Self-experimentation and Placebo effect

This post is a copy of a comment that I posted on Tim Ferriss’blog : “The Value of Self-Experimentation [Plus: Extreme Videos – Do Not Try This At Home]“, a guest post of Dr. Seth Roberts.

Please, read the original post (very interesting !) before the comment…

My comment :

Hi !

Firstly, I would like to apologize for my bad english. I’m not a native English speaker…

It’s a great post ! Very interesting. But I just think that we can’t disregard the placebo effect. Actually, I prefer the term of “self fullfiling prophecy”: if I really believe in something, it will probably happen.

Example : If I truly believe that this day will be a bad day, because my horoscope says that and I believe in astrology, this day will be a bad day ! (Several reasons : one is the Reticular Activating System and the idea of selective attention. We select and interpret facts and events during the day that confirm our expectations about a bad day). And it’s 100% true ! Everytime I think that it will be a bad day, it will be a bad day…

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Le modèle paléolithique : 13 conseils pour retrouver un mode de vie sain

Ce texte est une synthèse en français d’un très bon dossier, très complet, en anglais, de Francis Heylighen, sur le site de l’ « Evolution, Complexity and Cognition Group » de la Vrij Universiteit Brussel. Ce résumé a été publié avec l’autorisation de l’auteur.


La philosophie de l’évolution permet de développer un mode de vie sain et heureux. En comprenant comment nous avons évolué en tant qu’êtres humains, nous aurons une meilleure compréhension de notre fonctionnement optimal.

La sélection naturelle a modelé notre corps et notre esprit pour une vie de chasseur-cueilleur. Les hominidés ont vécu de cette manière durant des millions d’années. L’agriculture n’apparaît qu’il y a plus ou moins 10.000 ans au Moyen-Orient, et plus tard dans le reste du monde. Par conséquent, nos gènes n’ont pas encore eu réellement le temps de s’adapter au style de vie de travailleur agricole ou industriel. Ils nous préparent toujours à une vie de chasseur et de cueilleur.

Cela signifie qu’il y a un problème fondamental d’adaptation entre notre style de vie actuel et le style de vie auquel nos gènes s’attendent. Cette discordance peut expliquer une foule de maladies appelées « maladies de civilisation » : maladies coronariennes, obésité, cancer, diabète, Alzheimer, dépression, stress chronique, anxiété, trouble du déficit de l’attention, etc. Ces maladies dégradent notre corps et notre esprit, tout en réduisant significativement notre espérance de vie et notre bien-être.

De ce point de vue, quel est l’aspect le plus fondamental du mode de vie du chasseur-cueilleur ? Celui-ci concevait la vie comme une aventure, c’est-à-dire comme une suite de challenges et de défis, à l’opposé de nos vies hautement régulées.

Le stress vécu par le chasseur-cueilleur est vif et intense : fuir devant un ours, tomber d’un arbre, traverser une rivière à l’eau très froide, etc. Ces stress sont de courte durée, mais intenses (de quelques secondes à quelques heures). La décharge d’adrénaline est suivie rapidement par un sentiment agréable de relâchement.

A l’inverse, le stress de la vie moderne est typiquement chronique, c’est-à-dire de faible intensité, mais de très longue durée (de plusieurs semaines à plusieurs années). Ce stress provoque entre autres un niveau élevé de cortisol, une hormone qui tend à diminuer la masse musculaire, affaiblir le système immunitaire, favoriser l’obésité, l’anxiété et la dépression.

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Adoptez l’état d’esprit de Mikko Salo et Chris Spealler. 7 conseils pour progresser au CrossFit !

Lors d’une discussion en marge de la compétition Rogue contre Again Faster, au lac Tahoe, Mikko Salo et Chris Spealler ont peut-être fourni à l’ensemble de la Communauté CrossFit les conseils les plus précieux qu’ils pouvaient donner. Non pas par rapport à un mouvement de soulevé ou de gymnastique, mais par rapport à leur état d’esprit.

