’avais l’habitude d’acheter un magazine ou un journal pour le trajet du retour, et en tant que sociologue, ça tournait souvent autour du “Monde diplomatique”, du “Courrier international” ou de la presse française, comme “Le Monde” ou “Libé”… Mais un jour, je suis tombé sur la couverture de “Muscle & Fitness“, un magazine de musculation/body building. Honnêtement, je n’aurais jamais acheté cela chez moi. Cette espèce de honte à acheter un magazine avec un mec torse nu, épilé, bronzé et huilé… You know… Le regard un peu moqueur du libraire… Mais là, j’étais loin de chez moi, dans cette gare où je ne connaissais personne. Et j’étais curieux. Et ça a été une révélation !! J’ai été fasciné par tout ce que je pouvais apprendre muscfit_march08coverdans ce magazine. Surtout, il y avait tellement de choses sur le fonctionnement métabolique et sur l’alimentation que je ne comprenais pas, que ça éveillait encore plus ma curiosité. Si on passe au-dessus du culte du corps valorisé dans ce magazine, et du silence évident par rapport au dopage, le contenu est extrêmement intéressant pour toute personne qui pratique la musculation ou le fitness. Bref, le trajet du retour est passé en un clin d’œil ! A partir de ce moment-là, j’ai acheté “Muscle & Fitness” chaque mois. Et c’est dedans que, 3 ans plus tard, j’y ai lu un article qui parlait… du CrossFit. Et par curiosité, j’ai essayé l’entraînement qui était proposé.

Plus ou moins 2 ans après la découverte du CrossFit, je suis à cette époque coach CrossFit à CrossFit Brussels, après mes heures de boulot comme enseignant, et j’ai un blog qui fait la promotion de cette méthode d’entraînement (je reviendrai dans la suite du texte sur les étapes entre la découverte du CrossFit et le fait d’être coach). Reebok France m’appelle pour participer au lancement de la campagne Reebok CrossFit, à Paris. Moment génial. Et de super rencontres, avec des CrossFitteurs qui sont maintenant devenus des amis et collègues.

Qui dit Paris, dit, pour moi, gare du Nord, et donc : Thalys, traîner dans la gare, librairie… Et toujours cette habitude d’acheter un magazine à lire pour le retour. Et je tombe sur le magazine américain “Fast Company“. Un magazine orienté business, entrepreneuriat, marketing, innovation. J’achète, par curiosité. Et bim ! Deuxième révélation ! Fa-sci-nant : plein de choses que je ne comprenais pas !! Et le trajet-retour qui passe de nouveau en un clin d’œil. Depuis, j’ai acheté “Fast Company” pratiquement chaque fois que j’ai pu le trouver. Trois ans après, j’ai créé mon GenerationFluxentreprise, ouvert ma propre salle CrossFit (CrossFit Nivelles), créé une marque de vêtements (Forty-Nine Clothing) et une marque de produits/services alimentaires paléo (O-Food), avec deux associés. Et pratiquement tout ce que j’ai fait dans ce cadre-là est de près ou de loin influencé par ce que j’ai lu dans ce magazine. J’y ai aussi découvert que mon parcours est typique de celui de la “Generation Flux”, concept inventé par ce magazine. J’ai publié plusieurs articles sur la question et l’ouvrage que je rédige actuellement en est fortement inspiré. Le concept de Backpack Entrepreneur est le fruit de ces lectures également.

J’étais gérant d’une salle CrossFit lorsque j’ai commencé à m’intéresser à la transition et à la démocratie participative. D’abord en lisant des articles, des livres, et puis en intégrant des projets locaux. Maintenant, la moitié de mes activités professionnelles concernent la transition, les mouvements citoyens et la démocratie participative.

Donc, soyez curieux ! Ouvrez des magazines spécialisés dans des domaines que vous ne connaissez pas, flâner dans les librairies et les bibliothèques, profitez pleinement de la sérendipité que permet le Net : découvrir des choses par hasard, cliquez sur des liens improbables, surfez sur Wikipedia de lien en lien, participez à des groupes et des projets locaux, vous ne savez jamais sur quoi vous pourriez tomber… Continue reading Comment changer d’activité professionnelle en 4 étapes ? … (et que signifie « suivre sa passion » ?)

Il y a juste 6 ans…

Capture d’écran 2015-09-18 à 11.55.54C’est souvent en regardant en arrière qu’on se rend compte du chemin parcouru… Voici une vidéo que j’ai publiée il y a 6 ans, jour pour jour, le 18 septembre 2009. C’était un an avant l’ouverture de CrossFit Brussels (septembre 2010), même si CrossFit Namur existait déjà (alors appelé “CrossFit Belgium”) et utilisait un espace dans une salle fitness traditionnelle. 

Je n’avais comme matos qu’un pneu, une masse et un kettlebell de 16 kg. Pas de barre, pas de medecine ball. Je ne suis pas sûr que Rogue existait déjà. Reebok était encore loin de s’intéresser au CrossFit. Les Games se déroulaient dans les champs et n’étaient pas encore diffusés en direct.

