Parution : Néo Santé, n°59, septembre 2016

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Nouvelle parution : “Comment s’hydrater ?”, Néo Santé, n°59, septembre 2016, p. 32. Sur son site, Evian donne des “astuces hydratation” : “Le matin, ouvrez une bouteille d’1,5 litre et buvez-la tout au long de la journée“. De son côté, Vittel conseille d’amener une bouteille d’1 litre au travail. Aux Etats-Unis, la formule consacrée est le “8 x 8” : 8 x 8 ounces d’eau par jour.

Le problème est que la communauté scientifique est beaucoup moins convaincue que les marques d’eau en bouteilles. En fait, lorsque des chercheurs se penchent sur la question, ils découvrent qu’il n’y a aucune preuve de la nécessité de boire 1,5 à 2 litres d’eau par jour.

Bien sûr, il faut boire de l’eau. Et l’eau est le meilleur des liquides à boire. Mais s’astreindre à boire au-delà de sa soif n’a pas de sens.

Notre corps a tout un ensemble de mécanismes nous indiquant quand nous devons boire. Nous nous y sommes fiés tout au long de notre évolution. Autrement dit : laissez la soif être votre guide ! Et là-dessus, les scientifiques sont assez unanimes.

Les seuls cas où il faudrait se forcer à boire seraient en cas de maladie, ou à partir d’un âge où le mécanisme de la soif n’agit plus correctement.

Suite à lire dans Néo Santé…

En fait, cet article est assez proche de ce que j’avais écrit sur l’industrie du sucre : entre les recommandations proposées par l’industrie et ce que l’on sait scientifiquement, il y a généralement un immense fossé, qui s’appelle la surconsommation !

Brève réflexion sur notre désappropriation alimentaire

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Dans une perspective historique, ça ne fait pas très longtemps que notre alimentation s’est dégradée. Nos grands-parents ou arrières-grands-parents étaient, pour l’essentiel, capables de se nourrir par eux-mêmes : un potager, des poules, des lapins, quelques bêtes (souvent un cochon), des produits issus des fermes locales, de saison, pas de pesticides, etc. Ils mangeaient comme pas mal de gens voudraient arriver à re-manger actuellement.

Ce n’est qu’à la fin des années ’50 qu’on a commencé à se dire qu’on pourrait à la fois se décharger de la production de notre alimentation, et se libérer des contraintes de la nature, en déléguant toute notre alimentation à une minorité de producteurs, qui produiraient n’importe quel aliment, n’importe où, à n’importe quel moment de l’année, pour tout le monde. Et on s’est dit que c’était normal d’acheter des tomates cultivées en serres, à 3000 km, qui auront pris l’avion avant d’arriver dans nos assiettes en plein hiver… Toute la société a participé à cette erreur : producteurs, consommateurs, agriculteurs, distributeurs, vendeurs, industriels. Parce que c’était moderne, parce que c’était pratique, parce que c’était une belle promesse, parce que ça rapportait de l’argent. Mais toute un ensemble de maladies liées à l’alimentation ont grimpé en flèche, les terres agricoles se sont appauvries, la planète s’est réchauffée, et il y a un milliard d’êtres humains qui souffrent de malnutrition.

Mais 70 ans, c’est une toute petite erreur à l’échelle de notre Histoire. Si on fait le calcul depuis les premières sociétés sédentarisées (donc depuis qu’on n’est plus chasseurs-cueilleurs), ça fait moins d’1% de notre histoire ! En gros, c’est comme rater une sortie d’autoroute lorsqu’on part en vacances, c’est moins de 5 minutes sur un trajet de 8 heures ! C’est quoi 5 minutes ? Il est facile de retrouver la bonne route – elle n’est qu’à quelques minutes derrière nous ! – et ça n’a pas d’impact majeur sur le trajet…

… Bien sûr, c’est dans le cas où on se rend compte assez tôt qu’on fait fausse route, et qu’on cherche à retrouver le bon chemin. Si on s’obstine à poursuivre sur la route qu’on a prise en se trompant de sortie, les conséquences risquent d’être plus graves, et on arrivera moins vite, plus difficilement, ou pas du tout à destination…

Si vous voulez aller plus moi, cette réflexion rejoint ces 2 chapitres du livre en cours d’écriture :
Reprendre en main son alimentation et sa santé
Fuck this shit !! I’m gonna eat my own food !!