C’est ce qu’on appelle le « mindset », en anglais, qui pourrait se traduire par la « mentalité », voire le « paradigme », et qui désigne cet ensemble d’idées, de perceptions et de dispositions qui nous guident dans notre manière de percevoir nos capacités;

Dans un ouvrage célèbre sur la question « Mindset. The New Psychology of Success », Carol S. Dweck distingue deux « mindset » :

  • Le « Fixed Mindset » : Ceux qui ont cet état d’esprit croient que les capacités et les talents sont en quelque sorte innés. On naîtrait avec certains points forts et points faibles, qui resteraient identiques, quoi que l’on fasse. Leur objectif est alors d’éviter les situations qui révéleraient leurs points faibles et de privilégier toute situation mettant en avant leurs points forts. Dans cet état d’esprit, l’échec fait peur, puisqu’il révèle un point faible, et donc dévalorise la personne.
  • Le « Growth Mindset » : Dans cet état d’esprit, les capacités et les talents peuvent être travaillés, cultivés et développés. L’échec ne fait donc pas peur. En aucun cas, il ne nous définit: il nous indique ce sur quoi nous devrons travailler, les points que nous devrons améliorer. Ici, nul besoin de se comparer constamment aux autres : on s’entraîne pour soi.  On progresse pour soi. Et c’est de cette manière que l’on atteint des sommets : Michaël Jordan, par exemple, ou John Wooden, ont évolué avec succès dans cet état d’esprit.

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Qu’est-ce qu’un “Influencer” ?

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INFLUENCERS est un documentaire court qui explore ce qu’est un influencer aujourd’hui et la manière dont les tendances se propagent dans la mode, la musique et l’Entertainment.

Le film tente de comprendre l’essence même de l’influence, ce qui rend une personne influente sans pour autant rentrer dans une approche statistique ou métrique.

Ecrit et réalisé par Paul Rojanathara et Davis Johnson, le film nous offre un polaroid de créatifs influents issus de la publicité, du design, de la mode et de l’Entertainment, qui modèlent la culture populaire contemporaine.

Influencers offre un format crossover. Il s’inscrit dans cette nouvelle génération de webdocs qui allient le style documentaire à l’expérience online :

influencersfilm.com
facebook.com/ influencersfilm

Comment enseigner les comportements écologiques ?

Voici les premiers paragraphes d’un article que j’ai publié dans le magazine Imagine, à propos de la manière d’enseigner les comportements écologiques. Je fais en fait référence à la théorie des jeux, et en particulier au “dilemme du prisonnier” face auquel on se retrouve lorsqu’on veut adopter un comportement écologique.

Comment enseigner les comportements écologiques ?
L’expérience du « dilemme du prisonnier »

Magazine Imagine, n°82, novembre-décembre 2010

Comment favoriser les gestes écologiques ? Et si l’optimisation de nos chances de succès passait par l’enseignement des comportements coopératifs ? C’est l’expérience du « dilemme du prisonnier », ce jeu qui montre comment chacun gagne, au bout du compte, en œuvrant apparemment « pour tous ».

Dans un article récent intitulé « Comment favoriser les comportements écologiques », Johanne Huart s’intéressait aux facteurs psychologiques pouvant favoriser ou empêcher l’adoption de comportements écologiques. Eric Lambin, dans son ouvrage Une écologie du bonheur, définit trois groupes d’individus en matière de comportement écologique. Les « écocentriques  » (représentant 20 % de la population), prêts à modifier leurs comportements vis-à-vis de la nature pour des raisons éthiques et par solidarité avec les générations futures ; les « suiveurs » ou « coopérateurs conditionnels » (60 % de la population), prêts à adopter des comportements écologiques à condition que tout le monde le fasse ; et les « free riders » (20 % de la population), poursuivant leur intérêt personnel indépendamment de toute préoccupation altruiste. Mon expérience d’enseignant dans le secondaire, où je donne des cours sur le réchauffement climatique, les économies d’énergie, la sauvegarde de la planète, etc., m’amène à poursuivre cette réflexion par le biais de la théorie des jeux, utilisée entre autres en sociologie. En réalité, cette idée m’est venue d’une réflexion récurrente de la part des élèves : « On n’a pas envie de se priver si les autres ne le font pas. » Voilà un problème que la théorie des jeux, et en particulier ce que l’on appelle le « dilemme du prisonnier », peut venir éclairer. Dans le but de le dépasser, et donc d’aller plus loin.