A l’époque, je suivais les vidéos en ligne sur CrossFit.com, avec Chris Spealler et Annie Sakamato. On ne connaissait pas Rich Froning.

J’avais découvert le CrossFit quelques mois auparavant (vers février 2009) et commencé mon blog “Sport is Everywhere” en juillet 2009.

C’était un an avant que je fasse ma Level 1 et 2 ans avant le début des événements Reebok CrossFit en France, le Salon du Fitness à Paris, le Reebok CrossFit Fitness Championship (ancêtre du French Throwdown).

Six ans, c’est à la fois long, si on imagine ça devant soi. Et à la fois court, à l’échelle d’une vie, lorsqu’on regarde en arrière.

Ca signifie qu’en 6 ans, on peut découvrir quelque chose qu’on ne connaissait pas, et qui n’existe pratiquement pas là où on vit, et en faire petit à petit son activité principale. Aujourd’hui, il y a plus de 40 salles CrossFit en Belgique, et je co-gère l’une des plus grandes : CrossFit Nivelles. J’en vis, avec mes 2 associés, et 7 coaches travaillent avec nous.

La refrain de la chanson (Hatebreed : “Live For This“) qu’on entend derrière dit :

“Every drop of blood, every bitter tear
Every bead of sweat, I live for this”

(“Chaque goutte de sang, chaque larme amère
Chaque goutte de sueur, je vis pour ça”)

… c’est plus ou moins ce que j’ai fait ces 6 dernières années. Si vous avez un objectif, poursuivez-le… Vous n’avez aucune idée d’où vous serez dans 6 ans !!

New Books (2) !

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Nouvelle commande Amazon… entre entrepreneuriat et contestation politique !

Shankman K. 2013. Nice Companies Finish First. Why Cutthroat Management Is Over – and Collaboration Is In, NY : Palgrave MacMillan.

Martin, A.J. 2012. Renegades Write The Rules. How the Digital Royalty Use Social media to Innovate, San Francisco : Jossey-Bass.

Honneth, A. 2013. Un monde de déchirements. Théorie critique, psychanalyse, sociologie, Paris : La découverte.

Hibou, B. 2012. La bureaucratisation du monde à l’ère néolibérale, Paris : La découverte.

 

Quand c’est Ashton Kutcher qui le dit…

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L’acteur Ashton Kutcher a eu quelques mots intéressants lors des Teen Choice Awards. Loin des discours convenus, et commerciaux, l’acteur a livré ses 3 conseils à la jeunesse :

1. “I believe that opportunity looks a lot like hard work”

Premier job à 13 ans, en aidant son père à monter des bardeaux (tuiles en bois) sur les toits, puis la plonge dans un resto, et ainsi de suite. Ashton Kutcher explique qu’il n’a jamais quitté un job sans en avoir un suivant, et que chacun de ses jobs a été une étape supplémentaire vers son succès actuel. Les “opportunités” n’apparaissent donc que lorsqu’on travaille dur.

2. “The sexiest thing in the entire world is being really smart”

“La chose la plus sexy dans le monde entier, dit-il, est d’être réellement intelligent. Et d’être attentionné, et d’être généreux. Tout le reste n’est que conneries que l’on essaye de vous vendre pour vous faire vous sentir moins sexy. Ne les achetez pas. Soyez intelligent, soyez attentionné, soyez généreux.”

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3. “Build a life — don’t live one”

Le troisième conseil est directement inspiré par Steve Jobs : “Quand on grandit, on nous dit que le monde est tel qu’il est, et qu’il faut vivre sa vie dans ce monde, sans avoir trop de problème… avoir un diplôme, un job, gagner un peu d’argent, avoir une famille, etc. Mais il faut savoir que tout ce qui est autour de vous, que l’on appelle ‘vie’, a été conçu par des gens qui ne sont pas plus intelligents que vous. Et vous pouvez construire vos propres choses, vous pouvez construire votre propre vie”…. Ne vivez pas simplement votre vie – construisez-la !

“It Couldn’t Be Done” by Edgar Albert Guest

impossible-

“It Couldn’t Be Done”

Somebody said that it couldn’t be done
But he with a chuckle replied
That “maybe it couldn’t,” but he would be one
Who wouldn’t say so till he’d tried.
So he buckled right in with the trace of a grin
On his face. If he worried he hid it.
He started to sing as he tackled the thing
That couldn’t be done, and he did it!

Somebody scoffed: “Oh, you’ll never do that;
At least no one ever has done it;”
But he took off his coat and he took off his hat
And the first thing we knew he’d begun it.
With a lift of his chin and a bit of a grin,
Without any doubting or quiddit,
He started to sing as he tackled the thing
That couldn’t be done, and he did it.

