Parution : Néo Santé, n°88, avril 2019

Nouvelle parution : “Les conditions d’un bon sommeil”, Néo Santé, n°88, avril 2019, p. 24. Toutes les études le montrent : lorsqu’on compare deux groupes très proches (au niveau ethnique, culturel, etc.), mais que l’un a accès à l’électricité et l’autre non, le groupe qui a accès à l’électricité dort moins, et moins bien… Idem pour les écrans : Not good ! L’article cite plusieurs exemples.

Et puis j’y parle aussi de l’ « hypothèse de la sentinelle » ! Vous connaissez ? C’est assez fascinant : lorsqu’on étudie un groupe humain (ex : une tribu), on se rend compte qu’entre ceux qui vont coucher tard, ceux qui se lèvent tôt et ceux qui se réveillent la nuit, il n’y a pratiquement pas un moment où tout le monde dort profondément en même temps. Idem chez les animaux qui vivent en groupe. Et c’est assez logique : un groupe serait en danger si aucun individu n’était éveillé pour prévenir d’un éventuel danger… Et pour être sûr que ces différences soient distribuées dans le groupe, l’heure du sommeil est fortement liée à l’âge : les plus jeunes vont dormir tard, les plus vieux se réveillent tôt…

Adaptation intéressante, non ? 😉

Et je cite également quelques aliments riches en mélatonine bio-disponible, pour celles et ceux qui en manqueraient ! 😉

A lire dans Néo Santé, n°88, avril 2019, p. 24…

Parution : Néo Santé, n°87, mars 2019

Nouvelle parution : “Un bon sommeil fait le lit de la santé”, Néo Santé, n°87, mars 2019, p. 24. Parution du 2ème volet de ma série sur le sommeil dans Néo Santé : n°87, mars 2019, p. 24.
C’est simple : la privation de sommeil est liée à toutes les autres causes de mortalité. Il y a 10 à 12 % de morts en plus lorsqu’une maladie est couplée au manque de sommeil.

L’impact du manque de sommeil se fait particulièrement sentir au niveau du diabète et du surpoids : il suffit de 2 semaines durant lesquelles votre sommeil chute en-dessous de 5,5 heures pour que votre sensibilité à l’insuline diminue. Pire : 24 heures de privation complète de sommeil provoquent déjà une diminution de sensibilité à l’insuline.

Au final, de très nombreuses recherches ont montré que les troubles du sommeil étaient corrélés avec les risques de surpoids et d’obésité.

Davantage d’informations à lire dans l’article… 😉

Parution : Néo Santé, n°83, novembre 2018

Nouvelle parution : “Retrouver les bienfaits du froid (I)”, Néo Santé, n°83, novembre 2018, p. 24. C’est le 1er volet d’une nouvelle série sur le froid. L’idée est toujours un peu la même quand on réfléchit en terme d’évolution : en quoi notre mode de vie actuel nous écarte-t-il de ce que nous avons connu durant des millions d’années ? Et quelles conséquences cela a-t-il sur notre santé ?

Le froid est un excellent exemple : nous vivons dans des univers “thermostatiques” : toujours à la même température. Pourtant nous avons évolué dans des environnements où la température était très fluctuante.

Prenez l’eau : depuis combien de temps pouvons-nous tous les jours prendre des douches bien chaudes ? Et qu’avons-nous perdu en ne nous exposant plus au froid ?

Ce premier article explore l’impact de l’exposition temporaire au froid sur notre circulation sanguine…

Parution : Néo Santé, n°82, octobre 2018

Nouvelle parution : “Réponse aux arguments erronés (IV) : Le passé est l’avenir de la santé”, Néo Santé, n°82, octobre 2018, p. 24. Parution du 4ème volet de ma série en réponse à l’APSARES (Association des Professionnels de Santé pour une Alimentation responsable). Pour rappel, cette association a publié un article intitulé “L’imposture paléo”…
Inutile de préciser à quel point cet article était bourré de lieux communs et de préjugés sur l’alimentation paléo.

Ca a donc été l’occasion de revenir sur chacun de ces préjugés.

Dans ce dernier article de la série :

  • Non, l’alimentation paléo, ce n’est pas revenir à l’âge de la pierre.
  • Non, l’agriculture ne nous a pas sauvé de la barbarie.
  • Non, nous n’étions pas sous-alimentés durant la période paléolithique. 
  • Non, l’alimentation paléo ne préserve pas une vision patriarcale de l'”homme-chasseur” qui nourrit sa famille (en fait, quand on est bien informé, on sait que la chasse, effectivement plus traditionnellement masculine, ne permet de rapporter de la nourriture… que 3,4% du temps ! Difficile de compter dessus pour survivre donc…)

Ma conclusion : “Ma conclusion : Manger paléo, ce n’est rien d’autre qu’essayer de manger le plus naturellement possible, comme nous avons mangé durant des millions d’années.”

