“Lifestyle Medicine : Why Do We Need It ?”

Un petit article de 2 pages, publié dans la revue “Medical Science Educator” (2018) qui, je trouve, résume admirablement bien le problème de la médecine actuelle. Je vous en fais une petite synthèse en français…

La médecine moderne a ses racines dans le 19ème siècle, lorsque les virus et les bactéries constituaient les causes principales de maladies. La découverte des antibiotiques au début du 20ème siècle a permis de guérir bon nombre de ces maladies. Parallèlement, l’amélioration des techniques d’anesthésie a permis à la chirurgie de progresser dans la réparation des traumas.

C’est sur ce modèle qu’est encore fortement construit notre système de santé : lorsque nous avons un problème de santé, nous nous attendons à ce que notre médecin nous prescrive un médicament ou une intervention chirurgicale. Et cela fonctionne très bien pour les maladies infectieuses ou de nombreux traumatismes.

Mais ce modèle n’est pas adapté aux maladies contemporaines, qui sont essentiellement des maladies chroniques, associées à l’âge, et non-transmissibles (“chronique, age-associated, non-communicable disease”). Continue reading “Lifestyle Medicine : Why Do We Need It ?”

“Lifestyle as Medicine” : pour lutter contre le diabète de type 2

Très intéressant : Hong Kong va mettre en place un programme de 6 mois pour lutter contre le diabète de type 2, basé sur 4 piliers : la nutrition, l’activité physique, le sommeil et la relaxation.

Article : https://www.scmp.com/lifestyle/health-wellness/article/3022169/type-2-diabetes-treatment-based-lifestyle-changes-set

Ce programme, appelé “Reverse Diabetes 2 Now”, a déjà fait ses preuves aux Pays-Bas. Parmi les 1500 diabétiques qui ont participé, 92% ont entièrement ou partiellement guéri leur diabète de type 2. Toutes et tous n’ont pas pu abandonner leurs médicaments, mais 50% des personnes ont pu arrêter d’en prendre, dont certains en une semaine !

Certains patients et patientes diabétiques prennent pourtant jusqu’à 8 types de médicaments pour stabiliser leur cholestérol, leur taux de glucose, leur tension, et toutes les complications liées au diabète.

On sait maintenant que le diabète de type 2 est une maladie causée par les interactions entre nos gènes et notre mode de vie. Pourtant, la plupart des médecins ne prescrivent que des médicaments, au lieu d’un changement de vie. Continue reading “Lifestyle as Medicine” : pour lutter contre le diabète de type 2

L’empowerment dans notre cuisine

We have handed the act of cooking over to the food industry” (Mark Hyman, MD) > > > C’est exactement ce que j’ai appelé le fait de “déléguer” à l’industrie alimentaire le soin (le pouvoir) de nous nourrir…

Il faut reprendre ce pouvoir, cette capacité. Il faut reprendre notre alimentation en main. Et ça, ça relève d’une logique d’ “empowerment”.

Ca passe par le fait d’être capable de produire ses propres aliments (#Growyourownfood), de pouvoir compter sur un réseau de petits producteurs locaux (#Localisme) et d’être capable de préparer ses propres aliments (#Makeyourownfood).

C’est pour cela que l’alimentation a une place super importante dans ce que j’écris à propos des processus d’empowerment, à côté des dimensions politiques et entrepreneuriales.

C’est souvent au niveau de l’alimentation que l’opposition entre Empowerment (reprise d’un pouvoir) et délégation est la plus évidente.

[Pour aller plus loin] :

Quelques infos sur ce livre sur l’Empowerment ? Ca avance, ça avance 😉 Je dois boucler une très grosse partie sur la politique, qui ira d’Aristote aux communs d’Elinor Ostrom, en passant par la participation citoyenne et le “Skin in the game” Nassim Nicholas Taleb. Une fois que ce chapitre sera bouclé, le plus gros sera fait 😉

 

Parution : Néo Santé, n°91, juillet-août 2019

Nouvelle parution : “Mise au point sur le pain (III)”, Néo Santé, n°91, juillet-août 2019, p. 24. : J’y aborde la question des relations entre la consommation de céréales à base de gluten et le développement de certaines pathologies mentales, comme la schizophrénie, l’autisme ou la dépression.

Une paroi intestinale poreuse expose le corps à des substances dangereuses : bactéries, toxines et substances opiacées. Ces substances, proches de la morphine, se fixent sur les récepteurs opiacés de notre cerveau, causant des problèmes neurologiques : angoisse, nervosité, dépression, etc.