Autosuffisance alimentaire et conservation

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En fait, la difficulté principale de l’autosuffisance alimentaire n’est pas de produire assez, mais plutôt d’arriver à conserver. A cette saison-ci de l’année, un potager, même de taille moyenne, produit bien plus que ce qu’une famille de quatre personnes peut manger comme légumes. Tout l’enjeu est d’arriver à conserver les surplus maintenant pour avoir à manger en hiver, lorsque le jardin produit beaucoup moins…

(C’est d’ailleurs ça qui explique la place des céréales dans l’Histoire de nos sociétés : les céréales sont ce qui se conserve le plus facilement, en grande quantité, sans congélation, sans conserve, etc. Du coup, certains en ont conservé plus que d’autres, les céréales sont devenues une forme de richesse, à la base des premières divisions en classes sociales. Par rapport à la période paléolithique – où on ne les cultivait pas – les céréales ont représenté à la fois un appauvrissement de la qualité nutritive de notre alimentation, et l’émergence des inégalités sociales, que nos ancêtres chasseurs-cueilleurs ne connaissaient pratiquement pas. Il faut lire “The Worst Mistake in the History of the Human Race“, de Jared Diamond, disponible en ligne…)

Bref, quelles sont vos méthodes de conservation ? Congélation ? Saumures ? Conserves faites maison ? Séchage ? Si vous avez des conseils, n’hésitez pas ! 😉

Vidéo de ma conférence à l’ONS – Juin 2016

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Colloque annuel de l’Observatoire National de la Sophrologie. Thème : “La sophrologie dans notre assiette : l’alimentation au coeur du biologique, du psychologique et du social“.

J’ai eu la chance d’être invité au colloque annuel de l’Observatoire National de la Sophrologie, pour intervenir sur l’alimentation dans notre société, en me focalisant sur l’idée d'”empowerment”, c’est-à-dire la réappropriation, par les individus et par les collectivités, de leur alimentation.

Et j’ai essayé de réinscrire ces mouvements liés à l’alimentation dans les mouvements sociaux émergents, comme je le fais souvent…

Cette conférence reprend :

J’y développe aussi 3 idées spécifiques. Se réapproprier son alimentation, c’est :

  • se reconnecter avec ce qui fait de nous des humains (« Cooking made us humans ») (16:34)
  • s’affirmer comme « adultes » (au sens de Kant) (17:54)
  • jouer pleinement notre rôle de citoyens. (20:11)

Et j’essaie d’être davantage visuel sur la métaphore du bateau qui coule et des logiques d’action qui en découlent, que l’on peut retrouver en matière d’alimentation, mais aussi en politique, ou dans le monde du travail… (9:50)

Merci de la partager et de la commenter, si elle vous intéresse ! 😉

De ce colloque, seule ma conférence est en accès public, les autres sont réservées aux membres de l’Observatoire national de la Sophrologie. Si vous êtes sophrologues ou intéressé(e)s par la sophrologie, je vous conseille vivement de vous faire membre de cet observatoire, non seulement pour avoir accès à l’ensemble des conférences du colloque, mais aussi pour bénéficier de l’ensemble des avantages des membres et aider au développement de la sophrologie.