J’aurais encore pu faire pas mal d’articles en réponse à l’APSARES… mais passons à autre chose : le mois prochain, on parlera du froid !

Parution : Néo Santé, n°81, septembre 2018

Nouvelle parution : “Réponse aux arguments erronés (III) : Pas de viande sans graisse”, Néo Santé, n°81, septembre 2018, p. 24. Parution du 3ème volet de ma réponse à un article pro-végétarien de l’APSARES, dans Néo Santé, ce mois-ci. Je vous mets l’extrait du “chapeau”, écrit par la rédaction de la revue :

“Pour dénigrer l’alimentation paléo, ses détracteurs prennent beaucoup de liberté avec la vérité. Notamment sur la place de la viande et de la graisse chez les peuples ancestraux. Dans ce troisième article destiné à rectifier le tir, Yves Patte fait un crochet par Okinawa et donne la parole à Charles Darwin.” 😉

J’y parle entre autres du principe du “hara hachi bu” (腹八分目/はらはちぶんめ) à Okinawa, consistant à s’arrêter de manger lorsqu’on est rassasié à 80%. Et je cite un long extrait des voyages de Darwin, de 1831 à 1836, durant lequel le jeune paléontologue-naturaliste rencontre des peuples qui ne mangent que de la viande durant de longues périodes, mais toujours accompagnée de graisses (animales ou végétales)…

Podcast #009 : Agir grâce à la notion d’Empowerment ! (nutrition, sport, emploi, transition…)

Un podcast moins théorique, et plus en mode développement personnel. Et c’est tout l’intérêt de la notion d’Empowerment : quelle que soit la situation, ça pousse à agir ! Du coup, c’est intéressant en coaching (sportif, alimentaire, etc.), comme pour des mouvements citoyens, des groupes en transition, etc.

Pour pousser la réflexion plus loin : Si derrière la notion d’Empowerment, il y a l’idée qu’on n’a pas le temps d’attendre que “les choses” changent, et que le plus rapide est de reprendre soi-même (ou nous-mêmes) en main les choses sur lesquelles on a une emprise, est-ce que ce n’est pas une réponse à l’URGENCE de la situation (urgence climatique, urgence politique, urgence économique, etc…). Qu’en pensez-vous ?
 
Le podcast est disponible sur :
 
🔊 iTunes : https://goo.gl/xA9SmC
🔊 Soundcloud : https://goo.gl/ZuD8h9
🔊 Castbox : https://goo.gl/q7U8id
 
⏱️ Durée : 17 minutes
 
Et si vous préférez une version texte, elle est ici 😉
 
Bonne écoute ! 😉 Et n’hésitez pas à partager à toutes celles et ceux que ça pourrait intéresser ! Merci !!!

Podcast #008 : Sur le concept d’Antifragilité de Nassim Nicholas Taleb

L’antifragilité : un des concepts les plus fascinants, que vous soyez intéressé(e) par la santé, l’économie ou la politique. Dans ce podcast, j’explore la dimension “santé” : l’antifragilité de notre corps.

J’espère que ça vous donnera envie de vous plonger dans l’oeuvre de Nassim Nicholas Taleb !

A écouter sur : 

Bonne écoute ! (34 minutes) 😉

Agir grâce à la notion d’Empowerment. Alimentation, sport, emploi, transition, etc…

Une des choses que je préfère dans la notion d’empowerment, c’est qu’elle permet de dépasser tout un ensemble de débats qui me semblent souvent stériles. Comme par exemple l’opposition individu / société et son éternelle déclinaison dans : “est-ce la faute de l’individu ou la faute de la société ?“, responsabilité individuelle v/s responsabilité collective ?

Une approche par l’empowerment peut se permettre de faire l’économie d’une théorie sur le monde social, en ce sens que c’est avant tout un mode d’action, ou mieux : un call-to-action.