> > > Et quelles sont les sources de peptides opioïdes dans notre alimentation ? Le lait (via la casomorphine, provenant de la dégradation de la caséine) et le gluten (via la gliadorphine et la gluteomorphine, provenant de la dégradation du gluten). Au point que certains affirment que le blé moderne est un opiacé (Frontiers in Human Neuroscience, 2016).

Le reste à lire dans Néo Santé…

Parution : Néo Santé, n°90, juin 2019

Nouvelle parution : “Mise au point sur le pain (II)”, Néo Santé, n°90, juin 2019, p. 24. 

Parution du 2ème volet de ma série sur le pain. De plus en plus de gens développent des réactions intestinales et hors-intestinales, lorsqu’ils consomment des produits à base de gluten, bien qu’ils ne soient ni atteints de maladie cœliaque, ni intolérants au gluten, ni allergiques au blé. ). On parle de « sensibilité au gluten non-cœliaque » ou NCGS en anglais.

Il s’agit d’une combinaison de symptômes similaires au syndrome de l’intestin irritable : douleur abdominale, ballonnements, diarrhée ou constipation, ainsi que des manifestations systémiques : esprit “brumeux” (“foggy mind” en anglais), maux de tête, fatigue, douleurs articulaires…

Mais ce qui définit la NCGS, c’est qu’il n’y a pas de marqueurs biologiques, actuellement connus. On s’oriente récemment vers les inhibiteurs de l’amylase-trypsine du blé (ATI), qui sont des composés protéiques naturels des céréales contenant du gluten…

Plus à lire dans Néo Santé…

Enquête : lancement d’un programme de coaching alimentaire dans les salles de sport

Si vous êtes coach, et/ou gérant(e) de salle de sport (et en particulier CrossFit), merci de m’aider à trouver le bon prix et la bonne formule pour l’implémentation d’un programme de coaching alimentaire dans les salles, en répondant à ce sondage ! 

 

Parution : Néo Santé, n°89, mai 2019

Nouvelle parution : “Mise au point sur le pain (I)”, Néo Santé, n°89, mai 2019, p. 24. Nouvelle parution dans Néo Santé (n°89, mai 2019) : j’inaugure une nouvelle série sur le pain !

Dans ce premier volet, je retrace l’origine du pain dans notre alimentation, et son évolution, précisément à un moment où la consommation de pain diminue. Pour remettre les choses à leur place : les peuples européens ont évolué 99,7% sans consommer de blé (pour comparaison, c’est à peine moins longtemps que sans consommer de sodas : 99,9%).

Surtout, le blé que nous consommons n’est plus du tout le blé des débuts : vers 9000 ans av. J.C dans le “Croissant fertile” (Turquie, Syrie, Irak, Iran, Liban, Jordanie, Israël, Palestine, Egypte…). Notre blé est beaucoup moins riche en micro-nutriments, et surtout, il crée beaucoup plus d’inflammations que le petit épeautre d’antan. Les formes de gluten y sont différentes et cela pourrait expliquer les différences de niveau d’inflammation…

Plus d’informations dans l’article…

Adoption du Nutri-score par la Belgique

“Reprendre en main son alimentation”, c’est refuser de “déléguer” son alimentation (et par là sa santé) aux personnes ou aux instances qui décident, pour nous, ce que nous devrions manger : les géants de l’industrie alimentaire, la grande distribution… et les politiques.

Exemple avec le Nutri-score, initialement mis en place en France en 2016, et adopté par la Belgique le 2 avril 2019.

Ce “score” est censé aider les consommateurs à faire des choix alimentaires plus sains, et par là, à lutter contre les maladies cardiovasculaires, l’obésité et le diabète.

Chaque produit alimentaire se voit attribuer une lettre allant de “A” (aliment à favoriser) à “E” (aliment à limiter).

Très bien… Sauf que des frites surgelées ou du Coca Light se retrouvent avec de très bonnes notes (respectivement “A” et “B”), alors que des filets de maquereaux se voient attribuer un très mauvais “D”.

Comparons 2 repas, pour lesquels j’ai collecté les aliments sur le site de l’enseigne Colruyt, en Belgique.

#1 Repas “Junk Food”, dont on sait que c’est le “meilleur” régime pour développer des maladies cardiovasculaires, du diabète, de l’obésité.

  • Frites surgelées : A
  • Pain Hamburger : B
  • Hamburger : D
  • Coca light : B

 

#2 Repas d’inspiration “méditerranéenne”, dont on sait que c’est un des meilleurs régimes pour diminuer les risques cardiovasculaires et le diabète.

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