Parmi les conférences, je vous conseille en particulier celle de Marie-Andrée Auquier, médecin, sophrologue, qui a fait une conférence sur l’intérêt, pour le sophrologue, d’aborder l’alimentation. Elle y présente des séances types, qui aident la personne à reprendre son alimentation en main, mais aussi de prendre conscience de son microbiote, ces milliards de bactéries qui jouent un rôle central dans notre alimentation et notre santé. Il y avait beaucoup de liens avec mon intervention. Sa conférence était fascinante !

Pour s’inscrire à l’ONS, c’est par ici ! Et toutes les infos sur l’ONS sont sur leur site : http://www.observatoire-sophrologie.fr/

Parution : Néo Santé, n°58, juillet-août 2016

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Nouvelle parution : “En cas de fracture”, Néo Santé, n°58, juillet-août 2016, p. 32. Voilà un article dont j’ai eu moi-même l’occasion de tester le contenu, durant ce mois de juin ! 😉 Quelle est l’alimentation propice pour aider à la reconstruction osseuse en cas de fracture ? Et quels sont, plus généralement, les bons aliments pour favoriser la densité osseuse ? Nos ancêtres avaient des os plus solides que nous, et les squelettes retrouvés montrent que nos ancêtres savaient surmonter une fracture osseuse… sans produits laitiers, mais avec beaucoup de légumes verts, très riches en micronutriments. A lire dans Néo Santé.

Parution : Néo Santé, n°57, juin 2016

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Nouvelle parution : “On n’est plus des bêtes, Néo Santé, n°57, juin 2016, p. 32. Manger paléo, ce n’est pas manger “comme des animaux”, c’est au contraire véritablement manger comme des êtres humains ! L’article du mois de juin, que je publie dans Néo Santé, s’intéresse à ce moment de notre évolution, où nous avons commencé à nous “préparer” nos aliments, avant même le feu, en les découpant, en les martelant, etc., et qui nous a permis de nous nourrir d’aliments plus riches en calories et en nutriments. C’est cela qui nous a permis d’évoluer et de nous distinguer des autres primates… Autrement dit : “Cooking Made Us Humans“, c’est en quelque sorte cuisiner qui a fait de nous des humains !!

Un argument de plus pour le Do It Yourself‬, et la volonté de cultiver, cuisiner et consommer sa propre nourriture. C’est le projet que nous menons avec O-Food, diminutif de #‎OwnFood‬ !

INTERVEW sur Ucp Muscu (FR)

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Très très fier d’avoir été interviewé pour le site UCPmuscu !! Des questions vraiment intéressantes, qui invitent à prendre le temps de répondre (longuement, ce que j’ai fait !) : CrossFit, alimentation paléo, empowerment, projet O-Food, j’y parle des sujets qui m’intéressent le plus, et que je développe habituellement sur ce blog ! Merci à eux de m’avoir laissé cette occasion !

L’intérêt de ce genre d’interviews, c’est à mon sens, de lancer des discussions, n’hésitez pas si vous avez des questions à poser, des réflexions à partager, via ce blog, via ma page Facebook, ou par mail (yvespatte (at) gmail.com)…

Bonne lecture  ! 😉 http://www.ucpmuscu.com/yves-patte

Parution : Néo Santé, n°56, mai 2016

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Nouvelle parution : “Stress et digestion, Néo Santé, n°56, mai 2016, p. 32. Troisième volet sur les problèmes gastriques, avec la question cruciale du stress. Quel impact celui-ci a-t-il sur notre digestion, et inversement, en quoi une bonne alimentation peut également réduire le stress ? La moitié des patients atteints de reflux gastriques déclarent que le stress augmente leurs symptômes. Et les personnes peu satisfaites au travail sont deux fois plus touchées par les troubles gastriques. A lire dans Néo Santé…

18 juin 2016 : Intervention au Colloque annuel de l’ONS (Paris)

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Le 18 juin 2016, l’Observatoire national de la Sophrologie (France) organise son colloque annuel, qui aura pour thème “La sophrologie dans nos assiettes. L’alimentation au cœur des débats éthique, sociaux et comportementaux“.

