
Blogueuse ou blogueur, auteur ou autrice, chercheur ou chercheuse, si l’écriture fait partie de vos activités, vous connaissez peut-être ces moments où vous avez plein d’idées… et ces moments où rien ne vient…
Je parle de l’écriture, parce que c’est ce que je connais le mieux, mais cela vaut probablement pour toute activité créative. Le fait est qu’on ne peut pas décider QUAND on a une idée.
Et c’est probablement ce qui distingue le plus de telles activités créatives, basées sur des moments d’inspiration, d’autres activités professionnelles : je peux décider quand je vais envoyer un e-mail, quand je vais faire mes factures, quand je vais lire tel rapport ; je ne peux pas décider quand j’aurai une idée d’article.
Pour autant, est-ce qu’il y a moyen de créer les conditions qui favorisent l’émergence d’idées ? Ces dernières années, j’ai essayé de tracker ces conditions, c’est-à-dire ces modes d’organisation, de gestion des tâches et d’horaire, qui permettent de favoriser l’apparition d’idées nouvelles, et leur transformation en textes.
Ca vaut pour moi, et je ne peux en rien assurer que ça vaille pour tout le monde. Néanmoins, j’ai retrouvé certains de ces éléments chez d’autres auteurs, ou chez celles et ceux qui ont également réfléchi aux processus créatifs.
1. Ne pas être submergé de boulot
Comme l’explique très bien Tim Ferriss, dans un article sur le “Deload” (phase où on se décharge de certaines choses), les idées émergent rarement dans les journées / périodes rythmées par des “Zut ! J’ai oublié d’envoyer ce mail !“, “Il faut absolument que je réponde à untel !“, “Il faut que je me rappelle de…“, etc.
On n’est jamais aussi productif que lorsqu’on n’a pas l’esprit (pré-)occupé par 10.000 petites tâches à faire.
J’ai, en particulier, remarqué que, lorsqu’on a des tâches en suspens, le cerveau tourne un peu en boucle en revenant dessus. C’est l’effet Zeigarnik : le cerveau se rappelle plus facilement une tâche incomplète qu’une tâche complétée. Donc, avoir une longue liste de mails “hyper urgents” auxquels vous devez répondre depuis 5 jours, n’aide pas à l’émergence de nouvelles idées. Cette liste de mails virevolte dans votre esprit et ne vous permet pas d’avoir toute la liberté de penser à autre chose. Ou, autre image : vous trainez cette longue liste comme un boulet qui vous empêche d’avancer à pleine vitesse.
Mon conseil : Compléter un maximum de tâches qui sont en suspens… ou rayez-les de la liste. Une tâche qu’on a reportée durant des jours et des jours n’était peut-être pas vitale. En fait, ça rejoint une idée de Taleb que j’aime beaucoup : il y a un genre d’instinct à la procrastination. On sait instinctivement ce qu’on peut reporter et ce qu’on doit faire immédiatement. Ainsi, si vous êtes poursuivis par un ours, vous n’allez pas procrastiner la fuite. Ce qu’on reporte continuellement n’est généralement pas vital.
2. Avoir beaucoup de temps devant soi
C’est quelque chose qui est très bien expliqué, dans un article de Paul Graham, intitulé : “Maker’s Schedule, Manager’s Schedule“. L’auteur explique qu’il y a deux types d’organisation du temps, dépendants des tâches qu’on a à effectuer.
- D’un côté, l’horaire du type “manager” : des intervalles d’une heure, par exemple, dans la journée, chaque intervalle étant consacré à une tâche spécifique : une réunion, un rendez-vous, une tâche administrative ou comptable, etc. Rajouter une tâche est alors juste un problème pratique : trouver un créneau libre dans l’agenda et y fixer la tâche.
- D’un autre côté, l’horaire des “makers”. L’auteur parle des programmeurs, mais ça vaut tout à fait pour des écrivains, blogueurs, etc. Il est très difficile de bien écrire, ou de coder, lorsqu’on sait qu’on n’a qu’une heure devant soi. En fait, une heure représente parfois juste le temps pour bien se mettre dans la tâche.
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