There are thousands to tell you it cannot be done,
There are thousands to prophesy failure,
There are thousands to point out to you one by one,
The dangers that wait to assail you.
But just buckle in with a bit of a grin,
Just take off your coat and go to it;
Just start in to sing as you tackle the thing
That “cannot be done,” and you’ll do it

Edgar Albert Guest (1881-1959) était un poète américain, connu pour ses messages positifs et motivants…

“Why I Hate School But Love Education” – Spoken Word, by Suli Breaks

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Tellement de choses intéressantes dans ce Spoken Word (les prémisses du hip-hop !) par Suli Breaks ! Deux phrases à retenir ?

  • “Education is about inspiring ones mind not just filling their head” (L’éducation consiste à inspirer les esprits, pas juste à remplir les têtes)
  • “if you don’t build your dream, someone else will hire you to help build theirs”. (Si tu ne construis pas ton rêve, quelqu’un d’autre t’engagera pour l’aider à construire les siens)

Texte complet : 

So you want to get a degree, why? Let me tell you what society would tell you, increases your chances of getting a job, provides you with an opportunity to be successful, your life will be a lot less stressful, education is the key. Now, let me tell you what your parents would tell you, make me proud, increases your chances of getting a job, provides you with an opportunity to be successful, your life will be a lot less stressful, education is the key.

Now let’s look at the statistics, Steve Jobs’ net worth $7 billion R.I.P; Richard Branson net worth $4.2 billion; Oprah Winfrey net worth $2.7 billion; Mark Zuckerberg, Henry Ford, Steven Spielberg, Bill Gates now here comes the coup, the grace.

Looking at these individuals, what’s your conclusion? Neither of them in being successful ever graduated from a higher learning institution, now some of you would protest like, you know money is only the medium by which one measures worldly success, some of you even have the nerve to say, I don’t do it for the money, so what are studying for? To work for a charity, need more clarity?

Let’s look at the statistics, Jesus, Muhammed (inaudible) Socrates, Malcolm X, Mother Teresa, Spielberg, Shakespeare, Beethoven, Jesse Owens, Muhammad Ali, Sean Carter, Michael Jeffrey Jordan, Michael Joseph Jackson were either of these people unsuccessful or uneducated?

All I’m saying is that if there was a family tree, hard work and education would be related, but school would probably be a distant cousin. If education is the key, then school is the lock. Because it really ever develops your mind to the point where it can perceive red as green and continue to go when someone else said stop, because as long as you follow the rules and pass the exams, you’re cool. But are you aware that examiners have a checklist? And if your answer is something outside of the box, the automatic response is a cross, and then they claim that school expands your horizons and your visions. Well, tell that to Malcolm X, who dropped out of school and is world renowned for what he learned in a prison.

Proverbs 17:16, It does a fool no good to spend money on education, why? Because he has no common sense, George Bush need I say more. “Education is about inspiring ones mind not just filling their head”. And take this from me, because I’m a educated man myself, who only came to this realization after countless nights in the library with a can of Red Bull keeping me awake till doing in another can in the morn, falling asleep in between paws of books which probably equates the same amount I’ve spent on my rent, memorize equations, facts and dates, write it down to the letter, half of which I’d never remember, and half of which I forget straight after the exam, and before the start of the next semester, asking anyone if they had notes for the last lecture? I often found myself running to class, just so I could find the spot on which I could rest my head and fall asleep without making a scene, ironic because that’s the only time I ever spent in university of chasing my dreams.

And then after nights with a dead-mind; identifying myself in the queue of half awake student zombies waiting to hand in an assignment, maybe that’s why they call it a dead line. And then after three years of mental suppression and frustration, my proud mother didn’t even turn up to my graduation.

Now I’m not saying that school is evil, and there’s nothing to gain, but all I’m saying is, understand your morals and reassess your aims, because if you want a job working for someone else, then help yourself. But then that would be a contradiction, because you wouldn’t have really be helping yourself, you’ll be helping somebody else; there’s a saying, which says: “if you don’t build your dream, someone else will hire you to help build theirs”.

Redefine, how you view education. Understand its true meaning. Education is not just about regurgitating facts from a book on someone else’s opinion on a subject to pass an exam. Look at it, Picasso was educated in creating art; Shakespeare was educated in the art of [word] that was written. Colonel Harland Sanders was educated in the art of creating Kentucky Fried Chicken.

I once saw David Beckham take a free kick, I watched as the side of his Adidas sponsored boot hit the playing level of ball at angle which caused it to travel towards the skies as though it was destined for the heavens. And then as he reached the peak of his momentum, as though he changed its mind, and switched directions, I watched as the goalkeeper froze, as though he recited to himself to lose the physics, and as though his brain was negotiating with his eyes that was indeed witnessing the spectacle of the level swung that was [sweeping] towards it, and then reacted.

But only a fraction of a millisecond too late, and before the net of the goal embrace the fee for sponsored ballers, as there was the prodigal son returning home and the country that I live in erupted into cheers. I look to the play, and [forth], damn. Looking at David Beckham is more than one way in this world to be an educated man.

Source : LYBIO.net