Parution : Néo Santé, n°80, juillet-août 2018

Nouvelle parution : “Réponse aux arguments erronés (II) : L’Homme, cet omnivore”, Néo Santé, n°80, juillet-août 2018, p. 24. Suite de ma série en réponse à un article de l’APSARES plein de mensonges sur l’alimentation paléo… Dans ce deuxième volet, je rappelle l’un des fondements de notre alimentation humaine, sa variété ! Nous sommes des OMNIVORES : l’aimantation de nos ancêtres Homo s’est très rapidement distinguée de celles des autres hominidés par sa variété. Ce qui définit l’être humain au niveau alimentaire est sa capacité d’adaptation aux aliments que son environnement naturel lui offre. Ce n’est ni un type d’aliment, ni une répartition précise et universelle des macronutriments.

Vous voulez manger “paléo” ? 
=> Mangez au maximum ce qui est disponible naturellement (sans intervention humaine) dans votre environnement ! 

Inflammation chronique – stress chronique – fatigue chonique

On se rend de plus en plus compte qu’il y a un lien entre les maladies inflammatoires chroniques, et le stress chronique, la fatigue chronique et le burnout*. Je cherche des chiffres précis sur leur évolution respective, mais ce qui est intéressant, c’est de remarquer qu’il y a une similitude dans le processus.

– Ainsi, au niveau physiologique, l’inflammation est une réponse de notre système immunitaire. C’est pour cela que l’on dit que l’inflammation fait partie de la guérison, mais jusqu’à un certain point, parce qu’une inflammation chronique affaiblit le système immunitaire.
– Au niveau psychologique, celles et ceux qui vivent ou ont vécu une période de burnout ont souvent d’abord connu une période durant laquelle ils arrivaient très bien à faire face au stress : ils regorgeaient d’énergie, et étaient capables d’abattre des charges immenses de travail… jusqu’à ce que ce stress devienne chronique, qu’ils s’épuisent, et soient incapables de récupérer.

Les maladies inflammatoires chroniques et les phénomènes de burnout sont clairement des problèmes de santé publique à l’heure actuelle. Enormément de choses qu’on mange sont “stressantes” pour notre corps (et créent des inflammations chroniques : la plupart des aliments transformés et ou riches en Omega-6, par exemple), de nombreux traitements médicamenteux sont “stressants”, et notre environnement est “stressant” également (en particulier le travail, et tout ce qui y est lié : les trajets, etc., la scolarité, les pressions administratives, etc.).

Physiologiquement, c’est notre système surrénal qui est censé nous aider à faire face à ces stress psychologiques et physiologiques. Et quand lui aussi se fatigue : c’est ce qu’on appelle la “fatigue surrénale”, ou “adrenal burnout” en anglais.

Je vois dans tout cela une réelle piste pour lutter à la fois contre les inflammations chroniques, le stress chronique et la fatigue chronique qui sont finalement intimement liés, avec une approche la plus naturelle possible, basée sur l’alimentation et l’activité physique.

Et c’est comme ça que je perçois l’intérêt de la notion d’empowerment : reprendre le pouvoir sur ce sur quoi on peut avoir un pouvoir. Et s’il est compliqué de changer de petit chef de service tyrannique, on a par contre un pouvoir total sur ce qu’on met dans notre bouche tous les jours, sur la manière dont on utilise notre corps, et sur la manière de percevoir les éléments extérieurs qui nous causent du stress (dans une logique très stoïcienne).

C’est une approche dont je reparlerai parce qu’on va probablement développer quelque chose à ce niveau-là à CrossFit Nivelles. Mais d’ici là, si vous avez des expériences, des avis, des informations en la matière, ça m’intéresse beaucoup !

Parmi tout ce qui a déjà été écrit sur le burnout, cet article est pas mal, et se base sur l’ouvrage “Tired of Being Tired”, de Jesse Lynn Hanley, qui définit 5 niveaux au burnout : https://edition.cnn.com/…/…/living/oprah-burnout/index.html…

* Par exemple, une étude parue dans Journal of Psychosomatic Research (2008), portant sur 167 enseignants (âge médian 48 ans, 67% de femmes), a montré un lien très significatif entre les inflammations systémiques et le burnout (ce qui pourrait expliquer le risque accru de problèmes cardiovasculaires chez les personnes en burnout).