(…)

Lire cet article (2 pages) dans le magazine papier disponible chez votre libraire (en Belgique). Vous pouvez aussi le commander par courriel (envoyé par la poste, voir tarif ici) ou l’acheter au format PDF (3 euros).

Petite update : je me rends compte que l’article est en ligne sur Mondequibouge.be, à cette adresse : http://www.mondequibouge.be/index.php/2011/01/comment-enseigner-les-comportements-ecologiques-lexperience-du-«-dilemme-du-prisonnier-»/ Honnêtement, je ne sais pas ce que la revue Imagine pense de cette publication en ligne, mais personnellement, ça ne me dérange pas… Bonne lecture !

A l’école, comment faire pour que chaque année soit vraiment une nouvelle année ?

J’ai publié cet article dans “La Libre Belgique” ce lundi 25 octobre 2010.

Résumé :

L’idée centrale de l’article est celle-ci : Toute condition sociale égale par ailleurs, l’image qu’on renvoit aux élèves de leurs propres capacités est fondamentale pour leur réussite. Alors comment faire en sorte que l’élève ne traine pas, d’année en année, une image négative, dans un cercle vicieux, où l’échec amène l’échec ? C’est ça que j’essaie d’expliquer dans cet article classé en “Conseils” dans les pages Enseignement de La Libre Belgique.

Article (début):

Lionel est un élève que j’ai depuis la 4e. Il fit une bonne 4e, sans problème, et une très bonne 5e, terminant premier de sa classe. Je l’ai toujours considéré comme un très bon élève, régulier, studieux, intelligent. Je ne lui avais jamais posé de questions sur son passé scolaire. Et je ne m’en étais jamais posé.

Cette année – sa 6e -, à l’occasion du remplissage d’une “fiche” pour l’école, je me rends compte que Lionel a en fait eu, avant que je le connaisse, un parcours scolaire assez chaotique, marqué par l’échec, le redoublement, la relégation. Que se serait-il passé si je l’avais su dès sa 4e ? L’aurais-je dès le début autant considéré comme un bon élève ? Ou l’aurais-je perçu comme un élève ayant des difficultés, un “petit moteur”, comme on entend parfois dans les conseils de classe ? Et quelle aurait été mon attitude envers lui ? Peut-être aurait-elle été différente ?

Très probablement aurait-elle été différente. C’est ce que révèle l’”effet pygmalion”, qui signifie que l’élève tend à se conformer à l’attente du professeur à son égard, et donc à la perception que le professeur a de lui. C’est pourquoi on parle de “prophétie autoréalisatrice”. Dans la célèbre enquête de Jacobson et Rosenthal, “Pygmalion in the Class Room” (1968), de fausses informations avaient été données aux professeurs quant aux capacités de leurs élèves. L’enquête montre que les professeurs, se basant sur ces informations erronées, se sont comportés différemment avec leurs élèves, selon les capacités fictives qu’ils percevaient chez eux. A la fin de l’année, les élèves perçus comme les plus capables ont significativement amélioré leurs résultats. Ils sont “devenus” ce qu’on attendait d’eux : des élèves réussissant bien. D’où le nom d’effet “Pygmalion”.”

Lire la suite sur le site de “La Libre Belgique”, avec les conseils pratiques…

Il n’y a pas moyen de laisser des commentaires au bas de l’article sur le site de “La Libre Belgique”, mais n’hésitez pas à laisser des commentaires ici. C’est vraiment ça qui m’intéresse 😉 Merci !

En réponse à Mia Vossen… Faisons des constats qui poussent à l’action

En réponse à l’article de Mia Vossen, dans “La Libre Belgique” du mercredi 01 septembre 2010, intitulé “Nos enfants ne savent ni lire, ni écrire, ni calculer…

COMMENTAIRE QUE J’AI POSTE SUR LE SITE DE LA LIBRE BELGIQUE :

Certains éléments de ce constat ne sont pas faux. Il y a effectivement des problèmes dans l’enseignement, et en particulier des problèmes d’apprentissage.