Pour la petite histoire, j’ai commencé à écrire sur l’empowerment lorsque j’étais enseignant. J’avais entrepris l’écriture d’un “Guide pratique à destination des enseignants en Sciences humaines” (qui reste pour l’instant à moitié écrit). Le pitch était celui-ci :

Peut-être qu’enseigner est difficile parce que l’Enseignement manque de moyens, que les programmes sont mal adaptés, que les jeunes ne sont plus comme avant, que les parents les éduquent mal, etc… Peut-être… Mais ça ne sera pas réglé demain. Comment faire en sorte, pour un enseignant, que ça se passe bien devant sa classe, dès lundi matin ?

Le but était de fournir un ensemble de trucs et astuces, à mettre directement en pratique, pour que ça se passe bien. Rien de pire pour un enseignant d’avoir l’impression d’aller au combat devant sa classe tous les matins, et de se dire que ça n’ira pas mieux tant que “la société” ne changera pas (ce qui arrivera bien un jour ou l’autre mais pas demain).

Et rien n’empêche, à côté de ça, de militer pour une revalorisation de l’enseignement, pour un changement des programmes, de dénoncer le laxisme des parents, la perte des valeurs des jeunes, etc. Mais l’idée est d’agir, indépendamment de ces causes sur lesquelles on n’a pas une emprise directe.

Une approche par l’empowerment, c’est exactement ça : peut-être que la cause du problème est collective, qu’elle relève d’un problème de société, peu importe, je décide d’abord de modifier mon propre comportement.

Et on voit bien du coup en quoi une approche par l’empowerment est a-politique, la dimension politique relevant de la manière dont on perçoit les causes du phénomène.

Récemment, je lisais un article traitant de l’obésité, intitulé “‘Journée européenne de l’obésité’ : malaise autour de la campagne de sensibilisation“. Cet article relayait les propos de l’ONG Food Watch, dénonçant une campagne de sensibilisation coordonnée par le CNAO (Collectif national des associations d’obèses) et soutenue par le Gouvernement français. Pourquoi ? Parce que cette campagne “culpabilise les consommateurs au lieu de cibler les vrais responsables que sont les industriels de la malbouffe“.

Extrait :

“Contre l’obésité, bougez votre corps pour être au cœur de votre santé », « Contre l’obésité, mangez équilibré et avec plaisir », « Contre l’obésité, osez changer vos modes de vie » : voici le genre de message que la CNAO a adressé au public via une campagne d’affichage à l’occasion de la journée européenne de l’obésité. D’un premier regard, ceci peut sembler de simples conseils anodins et bienvenus. Cependant, ils font du surpoids une simple question de choix individuels, au dépit du fait que l’obésité est en passe de devenir un défi civilisationnel, y compris en France (15 % des adultes sont concernés, une tendance qui s’aggrave). Dès lors, cette campagne n’inculque-t-elle pas une nouvelle fois l’idée que les individus, isolés face à leur situation, sont les seuls responsables ? Pas les industriels ? Pas les grandes marques ? Pas notre manière de gérer collectivement la société ? Le manque de vision systémique de la problématique frappera aux yeux des professionnels du milieu.”

  • Est-ce que l’obésité est un défi civilisationnel ? Oui !
  • Est-ce que les industriels sont responsables ? Oui, bien sûr ! Je pointerais même du doigt l’industrie du sucre en particulier, qui réalise un véritable lobbying, tels les cigarettiers à une époque, pour vendre leurs produits et détourner l’attention publique des dangers du sucre. J’en ait fait une analyse ici : “Et si nous refusions d’être au service de l’industrie alimentaire ?” (et une autre version dans Sport & Vie : janvier-février 2016, n°154)
  • Est-ce la faute des grandes marques ? De la grande distribution qui rend les aliments les plus mauvais pour la santé, les plus accessibles et les moins chers ? Oui, oui, oui !

Mais en quoi cela va-t-il aider, dès demain, celle ou celui, qui doit perdre du poids parce que sa santé est en danger ?

On peut – et même, je pense, on doit – critiquer la grande distribution, l’industrie agro-alimentaire, qui a tout à fait dénaturé notre alimentation. Mais demain matin (et quand je dis “demain”, c’est vraiment “le jour après celui-ci”, mardi par exemple, si vous lisez ce texte lundi… pas un “demain” dans le futur), les mêmes produits seront toujours présents dans les mêmes magasins, avec les mêmes marques, les mêmes multinationales et les mêmes lobbies. Mais VOUS pouvez décider ce que vous allez mettre dans votre bouche au petit-déjeuner, à midi et au soir. VOUS pouvez décider si, au lieu de regarder un xième épisode de votre série, vous allez marcher un peu… ou courir… ou quoi que ce soit d’autre comme activité physique. Ca, PERSONNE ne peut vous en empêcher. Continue reading Agir grâce à la notion d’Empowerment. Alimentation, sport, emploi, transition, etc…