Après les mots de la présidente de l’ONS, Géraldine Haegeli, j’aurai la chance d’ouvrir la journée en intervenant sur “L’alimentation au cœur du biologique, du psychologique et du social“. J’y parlerai du rapport actuel à l’alimentation, de la volonté des individus de reprendre en main, individuellement et collectivement, leur alimentation.

Il sera également question des “craquages”, de leur dimension culturelle, émotionnelle ou physiologique. En somme, ce sera une synthèse de plusieurs choses que j’ai publiées, sur cette tension entre Empowerment et abandon. Le point de vue sera sociologique.

Infos pratiques :

  • Date : 18 juin 2016
  • Accueil des participants à partir de 8h30.
  • Début du colloque à 9h30
  • Mon intervention à 9h40
  • Lieu : Espace Moncassin : 164 rue de Javel – Paris 15ème
    • Métro ligne 8 Félix Faure ou Boucicaut
    • Métro ligne 12 Convention
  • Inscription : http://www.observatoire-sophrologie.fr
  • Prix :
    • Jusqu’au 17 avril : 65€ pour les non-adhérents / 45€ pour les adhérents ONS
    • A partir du 18 avril : 75€ pour les non-adhérents / 55€ pour les adhérents ONS

Parution : Néo Santé, n°55, avril 2016

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Nouvelle parution : “Alimentation et ulcères d’estomac, Néo Santé, n°55, avril 2016, p. 32. Comme nous le disions le mois précédent, réduire la consommation de sucre est le changement le plus important – et prouvé – pour réduire les reflux gastriques. Mais si l’ulcère s’est développé, quels sont les remèdes que nous fournit la nature ? La question est intéressante, parce que les aliments qui aident à la guérison des ulcères sont pratiquement ceux qui ont accompagné notre évolution durant des millions d’années. En fait, cet article sur les ulcères constitue un petit rappel sur les bienfaits de plusieurs aliments dont nous avons déjà parlé.

Je vous invite également à lire l’édito de Yves Rasir (rédacteur en chef). Il se fait que cet article a été l’objet d’une discussion, entre nous, sur le rôle de la bactérie Helicobacter pylori. N’étant pas d’accord, Yves a décidé d’apporter quelques nuances à mon article dans son édito, ce que je respecte totalement.

Moment délicat dans la vie du mensuel Néosanté : pour la première fois depuis sa création, j’ai failli censurer un article, celui de la rubrique Paléonutrition (page 32). Non pas que son titulaire ne soit plus à la hauteur : au contraire, Yves Patte est aujourd’hui considéré comme un des meilleurs spécialistes francophones du mode de vie et du régime paléo. En Belgique, les médias « mainstream » l’invitent régulièrement à défendre le sérieux et les fondements scientifiques de cette approche désormais en vogue. Comme il y a 5 ans, lorsque je lui ai demandé de rejoindre notre équipe, notre chroniqueur m’épate toujours par la rigueur et la pertinence de ses contributions. Il explique toujours de manière étayée comment une alimentation de type préhistorique peut participer au maintien de la santé et à la prévention des maladies, voire à l’accélération de leur guérison. Ce mois-ci encore – et c’est pour ça que je n’ai pas touché à son papier -, il expose brillamment de quelle manière on peut éviter et soigner les ulcères d’estomac par des réglages alimentaires. Bien que l’origine des pathologies se situe à nos yeux dans le vécu psycho-émotionnel, nous pensons toutefois que la façon de se nourrir revêt une certaine importance. Et particulièrement lorsqu’il s’agit de troubles digestifs. Mais dans son introduction, Yves Patte s’écarte résolument de notre ligne éditoriale en attribuant la causalité des ulcères gastriques à la bactérie Hélicobacter pylori. Je ne pouvais pas publier ça sans apporter quelques nuances.” Suite dans la revue, p. 3…