Mais je m’interroge de plus en plus sur ce type de prise de position et sur l’intérêt de rappeler ce que l’on sait déjà.

Ce sont des idées fort éloignées de la culture enseignante, mais moi j’aime bien l’idée qu’il ne faut pas passer plus de 10% du temps sur un problème, pour garder 90% du temps restant à la solution. J’aime bien aussi l’idée que la manière dont on perçoit un problème doit nous orienter vers sa résolution. Ici, je ne vois rien de tout cela.

Au contraire, ce constat est décourageant, puisque la seule chose à faire, d’après l’auteure, c’est « attendre une décision politique ».  L’enseignant est donc dans une position passive, d’attente d’une solution qui vient d’en haut. Comme s’il ne pouvait pas être acteur de la solution, comme s’il ne pouvait reprendre de lui-même les choses en main.

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Dois-je accepter mes élèves sur Facebook ? Ou comment devenir un prof 2.0 ?

Temps de lecture : 7 à 10 minutes

De nombreux enseignants, surtout parmi les plus jeunes, ont un compte Facebook. Coup classique : les élèves ont fait leur petite recherche et envoient une demande pour être « ami » sur Facebook. Comment réagir ? Doit-on accepter ? Et que cela nous apprend-il sur le monde actuel ?

Premièrement, il faut tout de suite relativiser la notion d’ « ami ». En aucun cas, les 300 « amis » que l’on a sur Facebook ne sont réellement des amis au sens où on l’entendrait hors de Facebook. La preuve, la plupart des gens ont, dans leur liste d’ « amis Facebook », de la famille, des anciennes connaissances d’école, etc. L’argument « je ne peux pas être ami avec mes élèves » n’a donc pas réellement de sens dans le cas de Facebook. Ce qu’ils vous demandent, c’est d’être connectés sur un réseau social.

J’ai actuellement 74 élèves et anciens élèves dans mes amis Facebook, ce qui représente plus ou moins un quart de ma liste d’ « amis ». Le reste de ces amis sont de la famille, des « vrais » amis, des collègues, des anciennes connaissances, des contacts professionnels, etc. Ai-je eu des problèmes ? Aucun. Au contraire, c’est un réel atout pour l’enseignement. Pourquoi ? Parce que ça m’a forcé à ne pas segmenter les différentes aspects de ma vie.

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Comment enseigner des comportements sains aux ados ?

Temps de lecture : 6 minutes

Si vous avez déjà donné des cours relatifs à la santé, vous avez déjà certainement ressenti cette désagréable impression de « prêcher dans le vide ». Et ça, c’est au mieux. Au pire, vous avez l’impression de passer pour un vieux coincé qui fait la morale aux jeunes.

La question est simple : comment faire en sorte que vos cours servent réellement à vos élèves en matière de santé ? Il ne suffit pas qu’ils répondent correctement aux interrogations et examens. S’ils continuent à mettre à mal leur santé par des pratiques à risques comme le tabac, l’alcool, les drogues, une alimentation déséquilibrée, etc., le cours n’a pas eu le moindre impact sur leur vie quotidienne.

Alors comment faire pour agir réellement sur les comportements à risque pour la santé, lorsqu’on s’adresse à des adolescents ?

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Travailler la forme de ses cours

Temps de lecture : 2 à 4 minutes

Rien n’indique que l’on apprend mieux dans un document austère ressemblant aux manuels de grammaire des années ’30. Pourtant, beaucoup d’enseignants négligent les feuilles qu’ils donnent aux élèves, ou utilisent des manuels qui ne sont pas (ou plus) les mieux adaptés. Je pense que, dans un certain sens, nous sommes subordonnés au matériel d’apprentissage, tout comme un bon cuisinier aura du mal à faire quelque chose de bon en suivant une recette catastrophique.

Si vous voulez arriver à bien accrocher vos élèves et qu’ils apprennent réellement quelque chose, il faudra que vous travailliez les feuillets, syllabi, manuels que vous allez leur donner. Il n’y a aucune honte à utiliser des techniques visuelles de communication pour rendre votre matériel pédagogique attractif.

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