Parution : Néo Santé, n°80, juillet-août 2018

Nouvelle parution : “Réponse aux arguments erronés (II) : L’Homme, cet omnivore”, Néo Santé, n°80, juillet-août 2018, p. 24. Suite de ma série en réponse à un article de l’APSARES plein de mensonges sur l’alimentation paléo… Dans ce deuxième volet, je rappelle l’un des fondements de notre alimentation humaine, sa variété ! Nous sommes des OMNIVORES : l’aimantation de nos ancêtres Homo s’est très rapidement distinguée de celles des autres hominidés par sa variété. Ce qui définit l’être humain au niveau alimentaire est sa capacité d’adaptation aux aliments que son environnement naturel lui offre. Ce n’est ni un type d’aliment, ni une répartition précise et universelle des macronutriments.

Vous voulez manger “paléo” ? 
=> Mangez au maximum ce qui est disponible naturellement (sans intervention humaine) dans votre environnement ! 

Inflammation chronique – stress chronique – fatigue chonique

On se rend de plus en plus compte qu’il y a un lien entre les maladies inflammatoires chroniques, et le stress chronique, la fatigue chronique et le burnout*. Je cherche des chiffres précis sur leur évolution respective, mais ce qui est intéressant, c’est de remarquer qu’il y a une similitude dans le processus.

– Ainsi, au niveau physiologique, l’inflammation est une réponse de notre système immunitaire. C’est pour cela que l’on dit que l’inflammation fait partie de la guérison, mais jusqu’à un certain point, parce qu’une inflammation chronique affaiblit le système immunitaire.
– Au niveau psychologique, celles et ceux qui vivent ou ont vécu une période de burnout ont souvent d’abord connu une période durant laquelle ils arrivaient très bien à faire face au stress : ils regorgeaient d’énergie, et étaient capables d’abattre des charges immenses de travail… jusqu’à ce que ce stress devienne chronique, qu’ils s’épuisent, et soient incapables de récupérer.

Les maladies inflammatoires chroniques et les phénomènes de burnout sont clairement des problèmes de santé publique à l’heure actuelle. Enormément de choses qu’on mange sont “stressantes” pour notre corps (et créent des inflammations chroniques : la plupart des aliments transformés et ou riches en Omega-6, par exemple), de nombreux traitements médicamenteux sont “stressants”, et notre environnement est “stressant” également (en particulier le travail, et tout ce qui y est lié : les trajets, etc., la scolarité, les pressions administratives, etc.).

Physiologiquement, c’est notre système surrénal qui est censé nous aider à faire face à ces stress psychologiques et physiologiques. Et quand lui aussi se fatigue : c’est ce qu’on appelle la “fatigue surrénale”, ou “adrenal burnout” en anglais.

Je vois dans tout cela une réelle piste pour lutter à la fois contre les inflammations chroniques, le stress chronique et la fatigue chronique qui sont finalement intimement liés, avec une approche la plus naturelle possible, basée sur l’alimentation et l’activité physique.

Et c’est comme ça que je perçois l’intérêt de la notion d’empowerment : reprendre le pouvoir sur ce sur quoi on peut avoir un pouvoir. Et s’il est compliqué de changer de petit chef de service tyrannique, on a par contre un pouvoir total sur ce qu’on met dans notre bouche tous les jours, sur la manière dont on utilise notre corps, et sur la manière de percevoir les éléments extérieurs qui nous causent du stress (dans une logique très stoïcienne).

C’est une approche dont je reparlerai parce qu’on va probablement développer quelque chose à ce niveau-là à CrossFit Nivelles. Mais d’ici là, si vous avez des expériences, des avis, des informations en la matière, ça m’intéresse beaucoup !

Parmi tout ce qui a déjà été écrit sur le burnout, cet article est pas mal, et se base sur l’ouvrage “Tired of Being Tired”, de Jesse Lynn Hanley, qui définit 5 niveaux au burnout : https://edition.cnn.com/…/…/living/oprah-burnout/index.html…

* Par exemple, une étude parue dans Journal of Psychosomatic Research (2008), portant sur 167 enseignants (âge médian 48 ans, 67% de femmes), a montré un lien très significatif entre les inflammations systémiques et le burnout (ce qui pourrait expliquer le risque accru de problèmes cardiovasculaires chez les personnes en burnout).