5 facteurs liés à l’espérance de vie : JE décide de ma santé ! #Empower

Une meta-analyse récente, publiée dans la revue “Circulation” (American Heart Association), sur plus de 100.000 personnes, a montré que l’espérance de vie pouvait être augmentée de 14 ans pour les femmes et 12 ans pour les hommes*, grâce à 5 facteurs :

  • ne pas fumer**
  • ne pas être en surpoids
  • avoir une activité physique (de modérée à vigoureuse) > 30′ / jour
  • une alimentation saine
  • une consommation modérée d’alcool (1verre/jour –  1-2 verres/jour)

Ce sont tous des facteurs liés à notre style de vie. En fait, cette même étude montre que 60% des morts prématurées peuvent être attribuées à des facteurs liés au style de vie.
=> Ca veut dire que cela relève de CHOIX PERSONNELS !

JE décide ce que je mets dans ma bouche et dans mes poumons. JE décide si je bouge de mon fauteuil ou pas.

Bien sûr, il faudrait des vraies politique de santé, qui favorisent une alimentation saine, qui facilitent l’accès à des activités physiques, etc…. MAIS au final, c’est vous qui décidez ce que vous allez manger, et se lever de son fauteuil, sortir courir, faire des squats et des burpees ne coûtent rien… #yourchoice #yourlife #Empower #ThatsIt

* Explication : Cette étude montre qu’à 50 ans, les femmes peuvent augmenter le nombre d’années qui leur restent à vivre de 29 à 43,1 ans (donc vivre jusqu’à 93,1 ans au lieu de 79 ans), et les hommes de 25,5 à 37,6 ans (donc vivre jusqu’à 87,6 ans au lieu de 75,5 ans).

** C’est un bon exemple de l’intérêt d’une approche “Via Negativa” à la Nassim Nicholas Taleb : un tel impact sur l’espérance de vie est lié au fait d’ôter ce qui nous tue (tabac, mauvaise alimentation, excès d’alcool), plutôt qu’au fait de rajouter quelque chose (un traitement, un médicament) qui nous ferait vivre plus longtemps…

Référence de l’étude : “Impact of Healthy Lifestyle Factors on Life Expectancies in the US Population”, Circulation. 2018;137:00–00. Téléchargeable en PDF ici : https://healthmetrics.heart.org/impact-of-healthy-lifestyl…/

Paléoanthropologie : l’homme qui ramène à manger est un mythe

Ceux qui veulent trouver dans notre évolution une justification aux inégalités hommes-femmes actuelles se trompent toujours. L’anthropologie et la biologie viennent donner une perception tout à fait différente de la manière dont nos ancêtres vivaient.

Kristen Hawkes, anthropologue à l’Université de Utah, a publié de nombreuses analyses sur les populations Hadza en Tanzanie (dont le mode de vie est ce qui reste de plus proche du mode de vie de nos ancêtres du paléolithique).

Elle a ainsi pu démontrer que les chasseurs (traditionnellement les hommes) ne revenaient avec de quoi manger… que 3,4 % du temps ! La survie du groupe ne pouvait donc pas dépendre de la chasse*. Ce sont les femmes qui procuraient au groupe la majorité des calories nécessaires à la survie. Chez les Hadzas, elles provenaient principalement de tubercules.

Ces tubercules sont profondément enterrés et difficiles à extraire. Et c’est l’habilité de la mère à les extraire qui est corrélée avec la croissance de l’enfant.

Mais lorsque la mère a un second enfant, cette corrélation disparaît et c’est la quantité de nourriture que la grand-mère peut ramener, qui est corrélée avec la croissance de l’enfant. D’après Hawkes, traditionnellement, le rôle de la grand-mère est donc très important pour la survie de l’enfant.

Et de là, découlent deux choses : Continue reading Paléoanthropologie : l’homme qui ramène à manger est un mythe

Parution : Néo Santé, n°79, juin 2018

Nouvelle parution : “Réponse aux arguments erronés (I) : L’alimentation des Eskimos”, Néo Santé, n°79, juin 2018, p. 24. Les Eskimos ! Ce peuple, assez fascinant, a été l’objet de tous les fantasmes des pseudo-experts de l’alimentation, qui ont toujours une méthode ou un livre à vendre.
 
… On a juste oublié les règles de base :
1. “Les Eskimos”, c’est un terme inventé par les explorateurs occidentaux pour désigner un très grand nombre d’ethnies différentes, allant de l’Alaska à la Sibérie orientale. Ces peuples ne se reconnaissent pas dans le terme “Eskimo”.
2. Ces peuples ont autre chose à faire que d’être l’objet de fantasme des nutritionnistes occidentaux : ils évoluent, et leur alimentation également. Imputer la prévalence de certaines maladies dans les années ’70, à une alimentation qui n’existe plus depuis le 19ème siècle n’a donc pas beaucoup de valeur…
 
J’essaie donc de distinguer ce qu’on sait et qu’on ne sait pas.
 
Cet article est le premier d’une série en réponse à un article au titre sans équivoque : “L’imposture paléo” … un article qui provient tout droit des défenseurs du végétarisme (mais sans trop le dire non-plus).

Parution : Néo Santé, n°78, mai 2018

Nouvelle parution : “De la respiration à la digestion (III)”, Néo Santé, n°78, mai 2018, p. 24. Troisième et dernier volet de ma série sur le diaphragme dans Néo Santé (n°78, mai 2018, p.24). Vraiment fascinant cet organe !

J’ai eu l’impression “d’ouvrir un nouveau tiroir” au niveau de notre corps et d’y découvrir une multitude de choses fascinantes !

Ce dernier article est consacré à l’impact d’un diaphragme trop contracté (stress, etc…) sur le nerf vague, qui le traverse : ce nerf est entre autres responsable de connexions entre le cerveau et le tube digestif ! Plus précisément, ce nerf assure la communication entre notre microbiote intestinal et notre cerveau !

Vous imaginez l’ensemble des implications !!

Parution : Néo Santé, n°77, avril 2018

Nouvelle parution : “De la respiration à la digestion (II) : La posture”, Néo Santé, n°77, avril 2018, p. 24.  Parution du 2ème article de ma série sur cet organe fascinant qu’est le diaphragme ! Cet article s’intéresse en particulier aux relations entre notre posture, notre respiration et notre digestion. Ainsi, il est prouvé que le travail sur la respiration diaphragmatique permet de réduire les reflux gastriques ! Explication dans l’article…

Parution : Néo Santé, n°76, mars 2018

Nouvelle parution : “De la respiration à la digestion (I) : Le diaphragme”, Néo Santé, n°76, mars 2018, p. 24.  On peut survivre plusieurs semaines sans manger, quelques jours sans boire, mais pas plus de quelques minutes sans respirer. C’est par une première respiration que l’on naît, et c’est avec un dernier souffle que l’on meurt. J’aimerais, dans cet article, et dans un ou deux autres articles qui suivront, m’intéresser à la respiration. Celle-ci affecte les systèmes nerveux, circulatoire, immunitaire, digestif, lymphatique, etc. Dans cette rubrique, c’est au lien entre respiration et digestion que l’accent sera mis. Et à ce niveau, le diaphragme est certainement un muscle tout à fait central… A lire dans Néo Santé.

Parution : Néo Santé, n°75, février 2018

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Nouvelle parution : “Le passage au paléo (III)”, Néo Santé, n°75, février 2018, p. 24. Troisième et dernier volet de ma série sur la mise en oeuvre concrète d’une alimentation paléo. Lorsque les deux premières étapes sont franchies (réduire les sucres et rééquilibrer Omega-3/Omega-6, se libérer des céréales), l’aspirant au régime paléo n’a plus qu’à privilégier les aliments originels (légumes, fruits, viande et poisson, graines et noix) dans son assiette, de préférence en les cultivant et cuisinant lui-même. La maîtrise de son alimentation est même la principale caractéristique du mode de vie paléolithique. A lire dans Néo Santé…

Les “Devoirs” de Cicéron (8): Nature humaine, survivalisme et entrepreneuriat

Dernier volet de ma série sur “Les Devoirs” de Cicéron. Et je conclurai sur un élément que j’apprécie particulièrement chez lui – et chez la plupart des auteurs antiques – qui est le fait que la Nature est très présente dans son approche de l’Homme.

Il n’y a pas d’humanisme, à mon sens, qui ne replace l’Humain dans la nature.

Mon point de départ est cette phrase de Cicéron :

[#110] (…) rien n’est convenable (…) en contradiction et opposition avec la nature

D’autres traductions proposent cette phrase : “Ce qui se fait en dépit de la nature ne sied jamais bien“.

J’aime tellement bien cette idée que j’en ai fait le point de départ d’une de mes conférences sur l’alimentation ! La meilleure voie vers la bonne santé, c’est d’éviter tout ce qui n’est pas naturel. Et ça rejoint cette phrase d’un autre auteur antique, Quintus Ennius (239 – 169 av. JC) : “Le bien est principalement l’absence de mal“.

De fait, les études sur la santé montrent que rien n’a plus d’impact positif sur la santé publique que de réduire ce qui est néfaste. Ainsi, par exemple, aucun traitement médical n’aura eu un meilleur impact sur la santé d’une population donnée que la réduction de la consommation de tabac au sein de cette population.
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